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Le Barça démasqué

Par Dave Appadoo
Le Barça démasqué

Ce soir (21h30), Barcelone reçoit Valence dans le choc de la 24e journée de Liga. Mais un choc en trompe-l’œil car les jeux sont faits : triple champion sortant, le Barça va lâcher sa couronne. Comment la meilleure équipe du monde en est-elle arrivée là ?

La nature humaine est décidemment la plus belle perverse de tous les temps. Notre époque nous propose une régalade avec une équipe comme le football en propose tous les vingt ans et pourtant on a bien vu quelques sourires affleurer devant la très probable chute du FC Barcelone en Liga. Car il faut bien être clair : l’affaire est pliée et après trois titres conquis, mieux, survolés par les Catalans, c’est bel et bien le pire ennemi qui dansera la sarabande, peut-être même sur un titre de Shakira, histoire de pousser un peu plus loin de le vice. Quand on vous dit qu’en matière de perversité, les ressources sont infinies… Car il faut bien le dire, si le Real Madrid fera un beau champion aussi, jamais il n’a ne serait-ce qu’effleuré le niveau de jeu blaugrana, jamais il n’a même vraiment caressé le rêve de le battre en mano a mano, sauf une fois, un soir de violence extrême en finale de Coupe du Roi, une bouée dans un océan de misère.

Et forcément, si la tentation est grande d’écrire que « le Roi est mort » , on ne peut s’empêcher de penser que le roi en question est encore largement le véritable souverain. La vérité c’est que, un peu comme un Roger Federer entre 2004 et 2007, le Barça a créé un monstre. Comprenez : un tel niveau de perfection et de performance qu’au moindre relâchement, on crie au déclin, à la fin de cycle. Car en jetant un coup d’œil attentif à l’historique récent de l’équipe de Pep Guardiola, on s’aperçoit, chose assez incroyable, qu’à Osasuna la semaine dernière, qu’elle n’a concédé que… sa seconde défaite de la saison (2-3), toutes compétitions confondues !

La potion magique du Barça

Mais bien entendu, on ne fera croire à personne que les triples champions d’Espagne sortants sont en passe de lâcher leur couronne par une simple opération du Saint-Esprit. Non, cette saison, les Catalans n’ont pas affiché la même densité à chacun de leurs rendez-vous. Dans les résultats, cela va sans dire mais aussi dans le jeu. Enfin pour être tout à fait précis, en déplacement car le Camp Nou reste un stade aux dimensions bien trop grandes pour tout le monde ou presque (10 succès et 1 petit nul). La faute à quoi ? A qui ? S’il y a quelque chose de satisfaisant dans les (très) relatifs déboires du Barça, c’est qu’ils rétablissent certaines vérités trop souvent négligées et permettent de mieux identifier la potion magique catalane… On s’aperçoit que Lionel Messi n’a pas vraiment flanché. Avec 23 pions en 22 matches, il reste un tueur que seul Cristiano Ronaldo peut regarder dans les yeux d’un strict point de vue statistique (28 buts en 23 rencontres pour la gomina du Real).

Du coup, l’explication est sans doute à chercher dans la légère perte d’influence de Xavi et Iniesta, entre blessures et petite méforme (seulement 6 passes décisives en championnat pour XH habitué à en délivrer par quinzaine chaque saison). Et c’est vrai que sans son milieu à son maximum, c’est tout le jeu barcelonais qui bégaie en un peu. Car disons le clairement, Xavi est un architecte du jeu rarissime, seulement surpassé par Zidane sur les deux dernières décennies, et Iniesta un facilitateur de jeu inégalable. Et il faut se souvenir de Messi expliquant à l’envie que ce qu’il fait est sans doute bien mais que ce que font Xavi et Iniesta est bien plus fort encore. On avait cru à une politesse de la part du maître du politiquement correct mais il y a sans doute du vrai. Alors oui, le Barça s’apprête à dire adieu au titre national et il n’égalera pas, en ce sens, la passe de quatre de la Dream Team dirigée par Johan Cruyff au début des 90’s. Pas assez d’essence dans le réservoir pour suivre le rythme infernal de Madrid. Mais toujours la mécanique la mieux huilée de la planète quand tout le monde répond présent. Comme les perversités de la nature humaine, les paradoxes du football semblent infinis eux aussi. Sans doute pas un hasard si c’est le jeu le plus passionnant qui soit…

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