- Coupe du Roi
- 8es
- Barcelone-Espanyol (4-1)
Le Barça de Messi croque son voisin
Pour la première d’Arda Turan, le Barça n’a tremblé que dix minutes au Camp Nou, le temps d’activer la machine et de donner le ballon à Messi. Après l’ouverture du score de Caicedo, l’Argentin a inscrit un doublé et offert deux passes décisives, ce qui place son équipe en bonne position pour se qualifier en quart de la Coupe avant le match retour.
FC Barcelone 4-1 Espanyol Barcelone
Buts : Buts : Messi (13e et 44e), Piqué (49e), Neymar (88e) pour Barcelone // Caicedo (9e) pour l’Espanyol
Il est là. Enfin. La barbe toujours fournie, le gabarit toujours bien taillé. La seule différence apparente, c’est qu’il porte désormais un maillot rayé rouge et bleu, qui crache par rapport au blanc passé. Après quelques mois sans activité, Arda Turan joue de nouveau au football. Mais il en faut plus, beaucoup plus pour choper les projecteurs à Messi. Car pour l’Argentin, que la recrue du Barça ou un autre soit sur le terrain, les habitudes ne changent pas. Le taf de Léo, c’est marquer des buts et être décisif. Et avec Turan ou Rakitić à ses côtés, Léo fait le boulot. Du coup, le lutin a plié le match quasiment à lui tout seul. Un face-à-face remporté devant le gardien, un coup franc de toute beauté, deux passes dé : ça donne une victoire qui place son équipe en bonne position pour le match retour prévu la semaine prochaine.
Le futur Ballon d’or 2015 a encore frappé
Pour ce deuxième derby en moins d’une semaine, le premier ayant débouché sur un score nul et vierge, Luis Enrique ne fait pas tourner. Le onze aligné, c’est l’équipe type, avec la MSN devant, si ce n’est qu’Arda Turan remplace Rakitić au milieu et que Ter Stegen est dans les bois. Son adversaire compte quant à lui sur Caicedo pour faire la différence en pointe. Fidèle à sa philosophie, le Barça monopolise le cuir en cherchant patiemment la faille dans la solide défense des Pericos. Alors que les locaux posent petit à petit leur jeu, l’Espanyol profite d’une récupération au milieu de terrain d’Asensio pour amorcer une contre-attaque éclair. Un peu naïvement, Piqué et Mascherano défendent en reculant, et Caicedo se charge de la finition.
L’avantage n’est que de courte durée : sur un superbe service d’Iniesta, Messi permet à son équipe de recoller quelques minutes après l’ouverture du score. Mérité au vu des premières occasions loupées par les Blaugrana. Les latéraux prennent bien leurs couloirs, les accélérations de Neymar s’enchaînent, Iniesta touche encore plus de ballons et régale par quelques gestes techniques. L’Espanyol, lui, tente sa chance par des contres, toujours. Malgré de petits espaces sur les côtés et la blessure de Caicedo, remplacé par Jordan, son collectif résiste à la marée, mais commet trop de fautes. Sur l’une d’elles, Messi inscrit un magnifique coup franc, la balle touchant la barre avant de rentrer. Parfait pour ses partenaires et lui, puisque la mi-temps est sifflée dans la foulée.
99% de possession, du rouge et des fautes
Les hommes de Luis Enrique reviennent des vestiaires avec les mêmes intentions. Dès la reprise, le couloir Iniesta/Messi s’active à nouveau et le second nommé offre le troisième but à Piqué. L’Espanyol, qui ne touche plus la quille, ne parvient à remplir qu’une seule mission : celle d’énerver les hommes de Luis Enrique à petits coups de tatane. Ces derniers n’en oublient pas leur football, et les vagues s’accumulent sur les cages de Lopez. Neymar, très remuant, manque de planter lui aussi son coup franc. L’entraîneur catalan décide alors de faire tourner : Arda Turan, malgré un match logiquement quelconque où il a tout de même bien défendu, sort sous les applaudissements au profit de Rakitić. Vidal, un autre nouveau, fait son apparition à la place d’Alves. Comme on pouvait s’y attendre, l’Espanyol passe à dix après un deuxième jaune (le dixième de la partie !) pour Pérez, et même à neuf suite à l’exclusion de Diop pour des mots doux envers l’arbitre. S’ensuivent des attroupements à chaque duel et un jeu plus qu’haché par les coups de sifflet. Dark Suárez commence à chambrer l’adversaire, comme les spectateurs du Camp Nou. Ce qui n’empêche pas les artistes de jouer : sur un une-deux de toute beauté entre Neymar et Messi, le Brésilien achève Lopez. 4-1. Rangé, plié. Bonjour Turan, merci Messi.
Par Florian Cadu