- Espagne
- Liga
- 32e journée
- FC Barcelone/FC Valence (2-0)
Le Barça cuit Valence à feu doux
Trois jours après son festival parisien, le Barça devait s'imposer contre Valence pour conserver les commandes de la Liga. Mission accomplie, même si les trois points furent acquis dans la souffrance, grâce au premier coup de flingue de Suárez (2-0).
L. Suárez (1′), L. Messi (93′) pour FC Barcelone
L’avenir sourit à ceux qui se lèvent tôt. L’expression est connue de tous, mais cet après-midi au Nou Camp, l’image du boulanger prêt à pétrir sa pâte dès l’aurore et la faire dorer au four pour offrir un pain bien cuit collait parfaitement à l’esprit du FC Barcelone. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Barça avait envie de satisfaire ses 98 000 clients présents dès l’entrée des joueurs. Pour ce faire, son homme providentiel, Luis Suárez, n’a eu besoin que de 56 secondes pour mettre la machine blaugrana dans le sens de la marche. Un décalage de Xavi, une ouverture de Sergio Busquets pour Leo Messi, une chute de Lucas Orbán, puis une passe décisive de l’Argentin pour El Pistolero a suffi au Barça pour attaquer ce match de la meilleure façon possible. Et si en face, l’épicier du FC Valence a lui aussi cherché à faire son business, ce petit retard dans les horaires lui aura coûté cher. La baguette du matin était bien trop savoureuse, même à l’heure du goûter.
Parejo trop facile
Depuis mercredi dernier, le Barça s’est taillé un costard de patron en Europe. En Liga pourtant, les jeux sont encore loin d’être faits pour les Culés. Et pour cause : leur accroc de la semaine dernière a stoppé leur belle série de six victoires consécutives en championnat, permettant au Real de revenir sur leurs talons. Sans douter, le Barça profite d’un premier mouvement pour trouver l’ouverture par Suárez donc. De quoi rendre heureux un Nou Camp sous le soleil. Assise sur son siège, la belle Shakira est en tribunes pour supporter son chouchou. Elle va d’abord le féliciter, pour son intervention capitale sur une frappe de Rodrigo, proche de tromper Bravo. Puis elle va s’inquiéter, lorsque son Gérard accroche ce même Rodrigo dans la surface. Penalty, Valence a la possibilité de revenir grâce à son capitaine, Dani Parejo. Sans doute trop suffisant, le meneur de jeu ché frappe mollement sur la droite du portier chilien, dont les gants bloquent parfaitement la tentative. Shakira souffle, Luis Enrique serre le poing, Bravo se fait féliciter. Mais Piqué fait encore des siennes. Sur un mauvais renvoi défensif, Paco Alcácer est à deux doigts d’égaliser sur une passe en retrait, mais sa frappe est contrée in extremis par Javier Mascherano. Le Barça du Jefecito galère, tant la maîtrise du jeu est blanquinegra. En témoigne une nouvelle tentative d’Alcácer, bien aidé par une remise maladroite de Jérémy Mathieu, terminant sa course sur le poteau droit d’un Bravo battu. Ça sent le roussi.
Messi touche du bois pour le 400e
Sentant le danger se rapprocher, le Barça redevient le Barça : un collectif capable de réaliser des phases de jeu à une ou deux touches de balle pour déstabiliser n’importe quelle défense. Sur un enchaînement accélération-centre de Lionel Messi côté droit, Neymar reçoit le ballon et remet en retrait pour Xavi. Trop court, le maestro préfère laisser La Pulga s’essayer à la frappe du droit à bout portant. À côté. Si le quadruple Ballon d’or baisse la tête, son équipe retrouve du jus après la pause. Sur un centre de l’intenable Suárez, la tête de Neymar manque de puissance pour tromper Diego Alves. Sur son banc, Nuno Espirito Santo se frotte la barbe. Le match semble avoir pris une autre tournure. Plus incisif, Messi obtient une faute à l’entrée de la surface et veut se faire justice lui-même. Son coup franc vient taper l’équerre d’un Diego Alves scotché sur sa ligne. Sorti sous l’ovation du public, Suárez voit ses coéquipiers gérer la fin du match sans son activité permanente. Et les Azulgranas s’apprêtent à souffrir. Encore. Suite à un cafouillage dans la défense catalane, la reprise de Rodrigo est bien boxée par Bravo. Au vice, Ivan Rakitić empêche André Gomes de démarrer un contre susceptible d’amener l’égalisation. À l’intelligence, Mascherano gagne de précieuses secondes allongé par terre. Non, ce but valencien n’arrivera jamais. Pis, puisque Messi termine le spectacle en s’offrant son 400e but avec son club de toujours. Comme au match aller, un Barça dominé sort vainqueur de la rencontre. La fameuse recette des futurs champions…
Le Vine des deux buts du match
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Par Antoine Donnarieix