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- Bilbao-Barcelone (0-4)
Le Barça cartonne Bilbao et s’offre la Copa
Porté par Lionel Messi et Frenkie de Jong, le FC Barcelone n'a fait qu'une bouchée de l'Athletic Bilbao en finale de Coupe du Roi. Ultra-dominateurs, les Catalans s'offrent leur 31e Copa, et sauvent leur saison. Antoine Griezmann tient son premier titre au Barça.
Athletic Bilbao 0-4 FC Barcelone
Buts : Griezmann (59e), De Jong (62e) et Messi (68e, 72e)
Dans une carrière, jouer une finale de coupe nationale, ce n’est pas banal. En jouer deux en deux semaines, encore moins. Mais en perdre deux, en deux semaines, c’est vraiment rare. C’est pourtant bien ce que vient d’accomplir l’Athletic, en quête d’un trophée depuis 1984, et étrillé par le FC Barcelone en finale de Coupe du Roi ce samedi à Séville (0-4), deux semaines après la finale de l’édition 2020 perdue contre la Sociedad (0-1). Totalement maîtres de la rencontre, les Barcelonais ont fait ce qu’il fallait pour sauver leur saison, et éviter une deuxième année blanche de rang, ce qui ne leur est pas arrivé depuis 15 ans. Soit avant le début de l’ère Messi. Et avant de préciser si cette ère allait prendre fin ce samedi avec cette possible dernière finale pour lui sous ce maillot, Lionel Messi s’est chargé de ramener la coupe à la maison avec un doublé.
Messi que un club
Dernière finale sous les couleurs du Barça ou pas, le génie argentin était là pour marquer la rencontre de son empreinte. Titularisé en pointe aux côtés de Griezmann, l’homme aux six Ballons d’or a été de tous les bons coups dans un premier acte copieusement dominé par les Catalans. Lancé par Busquets dans le dos de la défense, il a d’abord mis De Jong sur orbite, mais la frappe du Néerlandais s’est écrasée sur le poteau (4e). Le ton était donné. Dans la foulée, après une tentative de Dest (6e), et alors que la possession de balle du Barça atteignait des scores d’élections soviétiques, Messi a tout fait lui-même, mais à chaque fois un défenseur basque est venu contrer in extremis ses tentatives (9e, 20e, 25e). Quant à sa seule cartouche sur coup franc, La Pulga l’a envoyée dans le mur (38e). À force d’essayer sans réussir, l’Argentin a commencé à s’agacer comme tous ses partenaires, et à baisser la garde. Amorphe, l’Athletic a tenté le hold-up avec la même arme que lors de la Supercoupe de janvier en prenant le Barça à revers sur un coup de pied arrêté, mais la reprise de Martinez est passée du mauvais côté du poteau de Ter Stegen (11e).
Le Hollandais volant torpille les Basques
Au retour des vestiaires, c’est un autre homme qui a endossé le costume de héros : Unai Simon, auteur de trois parades monumentales face à Griezmann (47e), Pedri (51e) et Busquets (52e). Sauf qu’à force d’être surexposé, le portier basque a cédé en même temps que son équipe prenait l’eau. Griezmann a d’abord surgi plein axe sur un centre de De Jong (1-0, 59e), avant que le Néerlandais ne double la mise d’une tête plongeante (2-0, 62e). Sur son petit nuage, De Jong a ensuite déroulé le tapis rouge pour le chef-d’œuvre de la soirée. L’artiste Lionel Messi a alors déboulé sur son côté gauche, déclenché un double une-deux avec le milieu blondinet, avant d’enrouler au sol au pied du poteau (3-0, 68e). L’Argentin a ensuite définitivement assommé les Basques sur un service de son pote Jordi (4-0, 72e). Douze minutes de folie, avec une moyenne d’un but toutes les trois minutes. Douze minutes fatales pour l’Athletic qui, venu là sans aucune ambition dans le jeu, ne méritait rien d’autre que de perdre sa deuxième finale de Coupe du Roi en deux semaines. De son côté, le Barça évite une deuxième saison blanche consécutive. Mes que rien.
Athletic Bilbao (4-4-2) : Simon – De Marcos, Yeray (Nunez, 66e), Martinez, Balenziaga – Dani Garcia, Lopez (Berchiche, 66e) – Berenguer (Vesga, 54e), Muniain (Lekue, 46e) – Williams (Villalibre, 66e), Raúl García. Entraîneur : Marcelino.
FC Barcelone (5-3-2) : Ter Stegen – Dest, Mingueza (Braithwaite, 87e), Piqué (Araujo, 81e), Lenglet, Jordi Alba – Busquets, De Jong, Pedri (Moriba, 82e) – Messi, Griezmann (Dembélé, 85e). Entraîneur : Ronald Koeman.
Par Adrien Hémard