- Ligue des champions
- Groupe G
- Benfica/FC Barcelone (0-2)
Le Barça à son rythme
Jolie affiche, mais match sans surprise. Le Barça a géré et accéléré deux fois, au début de chaque mi-temps, pour une victoire sans tracas 2-0.
Benfica-Barcelone : 0-2Buts : Sánchez (6e), Fàbregas (56e) pour Barcelone.
Contre Séville, Barcelone n’a aligné aucun défenseur central de métier. Et encaissé deux buts. Puyol de retour de blessure, le Barça a cette fois parfaitement bien négocié son match : deux goals au début de chaque mi-temps sur deux accélérations, pour une démonstration sans fausse note. Avant que. Avant que Puyol ne retombe mal et se retourne le bras. Les Catalans se sont rassurés avant le Clásico de dimanche contre le Real Madrid. Mais ils ont encore perdu leur capitaine.
Une accélération, un but
Hormis une jolie frappe de Bruno César repoussée par Víctor Valdés, qui faisait suite à une perte de balle de Fàbregas, le début de match est sans surprise. Comme prévu, Barcelone tient la balle et récite son texte. Sans faute de prononciation, ni fausse note. Et ouvre le score, dès la 6e minute. Alba, arrêté, décale Messi qui centre fort devant le but, Sánchez coupe la balle devant Artur et débloque déjà le match. Benfica réagit vite, réagit bien, mais sans se procurer la moindre situation. Avant que Gaitan ne serve parfaitement Lima, mais ce dernier bute à bout portant sur Valdés. Les Catalans gèrent, alternent, varient après un démarrage up tempo. Le rythme retombe, mais les opportunités sont toujours blaugrana. Même côté, même histoire, Sánchez au centre et Messi devant le but qui croit doubler la mise mais Artur la sort. Dans la foulée, Xavi lance Sánchez en première intention mais sa frappe passe au-dessus. Pedro se laisse tomber. Oui, le Barça fait ce soir ce qu’il sait faire, et ça marche. Benfica essaie, se rapproche, mais c’est à peu près tout. Ah si, la frappe de Salvio est facilement bloquée par Valdés. Pedro lui répond du tac au tac.
Puyol se retourne le coude
Sánchez a l’occasion de tuer le match, mais il ne préfère finalement pas. Décalé par Messi, sa frappe du gauche à l’entrée de la surface passe de peu à côté. Les joueurs de Vilanova se remettent à gérer. Avant d’accélérer. Encore. Et de tuer le match. Cette fois. Messi s’amuse au milieu du terrain, élimine trois défenseurs, et décale Fàbregas, qui aggrave froidement le score. Salvio répond dans la foulée, arme sa frappe des vingt mètres, mais Valdés la repousse en corner. Aymar entre, s’agite et réveille son équipe. On sent les Lisboètes capables de planter une petite banderille pour relancer le match, mais les Catalans tiennent bon. Et ne paraissent pas inquiets pour autant. Cette rencontre est maîtrisée à la perfection depuis son commencement. Le Barça domine sans trop insister, Benfica tente de répondre sans trop y croire. Messi poste une tête et met en danger Artur. Sur un centre anodin, sans histoire, plutôt que de gérer son effort, Puyol saute comme un ahuri, retombe mal et se retourne le coude. Le couac de cette soirée parfaite pour le Barça. Avant que Busquets n’écope d’un carton rouge. Une sanction discutable pour deux mauvais gestes discutables. La rencontre se termine. La victoire aurait pu être parfaite. Elle sera finalement nuancée pour Tito Vilanova, qui devra revoir ses plans pour dimanche.
Par Antoine Mestres