Le Borussia Mönchengladbach
Rien que le nom fait frémir les hipsters du foot. Le Borussia Mönchengladbach fait partie de ces clubs allemands qu’on a envie d’apprécier pour leur histoire, mais aussi pour se démarquer des fans opportunistes de Dortmund. Et ça tombe bien, les
Fohlen vont pouvoir oublier la Ligue Europa le temps d’une saison pour se frotter aux cadors européens. Le moment est venu pour Marco Rose, 44 ans, de se faire un nom en Ligue des champions. Après quelques coups avec le RB Salzbourg en C3 (Real Sociedad, Lazio ou Dortmund à son tableau de chasse) et une campagne européenne décevante la saison dernière avec Gladbach, le technicien allemand a la carrure pour transformer cette équipe en poil à gratter du chapeau 4. Surtout si Marcus Thuram et Alassane Pléa se décident à faire du sale, main dans la main.
Le match du coup de foudre : Plus de 40 ans après la défaite en finale de C1, le Borussia Mönchengladbach prend sa revanche en donnant une surprenante fessée à Liverpool (3-0). Prends ça, Jürgen Klopp.
La Lazio
Bonjour, je suis l’équipe qui va faire n’importe quoi en championnat et qui va quand même réussir à briller en Ligue des champions. La mode Atalanta est passée, mais il est possible de rester en Serie A pour dénicher le nouveau bonbon de cette saison avec la bande de Simone Inzaghi. Si le quatrième du dernier championnat n’en avait rien à secouer de la Ligue Europa, il devrait prendre très au sérieux sa grande sœur treize ans après sa dernière apparition dans la compétition. Pour tout casser, les
Biancocelesti ont décidé de ne rien changer. Les petites folies du mercato ? Vedat Muriqi, Pepe Reina et Jean-Daniel Akpa-Akpro. Rien de bien excitant sur le papier, mais l’important est surtout d’avoir su conserver – voire même prolonger – les tauliers
laziale: le costaud Acerbi, l’inamovible Milinković-Savić, le succulent Luis Alberto et le canonnier Ciro Immobile. Promis, ça va régaler.
Le match du coup de foudre : Une démonstration tactique et technique contre un PSG désorganisé, au Stadio Olimpico. Bim, bam, boum, ça fait 3-0. Avec le bonjour d’Immobile, évidemment.
Le Stade rennais
Oui, les clubs français ont aussi le droit au bonheur. Pour sa toute première participation à la compétition reine, le Stade rennais a la dégaine de l’équipe frisson. Un statut de petit nouveau, un technicien malin, un effectif cohérent, un début de saison canon… Voilà le SRFC prêt à faire mentir ceux qui annonçaient déjà le zéro pointé au printemps dernier. Dans un style bien différent de l’Ajax et de l’Atlanta, plus éloignés du football total cher aux puristes, les Bretons ont le potentiel pour enquiquiner quelques gros morceaux. À condition de respecter, à la lettre, les plans – un pour chaque rencontre, bien sûr – de l’ingénieur Julien Stéphan. La cour des très grands ? Même pas peur, les Rennais ont pris l’habitude de taper le Paris Saint-Germain, finaliste de la dernière édition et grand habitué des huitièmes de finale du tournoi. Alors, Manchester City et compagnie…
Le match du coup de foudre : Un succès éclatant 3-1 contre le Real Madrid à la maison, au début de la phase de poules. Avec un doublé de Serhou Guirassy, et une sacoche de Benjamin Bourigeaud en lucarne. Plus qu’un coup d’un soir, le début d’une nouvelle aventure.
Le Zénith Saint-Pétersbourg
Chaque année, c’est la même rengaine : le champion de Russie est considéré comme le cadeau du chapeau 1, la tête de série qu’il faut absolument choper pour espérer voir les huitièmes. Le manque de respect, ça suffit. Place au Zénith Saint-Pétersbourg, une équipe sexy. Le général Sergueï Semak a eu deux ans pour façonner ses petits soldats, il peut désormais passer aux choses sérieuses en proposant un jeu léché. Facile quand on dispose d’artistes comme Artem Dzyuba, Sardar Azmoun, Andrey Mostovoy ou encore ce bon vieux Malcom. Des blases connus, mais des joueurs pas toujours appréciés à leur juste valeur. Et pour ne pas flancher dans les moments difficiles, le Zénith pourra compter sur l’expérimenté Dejan Lovren, débarqué de Liverpool cet été, qui devrait pouvoir s’imposer comme un patron derrière. Rendez-vous au printemps, donc.
Le match du coup de foudre : C’est simple, le Zénith va se contenter de donner trois orgasmes footballistiques à la maison pour séduire son monde. Un premier succès étriqué contre Chelsea (2-1), un autre probant face au RB Leipzig (2-0) et une démonstration de force contre l’OM (4-1). Au suivant.
Le FC Barcelone
Les humiliations à la sauce catalane, c’est terminé. Après trois années consécutives à se faire marcher dessus par la Roma, Liverpool ou le Bayern, sans jamais réussir à être séduisant, le Barça ne peut plus accepter d’être une équipe chiante à regarder. Oubliez les moribonds Ernesto Valverde et Quique Setién, laissez-vous porter par Ronald Koeman. Le technicien néerlandais compte bien créer une osmose entre les dinosaures (Piqué, Busquets, Messi, Alba) et les nouveaux (Griezmann, Fati, De Jong), pour redonner un peu de fierté aux mordus des
Blaugrana. Le championnat devrait permettre aux joueurs de prendre leurs marques, et de régler les automatismes dans le 4-2-3-1 de Koeman. Les ingrédients de la réussite barcelonaise ? Plus de fluidité, plus de verticalité et moins de chichi autour de Lionel Messi. Idéal pour arriver la fleur au fusil au printemps, quand il s’agira de montrer que le Barça n’est plus un paillasson.
Le match du coup de foudre : Pour le Barça, la phase de poules reste une formalité. Il faudra donc attendre la double confrontation spectaculaire contre le Bayern en quarts de finale (3-2, 4-3), pour voir la bande de Koeman gagner les cœurs sur la scène européenne.
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