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Laurent Batlles : « Du mal à dormir »

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Laurent Batlles : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Du mal à dormir<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

«La situation du club ? Tu la connais tout aussi bien que moi... Mais bon, vas-y quand même». Dur de ne pas être blasé à Grenoble, en ces temps difficiles. Laurent Batlles revient pour nous sur les maux du GF38. Diagnostic médical en cours...

Bon, Laurent, il faudrait quand même nous expliquer ce qui se passe à Grenobleen ce moment…

Bah aujourd’hui on est dans une spirale négative, qui est difficile à enrayerparce qu’on a beaucoup de blessés et beaucoup de suspensions. Et puis on fait des
erreurs qu’on paye cash. Dans le fond, il n’y a pas beaucoup de matchs où on estcomplètement passés au travers, hormis peut-être ceux de Rennes et Boulogne.
Mais bon, à chaque fois, que l’équipe adverse a franchi le milieu de terrain, il ya eu but… Regardez le dernier match face à Montpellier, ils ont 3 tirs, 3 buts.
Honnêtement, on n’est pas dépassés par les événements, c’est juste qu’on n’a pasde réussite. Le week-end dernier, il y a encore deux pénaltys qui doivent nous être
sifflés et qui ne le sont pas, alors que sur d’autres terrains, y’a jamaispénalty et on siffle des pénaltys imaginaires… Alors nous, on ne comprend pas.
On n’est pas aidés.

Mais quand même, par rapport à la saison dernière…

Je ne sais pas, on se pose beaucoup de questions. La plupart du temps, ladeuxième saison en Ligue 1 est beaucoup plus dure que la première, et j’avais
prévenu en fin de saison dernière. Il ne faut pas se tromper dans lerecrutement, ne pas chambouler toute une équipe. Pour le coup, il y a des choses
qui ont été faites, et il faut assumer. Maintenant, il y a moins d’âmepeut-être. Il faut recréer quelque chose, un esprit de groupe, une ambiance.
Franchement, c’est pas pour parler ou pas parler (sic), mais l’ambiance est trèstrès bonne dans l’équipe, parce que si on n’avait pas ça, on aurait vraiment
explosé…

Justement, avec toute ton expérience, tu dois avoir un sacré rôle à jouer auprèsdes jeunes notamment ?

Mais il n’y a pas de clans dans cette équipe. Il n’y a pas de demi-mesure entreles jeunes et les anciens, on est tous dans la même galère, et je crois que tout
le monde a bien compris que ça allait être dur maintenant. L’objectif désormais,c’est de prendre 4 points tous les 3 matchs pour se sauver. C’est quand même
plus ou moins un challenge d’européen. Mais moi j’ai vraiment envie qu’on prennedes points rapidement, faire une série de 3 ou 4 matchs pour revenir un peu dans
la course, parce que je suis persuadé que cette équipe peut faire de très belleschoses si elle prend confiance en elle.

Donc t’y crois encore un peu…

Bien sûr ! Je suis obligé d’y croire. On est à 30 matchs de la fin, si je n’ycrois déjà plus… Par rapport aux gens qui nous payent, par rapport à nos
familles, on ne peut pas lâcher, ce n’est pas possible. Ce serait irrespectueux.Il y a des gens qui se lèvent tous les matins pour payer leur abonnement au
stade, pour passer une bonne soirée, il y a des gens qui travaillent au club etqui ont des salaires, donc on doit continuer. Sinon, on le dit ouvertement et on
arrête. Et au lieu de jouer à 20 en Ligue 1, on jouera à 21 en Ligue 2.

Est-ce que ce n’est pas un problème d’entraîneur, dans le fond ?

Je ne pense pas vraiment. Cela fait deux ans qu’il arrive à faire des chosesintéressantes avec son groupe. L’entraîneur n’est pas sur le
terrain à faire n’importe quoi, il n’y est pas pour grand-chose. Il essaye detrouver des solutions, mais ce n’est pas évident quand vous vous retrouvez menés
2 à 0 après seulement 12 minutes de jeu… Je ne peux pas lui jeter la pierre.

Ce n’est donc vraiment qu’un problème de malchance ?

Non, il n’y a pas que ça ! Soutenir ça, ce serait trop facile et troprédhibitoire par rapport à toutes nos défaites. Mais j’estime que sur les 8
matchs, on mériterait au moins 3 points…

En tout cas, on n’entend plus trop parler les Japonais depuis quelquessemaines…

Mais les Japonais sont des gens qui ne parlent pas beaucoup. Et puis notreprésident-délégué, Monsieur Udagai, ne parle pas très bien la langue, donc c’est
peut-être pour ça qu’il ne s’adresse pas trop aux journalistes…

Ça t’inspire quoi cette gestion du club ? Ils ne se sont pas vus trop beaux avecleur Ligue des Champions dans cinq ans… ?

Ils pensaient peut-être que ça allait se passer comme la saison dernière. LesJaponais, c’est pas la même culture, c’est pas la même façon de penser. Ils sont
quand même optimistes pour la suite. Après, ils se sont un peu déconnectés de laréalité parce qu’ils n’avaient pas les moyens de parler de ces objectifs-là !
Aujourd’hui si tu veux faire la Ligue des Champions, il faut avoir un budget quioscille entre 60 et 80 millions d’euros, alors qu’on en n’a que 20… De toute
façon, la Ligue des Champions pour Grenoble, ce n’est pas la vérité du milieu dufootball. On devrait s’inspirer de Rennes, ça se joue sur du très long-terme,
avec des hauts et des bas. La Ligue des Champions, ça ne se joue pas comme ça.Aujourd’hui, à travers les structures du club, les infrastructures, etc, on
voit bien qu’on n’en a pas les moyens. Ils se sont un petit peu emballés.

En plus, entre fumigènes et autres engins pyrotechniques, vos supporters ne vousaident pas vraiment…

Non justement, je tenais à le dire, on a un public qui est extraordinaire. Jel’ai déjà dit, je le redis, et je le redirai. On l’a vu au dernier match, c’est
quelque chose de très fort ici ; quand tu perds 7 matchs d’affilée, y’a quandmême 16 000 personnes au stade. Ils ne nous ont pas sifflés et quand on a
marqué, ils étaient tous debout. Je suis vraiment déçu pour eux. Ce club mérited’être en Ligue 1 car il a un public énorme !

Et psychologiquement, comment tu gères cette situation ?

C’est très éprouvant. On a du mal à dormir. C’est difficile d’assumer 8 défaitesd’affilée. Mais bon, y’a quand même plus grave dans la vie ; on ne va pas au
bagne, cela reste du sport.

A titre personnel, tu es dans ta 17ème saison consécutive en Ligue 1. Est-cequ’il n’y aurait pas une certaine jouissance à effleurer un autre type de défi
avec la Ligue 2… ?

Je ne sais pas. A la base, je suis arrivé à Grenoble l’année dernière avec lechallenge intéressant du maintien, et je l’ai toujours cette année. Mais c’est
vrai que j’ai passé la grosse majorité de ma carrière en Ligue 1 puisquej’arrive presque à 400 matchs joués, et j’ai vraiment envie de finir en Ligue 1.
Mais bon, je peux tout à fait continuer à Grenoble l’année prochaine en Ligue 2,si on compte sur moi. Regardez Éric Carrière, il joue à Dijon en Ligue 2 et il a
l’air épanoui…

Bon courage alors pour vaincre ce syndrome de la lose !

(Rires) Ouais voilà, c’est tout à fait ça !

Dans cet article :
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