- France
L'audit visant la FFF révélé
L'Équipe révèle le résultat de l'audit commandé par le ministère des Sports, et son rapport accablant la Fédération française de football.
Dans un article paru ce lundi après-midi, L’Équipe révèle le résultat de l’audit commandé par le ministère des Sports, dans le cadre de son enquête visant la Fédération française de football. Ainsi, trois comptes-rendus ont été envoyés à Noël Le Graët, Florence Hardouin et Philippe Diallo, président intérimaire de la FFF depuis le 11 janvier dernier.
L’audit avance donc que « le CODIR (Comité de direction) a été marqué par une succession de crises dont la plus importante s’est cristallisée au moment de la Coupe du monde 2018. La mission a relevé qu’entre l’été 2018 et la fin de l’année 2019, les dysfonctionnements se développent : des échanges violents entre ses membres, une contestation par certains de la directrice générale, un président qui laisse la situation se dégrader en entretenant parfois un positionnement ambigu, alternativement favorable à la directrice générale qui réagit par un management très autoritaire. » En difficultés, la FFF aurait notamment été gangrenée par « l’ambiance sexiste et violente, qui a régné au sein du CODIR jusqu’en 2020, est largement confirmée par toutes les auditions ».
En partie visé par ce rapport, Noël Le Graët pâtirait de « signes forts de fragilisation, ceux de la fin d’une histoire. […] Le président multiplie ce que certains qualifient de “dérapages”, mais qui illustrent surtout la dérive d’un pouvoir solitaire sans aucun outil de régulation interne ». De son côté, RMC Sport ajoute que la politique visant à lutter contre les violences sexuelles et sexistes au sein de la fédération n’a été « ni efficace, ni efficiente », et que « compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français ».
Les personnes citées dans ce rapport, Le Graët et Hardouin en tête, disposeraient jusqu’à la mi-février pour donner suite à ces accusations, et user de leur droit de réponse.
AB
Crédits photo : Renaud Bouchez.