- Espagne
- Liga
- 6e journée
- Atlético
- Séville
L’Atlético reprend ses bonnes habitudes
Grâce à la recette qui les a menés sur le toit de l'Espagne, les Colchoneros n'ont fait qu'une bouchée de l'outsider sévillan. Quatre buts, une solidité retrouvée et l'Atlético pointe provisoirement à la seconde place du classement suite à un succès qui a de quoi effrayer ses concurrents.
Atlético de Madrid – FC Séville : 4-0Buts : Koke (16e), Saul (41e), Raúl García (82e) et Raúl Jiménez (88e) pour l’Atlético.
La bande à Unay Emeri avait la dégaine de l’emmerdeur. Il n’en a rien été. Auteur de sa meilleure sortie de l’année, l’Atlético s’est rappelé au bon souvenir de l’armée ordonnée qu’elle était la saison passée. Avec seulement trois recrues dans leur onze, les Colchoneros n’ont pas donné dans le spectaculaire, mais dans l’efficace. Et ont marqué sur une phase de jeu, et non arrêtée. Exemplaires dans le contrôle de leur rencontre, les hommes du Cholo se sont facilité la tâche grâce à une ouverture du score précoce de leur petit génie Koke. Pour le reste, un coup de casque de Saul, un penalty de Raúl García et le premier but de Raúl Jiménez sous ses nouvelles couleurs ont offert une victoire plus que confortable face au leader (à ce moment-là) de Liga (4-0). Une nouvelle preuve de maturité qui montre au FC Séville tout le chemin qu’il lui reste à parcourir. Doublé au classement par leur adversaire du soir, il concède leur première défaite de la saison. Contre plus fort qu’eux.
Les joueurs maison montrent la voie
Au Vicente-Calderón, un match s’entame bien avant le coup d’envoi. Pour cette réception du FC Séville, l’antre des Colchoneros s’est une nouvelle fois époumoné sans fixer le tableau d’affichage. Sous les « olé olé, Cholo Simeone » , pour la première fois sous la guérite du Calderón dans cette Liga suite à sa suspension, la rencontre démarre fort. Très fort. Trop fort pour des Sevillistas qui n’arrivent à contenir la furia madrilène. Bien plus en phase avec leurs physiques, les Matelassiers récupèrent haut, relancent vite et enchaînent les mouvements offensifs tranchants. Du pain béni pour Koke. Dans l’angle droit de la surface de Beto, il envoie un lourd enroulé qui termine dans la lucarne opposée. La folie s’empare du Frente Atlético et des statisticiens de comptoir : oui, le champion d’Espagne en titre peut marquer autrement que sur coup de pied arrêté. Pour autant, le corner reste son arme létale. Sur une action entre Canteranos, Koke trouve en retrait son capitaine qui, d’un coup de casque, oblige Beto à la parade. Poco a poco, les Palanganas ressortent la tête du bocal. Mais, trop brouillons, trop tendres, ils n’inquiètent jamais Moyá. Une quiétude que ne connaît pas son homologue portugais. Juste avant la pause, Miranda, buteur et passeur cette semaine, sert d’un centre en cloche Saul. Au second poteau, le nouveau produit du Cerro del Espino catapulte le cuir dans les filets, le Calderón dans sa folie habituelle.
« Es el Atlético »
Tout en gestion, l’Atlético n’est pas déboussolé par la sortie de son capitaine courage – et talent – Gabi. Moins dominateur, il se repose sur un Vicente-Calderón toujours aussi bruyant, un iota plus même. Entre chants anti-andalous, clameurs envers ses protégées et quolibets pour le corps arbitral, l’enceinte des bords du Manzanares rappelle qu’en ce samedi, leur fanion fête ses peñas. Beto fait, lui, honneur au BTP portugais. Dans la même minute, le portier sévillan préserve une once de suspense. Tout d’abord sur une tête croisée de Mandžukić, puis sur une reprise de volée d’Arda sur le corner suivant, il s’étend tel un chat – l’expression n’est cette fois pas usurpée. Mais Séville n’y est plus. Preuve de cette mainmise madrilène, Miranda offre à son audience quelques gestes techniques do Brazil. Sans fioriture, mais avec tout autant de qualités, Griezmann se met en valeur dès son entrée. Toujours aussi utile et mobile, il provoque même un penalty à dix minutes du terme. Brassard au biceps, Raúl García s’avance et prend à contre-pied Beto. « Es el Atlético » reprend en chœur ce bon vieux Vicente qui a compris qu’à l’instar de son voisin du Real, il venait de lancer sa saison. Clou du spectacle, la recrue mexicaine Raúl Jiménez parachève le succès local de sa première banderille en Liga. Malgré le vent qui souffle sur le Calderón, tous les Matelassiers dormiront au chaud.
Résultats et classement de Liga
Par Robin Delorme, au Vicente-Calderón