- Europa League
- Groupe B
- Hapoel/Atlético (0-3)
L’Atlético maîtrise l’Hapoel
Pour son entrée en matière, l'Atlético Madrid ne s'est pas raté. Un succès net et sans bavure face à un pauvre Hapoel qui permet aux Colchoneros de pointer en tête de leur groupe. Des Madrilènes qui se sont d'ailleurs permis le luxe de jouer sans Radamel Falcao.
Hapoel Tel Aviv/Atlético Madrid : 0-3
Buts : Rodriguez (36′), Diego Costa (40′) et Raúl Garcia (63′) pour l’Atlético.
Rentrée des classes pour l’Atlético Madrid. Pour ces retrouvailles avec leur League Europa, les Colchoneros ont rendez-vous en Israël, face à l’Hapoel Tel Aviv. 90 minutes durant, ils ont étrenné leur jersey de tenant du titre dans un Bloomfield Stadium plein comme un cocon. Diego Simeone avait prévenu : « Nous ne venons pas pour faire du spectacle, nous venons pour gagner. » Un adage à moitié suivi par ses hommes. Avec brio et talent, c’est une équipe inédite – sans Falcao, Turan, Godín… – qui repart avec les trois points dans la musette. Et c’est bien le principal. L’Hapoel, lui, a rappelé qu’Apoula Edel et Éric Djemba-Djemba sont toujours des joueurs de football. Gracias.
Un Diego Costa abreuvé
Malgré cette légion de changements, les ouailles de Simeone monopolisent le cuir sitôt les hostilités commencées. Pendant dix minutes, le ballon circule tranquillement. Les habituels cireurs de banc ont visiblement à cœur de rendre la confiance qui leur a été offerte. Une fois ce rodage fini, le suppléant de Koke, alias Raúl Garcia, transperce l’arrière-garde israélienne. En deux temps, Apoula capte la première salve madrilène. C’est ensuite au tour de Diego Costa, doublure brésilienne de Falcao, d’envoyer une tête tout aussi lente que vicieuse à un souffle de la lucarne de l’Arméno-Camerounais. Puis d’ajouter un petit numéro solo à sa panoplie. L’Atlético domine, certes, mais n’arrive pas à trouver la faille. Les hommes de Nitzan Shirazi, eux, courent. Beaucoup même. Mais toujours après le ballon.
Les Matelassiers continuent donc leur travail de sape. Sans plus de réussite. À la 26e, la pointe Ben Haim s’essaye donc au monologue. À base de crochets, il fout un, puis deux Rojiblancos au tapis. À la reprise, son comparse Tamuz tente une reprise acrobatique qui s’enfuit en sortie de but. Quelque peu contrarié, l’expérimenté Emre, en manque de temps de jeu, récupère le ballon aux 25 mètres adverses et décale parfaitement Adrian. La hype de l’Atlético, seul face à Apoula, croise trop son tir pour ce qui devient la plus belle occasion du premier acte. Pas pour longtemps. En l’espace de trois minutes, l’ex de Vallecas, Diego Costa, dans tous les bons coups, change la tournure du match. Sur l’une de ses passes en retrait, Cristian Rodríguez se familiarise avec la lucarne d’Edel. Puis, comme un grand, il profite d’un lancement plein axe d’Adrian pour aller battre l’ancien Parisien. 2-0 plus que logique à la mi-temps, l’Atlético fait le job.
Du repos pour tout le monde
Pour ce deuxième acte, El Cholo ne change pas son onze de coiffeurs. Toujours aussi discret dans le jeu, l’Hapoel se met en valeur grâce à son central Shushan. Enfin, à cause de dernier. Sitôt revenu sur le terrain, il se permet, avec un tacle bien appuyé, un strike sur Raúl Garcia et Mario Suárez. Costaud. Plus sérieusement, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous les chicots en ce début de deuxième mi-temps. Il faut attendre un enchaînement Adrian-Diego Costa-Raúl pour voir Apoula se chauffer les gants. Ce dernier va d’ailleurs s’illustrer à l’heure de jeu sur un corner d’Emre. Seul au point de penalty, il n’a plus qu’à corser l’addition avec son plat du pied. La timide réaction des Israéliens a été tuée dans l’œuf.
Pour animer la fin de match, les Rouges de Tel Aviv perdent légèrement leurs nerfs. Djemba Djemba se rappelle au bon souvenir de Premier League et montre les crocs sur Diego Costa. Pas avare pour autant, le Brésilien lui répond du tac au tac. Carton jaune pour les deux, balle au centre. S’ensuit une longue période de faux rythme durant laquelle Diego Simeone fait tourner son effectif. Pas vraiment fatigués par les efforts, les remplaçants-titulaires font tourner en long, en large et en travers le ballon. Sur un 3-0 tout en maîtrise – et en facilité, n’en déplaise à la faible opposition des hommes de Nitzan Shirazi –, les Colchoneros quittent l’état hébreu avec le même nombre de points. Et de l’énergie à revendre ce dimanche face à Valladolid, histoire de composter définitivement leur ticket d’équipe en forme du moment.
Par Robin Delorme, à Madrid