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«L’Atletico Madrid est une race particulière»

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«L’Atletico Madrid est une race particulière»

C'est entendu, la vie est injuste. Même sous le soleil et avec des jolies filles, elle l'est encore plus en Espagne. Pendant que Joan et Florentino font les malins à présenter à coups de millions des Zlatan par ci, des Kaka par là, Enrique Cerezo, président de l'Atletico de son état, fait ce qu'il peut pour conserver ses deux stars, Diego Forlan et Kun Agüero. Pas stressé pour autant, il reçoit à la fraiche, clim' à fond dans son bureau et explique comment et pourquoi son club est «mes que» différent des deux autres.

C’est pas facile aujourd’hui de supporter l’Atletico face aux deux grands du pays. Moi je dis toujours que d’être de l’Atletico, c’est déjà être différent des autres. C’est appartenir à un club qui a normalement son mot à dire au plus haut niveau, ça veut dire que parfois on va préférer jouer superbement et ne pas gagner, et d’autres fois, on va jouer très mal et gagner. Être de l’Atletico, c’est un compromis de beaucoup de choses…

On dit souvent que la souffrance est liée au destin de votre club. Oui, nos supporteurs souffrent, mais pour gagner, il faut souffrir non ? Alors oui on est habitués à souffrir, ce qui veut dire que parfois, nous gagnons. Aujourd’hui, c’est très difficile d’exister à côté du Real Madrid et Barcelone parce que nos budgets sont complètement différents. Nous, nous sommes une société anonyme sportive, et eux une société sportive. Nous, les actionnaires, on doit déposer notre argent pour travailler. Eux non, chez eux, l’argent n’est à personne, c’est à un ensemble de socios.

Le Real est « galactique » et le Barça « mes que un club » , l’Atletico est comment ? L’Atletico est un club humble sportivement, on ne pense jamais qu’on est supérieurs à un adversaire, même si souvent on est meilleurs. On sait que les meilleurs ne gagnent pas toujours face aux plus faibles. Footballistiquement, on est une race particulière.

Votre pire souvenir à la tête du club ? Moi j’ai un pouvoir particulier, je ne me souviens jamais des mauvais souvenirs, alors oui on est descendus en deuxième division, mais dans des conditions étranges, ça, tout le monde le sait bien… Il n’y a aucun autre club au monde comme l’Atletico Madrid, c’est un club tellement différent, notre façon de penser est différente, on est capables de gagner le match le plus difficile et en même temps capables de perdre le match le plus facile. Soit capables de battre Barcelone 4-3 cette année, et d’aller perdre 5-1 à Santander juste après. Il n’y a pas d’explication pour ce genre de chose. C’est comme ça, on doit l’accepter.

Pourquoi dit-on que l’Atletico Madrid a une réputation de loser ? Oui, on a une réputation de losers, mais maintenant, il faut mettre ça de côté. Cette malchance, oublions-la, parfois on gagne, parfois on perd, mais tout ça n’a rien à voir avec la chance ou la malchance. Après, je crois en la chance dans le football, c’est mieux que ça, je crois que le foot, c’est 60% de bons joueurs et 40% de chance.

Parlez nous de Jesus Gil, l’ancien président du club, qui n’a jamais fait dans la demi-mesure (*)… Jesus Gil, c’était une très grande personne et un très bon ami à moi. Je dis « était » parce que malheureusement, il n’est plus avec nous, j’ai été son vice-président pendant 17 ans, et je te dis très clairement que jamais je n’ai entendu de mauvaises paroles dans sa bouche. Je l’ai connu en tant qu’ami et il est parti comme un ami. C’était quelqu’un de très significatif qui a fait beaucoup fait pour le football espagnol et pour l’Atletico Madrid. Il a eu ses bons moments et ses mauvais moments, c’était un homme parfois impulsif et beaucoup de gens ont essayé de salir son nom. Il pouvait dire des choses fortes mais s’il se rendait compte qu’il s’était trompé, il s’excusait dans les cinq minutes.

Ici en France, on compare souvent la destinée de votre club à celle du PSG. Oui, je crois que certains clubs ont des similitudes dans la façon de supporter, nous, on nous compare souvent à Boca Juniors par exemple. Oui, vous me parlez de supporters de Paris, mais de quel club de Paris ?

Vous êtes un grand producteur de cinéma en Espagne, le cinéma et le foot, c’est la même chose ? Moi je travaille dans l’univers du cinéma et je vois des parallèles avec mon rôle de président. En somme, dans les deux cas, c’est le public qui a le dernier mot. S’ils n’aiment pas, ils ne vont pas voir le film, s’ils n’aiment pas, ils ne vont pas au stade.

Vous avez passé le plus incroyable des accords pour un sponsoring maillot. Racontez nous… On avait dealé un formidable accord avec la Columbia, le studio de cinéma américain. Columbia avait préféré plutôt que d’inscrire son nom de studio internationalement connu, de mettre sur notre maillot le titre des films qui sortaient en salles, par exemple “Bad Boys II” ou “Resident Evil”. C’était une idée novatrice, ça a très bien fonctionné. On a arrêté parce que l’offre de Kia était meilleure.

Comment vous réagissez à l’éviction de Pape Diouf avec lequel vous avez eu des « démêlés » la saison dernière ? (Ironique) Je suis vraiment déçu de ne pas l’avoir connu en tant que président de Marseille (en rapport au fait que Diouf n’avait pas voulu le rencontrer lors de l’opposition européenne, ndlr). Mais je vais vous dire, qu’il ait été viré, c’est normal : le football a plein de bons et de mauvais côtés, eh bien lui n’a pas su se positionner clairement par rapport à ça… Lui, il était ce que les gens voulaient qu’il soit. Parfois, même la grande masse des supporters de football n’a pas raison… (en référence à l’affaire Santos, ndlr).

* Quelques déclarations qui classent le bonhomme :

– « Je suis le nouvel opium du peuple, Franco, c’était la petite sœur des pauvres, moi, je suis pire qu’Hitler » .

De l’Ajax de Van Gaal, il dira : « Les noirs de l’Ajax… On dirait le Congo, je dis ça avec tout le respect que j’ai. Tu regardes, d’un côté, t’as quatre noirs qui s’échauffent, de l’autre, t’en as cinq et sur le terrain, trois autres » . Sa pépite étant destinée à l’arbitre français Michel Vautrot après une joute européenne : « Ceux qui aiment les juments, on leur donne des juments, ceux qui aiment les chevaux, on leur donne des chevaux. Lui, c’est un pédé et il sera récompensé pour son penchant pédéraste » .

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