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- Liga
- 13e journée
- Atlético Madrid/Deportivo
L’Atlético, la victoire sans saveur
Vainqueur tranquille du Deportivo La Corogne (2-0), l'Atlético de Madrid a glané trois précieux points dans la course au titre. Après l'annonce de la mort d'un supporter du Depor avant la rencontre, ce résultat semble bien anecdotique pour un Vicente-Calderón muet et en souffrance.
Atlético de Madrid – Deportivo La Corogne : 2-0Buts : Saul (43′) et Arda (55′) pour l’Atlético.
Troisième match en une semaine pour le Vicente-Calderón. Face à ces facéties du calendrier, les supporters matelassiers s’étaient donné rendez-vous pour « une nouvelle fête dans le Calderón » , comme l’avait appelée de ses vœux Diego Simeone en conférence de presse d’avant-match. Il n’en a rien été. Pis, cette rencontre s’est jouée dans une ambiance hallucinante, car glaciale et funeste. Avec l’annonce de la « mort clinique » d’un suiveur du Depor juste avant le coup d’envoi, cette victoire de l’Atlético de Madrid paraît vaine et bien anecdotique. Ces trois points lui permettent tout de même de revenir à quatre points du voisin merengue et de ne rien lâcher dans la course au titre. Sous les cris d’ « assassins » lancés par les supporters galiciens présents dans l’enceinte, ce match commence sur un faux rythme. La tête ailleurs, les 22 acteurs sont amorphes. Mandžukić a beau trouver le poteau de la tête en début de rencontre, le rythme est lent. Signe de cette apathie, le Depor a plus souvent le cuir entre les pieds et l’Atlético peine, à l’instar d’un entrejeu qui n’arrive pas à accélérer. Bien en place, les hommes de Victor Fernandez s’oublient, juste avant la pause, sur un coup franc. Sur son arme favorite, les Matelassiers ouvrent le score : Koke, à la baguette, trouve le jeune Saul qui marque de la tête. À la pause, l’Atlético est devant, mais les cœurs et les têtes n’y sont pas.
Le sourire d’Arda Turan en guise d’éclaircie
La reprise, elle, est tout aussi timide. L’Atlético digère son match de Ligue des champions de la semaine et rend un service minimum. Heureusement, dans cette tristesse ambiante, Arda Turan et son sourire inoxydable réveillent le Vicente-Calderón. Suite à un corner mal dégagé, le Turc est à la reprise à l’entrée de la surface et trompe un Fabricio pas vraiment aidé par la petite déviation d’un de ses défenseurs juste devant lui. Avec le break en poche, Diego Simeone se permet de faire tourner son effectif. Auteur de son premier hat-trick rojiblanco en début de semaine, Super Mario retrouve rapidement la guérite. Son remplaçant, le Mexicain Jiménez, se met rapidement en action, mais sa tête, sur un déboulé d’Arda, ne trouve que les gants du portier galicien. Incapables de créer du danger – ils n’ont inscrit qu’un but lors de leurs quatre derniers déplacements –, les Galiciens se cassent les dents sur l’arrière-garde locale. Mais, sans aucune frappe cadrée, ils mâchent le travail des coéquipiers de Godín, experts dans l’art de défendre. Comme à l’entraînement, ils tentent de mettre en confiance Cebolla Rodríguez et Alessio Cerci, les seuls joueurs à ne jamais avoir été titularisés par le Cholo depuis le début de saison. Trop imprécis, à l’image de l’ailier uruguayen, l’Atlético se contente de ce succès sans relief. Qu’importe, personne dans un Calderón en souffrance ne retiendra le contenu d’un match marqué du sceau de la haine et de la mort.
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Les matchs à suivre en ce dimanche de foot
Par Robin Delorme, au Vicente-Calderón