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L’Atletico et Falcao aiment l’Europa League

Par Mathieu Faure
L’Atletico et Falcao aiment l’Europa League

Un doublé du génial Radamel Falcao et un caramel de Diego auront suffi à l'Atletico Madrid pour enlever sa deuxième coupe d'Europe en trois ans. Dépassés physiquement et tactiquement durant cette finale, les hommes de Marcelo Bielsa garderont longtemps un goût amer en bouche.

Atletico Madrid/Athletic Bilbao: 3-0Buts: Falcao (x2) et Diego

Une finale, ça se gagne. Point. Même quand il s’agit d’une sauterie entre vieux copains. Après la finale 100% portugaise de 2011, c’est un dernier acte entre Espagnols qui se joue à Bucarest. Il y avait de quoi faire la fête sur le sol roumain. Deux coaches charismatiques (Simeone Vs Bielsa), deux buteurs prolifiques (Llorente Vs Falcao), des pépites (Muniain Vs Courtois) et un enjeu : glaner une C3 pour permettre une mise à jour du palmarès. Tout était réuni pour faire de cette finale un moment frisson. Ce fut le cas avec cette rigolade signée Madrid (3-0).

On pensait Bielsa beaucoup plus costaud tactiquement que Simeone. Il n’en fut rien. Le cadet a parfaitement su contrecarrer le jeu au sol de son ainé. Un marquage rigoureux, parfois à la limite, une efficacité offensive et un jeu en première intention, autant d’éléments qui ont complètement déstabilisé la formation basque. On ne va pas se mentir, la Ligue Europa est une marque déposée par Falcao. Après ses 17 caramels de l’an dernier sous la liquette de Porto, l’attaquant – transféré depuis dans la capitale espagnole – n’a pas rangé dans son armoire son sens du but. Dans le pays de Dracula, le Colombien n’a besoin que de six minutes pour nettoyer la lucarne des Basques. Un but de génie. Un passement de jambes, un marquage de son adversaire direct plutôt lâche et une frappe enroulée du gauche dans les ficelles. Boum. Radamel est un glouton qui vient de claquer son 28ème but en 29 matches de C3. Bilbao n’arrive pas à serrer le numéro 9 des matelassiers. Javi Martinez en défense centrale, ce n’est pas la meilleure idée de Bielsa. Pourtant, Bilbao continue de déployer son jeu. Par deux fois, la tour Llorente est trouvée dans la surface. Sans succès.

Les Basques n’y sont pas. Ander Herrera est à un crampon de découper Diego à l’entrée de la surface. Tactiquement, Bilbao est à la rue. Le pressing de Madrid gène considérablement les progressions des ouailles de Bielsa. Dès lors, ça canarde de loin. Muniain s’exécute et teste le coton-tige Courtois, impérial sur sa ligne à l’horizontal. Le schéma tactique de Bilbao est simple et complexe à la fois : tout repose sur la pointe offensive. Dès lors, Il faut neutraliser Llorente, la tour de contrôle, pour empêcher les Basques de déployer leur jeu. D’aucuns ont essayé. Peu ont réussi. Et force est de constater que la paire Miranda-Godin tient la distance, elle. A l’opposée de celle des Basques qui craque à chaque prise de balle de Falcao. A la demi-heure de jeu, le Colombien récupère la gonfle au point de penalty sur un service d’Arda, sans forcer, il efface Aurtenetxe d’un râteau et déboite Iraizoz du gauche. 2-0, la mort clinique de Bilbao est déclarée.

Bilbao sans idée

Encensé depuis le début de la saison (Guardiola l’a proclamé meilleur entraîneur du monde), Bielsa apparait sans idée durant cette finale et le schéma de Simeone ne laisse pas respirer son Bilbao. La jeunesse basque est complètement dépassée par la maturité madrilène. Il suffit de se pencher sur la finale d’Ander Herrera, complètement à côté de ses pompes pendant soixante minutes. Le milieu à cinq de l’Atletico a une mainmise permanente sur le cuir. Preuve de l’impuissance de Bielsa, l’ancien coach du Chili effectue déjà son troisième changement à l’heure de jeu. Dans le même temps, Simeone n’a pas encore demandé aux siens de s’échauffer. Et quand Bilbao se retrouve en bonne situation offensive, Thibaut Courtois est infranchissable (n’est-ce pas, Susaeta ?). Le dernier but de Diego est presque anecdotique. Sur une nouvelle attaque placée, le milieu de terrain enrhume Amorebieta et plante une banderille dans la face d’Iraizoz. A l’image d’Amorebieta, la défense basque a trop regardé jouer les attaquants adverses. Aucune agressivité, un mauvais placement et une absence totale de rigueur auront condamné Bilbao à la fessée collective.

Surement plus expérimenté au niveau européen (victoire en 2010), Madrid a su prendre très rapidement l’avantage. Un départ canon qui aura laissé Bilbao sur le carreau. Comme tétanisé. Choqué. Dépassé. Derrière un Falcao de feu (qui aura également touché le poteau en seconde période en plus de son doublé), la bande à Diego Simeone s’impose logiquement dans une finale à sens unique. Imperial depuis septembre, Bilbao aura raté sa finale. Moyens défensivement et imprécis dans le dernier gestes, Muniain et les siens repartent de Bucarest avec un mal de crâne. Les colchoneros, eux, ont déjà pris leur billet pour Monaco. Fin août, ils se frotteront au futur vainqueur de la C1. Sans pression. Mais peut-être aussi sans Falcao…

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Par Mathieu Faure

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