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L’Atletico en plein spleen

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L’Atletico en plein spleen

Vainqueur de la dernière Europa League et de la Supercoupe d'Europe, l'Atletico Madrid vit une saison cauchemardesque. Pas étonnant pour des losers éternels. Décryptage de l'énième crise des Colchoneros.

Le maillot blanc et rouge de l’Atletico a toujours été associé à la déception. Jamais placés, jamais gagnants, les socios colchoneros sont des losers éternels. Ils en sont conscients. Et ne se gênent jamais pour le revendiquer. Une fois n’est pas coutume, les sadomasochistes du football ont pourtant eu de quoi se réjouir la saison passée après la victoire de leur équipe en Europa League. Beaucoup pensaient alors que l’Atletico Madrid en avait fini avec ce destin de merde. On se surprenait à rêver à un avenir radieux. Encore raté.

Habitués à dépenser des millions pour anesthésier la perpétuelle frustration des supporters, les dirigeants de l’Atletico ont surfé sur le succès pour se renforcer aux postes les plus nécessiteux. En défense. Pour une fois, c’est l’entraineur et non pas le président qui a fait sa liste d’achats. Les désirs de Quique Flores ont ainsi été exaucés avec les venues du Brésilien Luis Filipe et du Charrua Godin. Du talent pour vitaminer une arrière garde historiquement nase. Cerise sur le gâteau, Flores a également chipé Fran Merida à Wenger pour avoir plus d’alternatives dans l’entrejeu. Mieux, l’Atletico a su conserver l’ancien Lyonnais Tiago mais aussi ses deux grosses stars, Agüero et Forlan, malgré l’intérêt des grosses écuries européennes. La victoire en Supercoupe d’Europe n’aura été qu’une illusion. La seule de la saison.

Éliminé de l’Europa League et de la Coupe du Roi, l’Atletico n’a plus rien à espérer de cette saison moisie. Huitième du classement à quatorze points de la quatrième place qualificative pour la Ligue des Champions et à trente-et-un points du Barça, l’Atletico s’évertue journée après journée à prouver que le ridicule ne tue pas. Il se cultive même. Terrassés par les blessures et la mauvaise volonté de certains de ses cadres (Forlan), Quique doit composer avec un effectif réduit de dix-huit joueurs depuis que ses dirigeants ont décidé de vendre Simao (Besiktas), Camacho et Asenjo au mercato d’hiver (Malaga). Seul le Barça compte moins de joueurs que les Colchoneros. Évidemment les résultats ne sont pas tout à fait les mêmes. Une chose est sûre en tout cas, Flores n’est plus en odeur de sainteté du côté du Vicente Calderon. Et comme d’habitude dans ces cas-là, c’est en coulisses que tout se joue. Le président Cerezo et le vice-président-actionnaire, Gil Marin (fils de Jesus Gil), ne se supportent plus et ne se cachent même plus pour le faire savoir. Le succès aurait dû apaiser les tensions entre les deux larrons. Mais le mauvais début de saison a tout foutu en l’air. Gil Marin souhaite garder Flores, tandis que Cerezo attend juste la fin de saison pour lui présenter son solde de tout compte. Interrogé par El Pais à propos de la relation entre Cerezo et Flores, Gil Marin ne s’est pas fait prier pour clasher l’ancien bras droit de son père : « Est-ce qu’ils ont un bon feeling ? La question ce serait plutôt de savoir qui a eu un jour un bon feeling avec Cerezo » … Ambiance.

La gestion de Quique Flores a elle aussi de quoi laisser perplexe. Depuis son arrivée, l’entraineur madrilène n’a jamais présenté le même onze titulaire. Des rotations forcées ou fantaisistes qui ne conviennent pas vraiment aux joueurs. Le Brésilien Assunçao, Raul Garcia et Forlan sont même allés jusqu’à critiquer publiquement les choix de leur coach. Le cas du buteur uruguayen est symptomatique de la crise des Colchoneros. Habitué à planter plus de 60% de ses buts en deuxième partie de saison, le Charrua se morfond sur son banc de touche. Depuis son retour d’Afrique du Sud, le grand blond n’a pas arrêté d’irriter ses dirigeants en demandant à partir. Le divorce devrait intervenir à la fin de saison. D’ici là, la bombe à retardement uruguayenne prend un malin plaisir à envenimer l’atmosphère. Au plus grand dam d’un Flores de plus en plus isolé.

Pour le mercato d’hiver, ce dernier n’a même pas été consulté sur l’arrivée des nouvelles recrues, Cerezo ayant préféré donner les clés et les millions à l’agent de joueurs Jorge Mendes (responsable de la venue du Brésilien Elias). Le calvaire de Quique Flores devrait prendre fin à la 38ème journée de Liga, à moins que son équipe continue à faire du burlesque un style de jeu à part entière. La réception de Valence au Vicente Calderon a déjà des allures de jugement dernier pour Flores, d’autant que Milinko Pantic (maitre à jouer de l’équipe qui avait remporté le doublé en 96) est déjà pressenti pour le remplacer. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire.

Atletico Madrid/FC Valence, 18h

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