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L’Atalanta voit la lumière

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L’Atalanta voit la lumière

Pénalisée de six points suite à l'affaire des paris clandestins, l'Atalanta est déjà parvenue à repasser la barre du zéro. Un petit miracle, vu son calendrier.

Elle aurait pu porter cette pénalisation comme une croix tout au long de la saison. Mais non. L’Atalanta s’en est déjà débarrassée. Et il ne lui a fallu que trois petites journées. Le temps de prendre sept points, et de revenir a +1. Fou. Ce qui est tout de même bête, c’est que sans cette pénalité, les Bergamasques seraient actuellement en tête de la Serie A. Aussi incroyable que cela puisse paraître. Evidemment, l’entraîneur, Stefano Colantuono, ne veut pas penser à cela. L’objectif de l’Atalanta, c’est le maintien. Et cela le restera probablement pour tout le reste de la saison. Mais quand même. Lorsque la grève a fait sauter la première journée, les tifosi atalantini ont sué à grosses gouttes. Le calendrier leur réservait, pour l’ouverture, un déplacement à Gênes, la réception de Palerme, puis une autre excursion du côté de Lecce. Trois matches qui, potentiellement, auraient pu se solder par quelques bonnes défaites. Mais du fond de son salon, où il va purger ses trois ans et demi de suspension, Cristiano Doni, le mage, a transmis sa puissance spirituelle à ses coéquipiers. Et l’Atalanta s’est transcendée. Deux victoires, un match nul. Et voilà le promu qui revient des abysses et balaye d’un revers la sanction administrative. Leur saison peut enfin débuter.

Bergame sœur

Qu’on se le dise, ce début de saison canon a quelque chose qui tient du miracle. Même le plus optimiste des joueurs de l’équipe n’aurait envisagé que la pénalisation soit effacée au bout de trois matches. Surtout que jamais dans son histoire, l’Atalanta n’avait marqué plus de six points lors des trois premiers tours. Colantuono, qui a déjà permis au club de remonter parmi l’élite l’an dernier, se sent fier de cette situation. « Notre premier objectif était d’annuler la pénalisation et nous avons réussi. Nous avons mis derrière nous une équipe (Cesena, qui a zéro, ndrl) et voilà ce qui me rend orgueilleux. J’espère que c’est un point de départ et non pas un point d’arrivée, nous devons continuer comme ça, et ne rien lâcher. Déjà, dimanche, contre Novara, nous avons un match extrêmement délicat » affirme le coach chauve.

S’il tempère sa joie, l’entraîneur est tout de même le premier surpris. Pourtant, c’est très probablement grâce à ses idées que l’Atalanta a réussi à se défaire de sa pénalité. En effet, cet été, il décide d’opter pour une préparation athlétique assez légère, afin que son équipe puisse être en forme lors des premiers matches. Et cela marche. Ses joueurs courent beaucoup plus que les adversaires, car moins éprouvés physiquement. Une stratégie qui, sur le long terme, pourrait poser des problèmes (une grosse fatigue vers le mois de janvier), mais qui est parfaite pour un début en fanfare. Et c’est justement de ça que les bergamaschi avaient besoin. Pour le moral, surtout. Voir le signe « moins » devant son nombre de points est, mentalement, encore plus assassin qu’une rouste à domicile.

Des revanchards et des repentis

Si l’entraîneur a jusqu’ici tout bon, les joueurs ont également leur part du gâteau. A commencer par German Denis. Mis sur la touche par le Napoli et l’Udinese, le buteur argentin retrouve des couleurs, en se servant de sa volonté de se racheter, et vient de claquer trois buts, tous décisifs, en deux matches. Idem pour son compatriote Maximiliano Moralez, qui avait débuté la saison par un doublé, face au Genoa (2-2). Deux joueurs qui, pour le moment, font la différence et permettent aux tifosi d’oublier qu’ils ne reverront plus leur capitaine et idole Doni. Derrière ce duo, les nouveaux arrivants Schelotto, Brighi et Cigarini ont déjà trouvé leurs marques, tandis que Manfredini, qui aurait pu, lui aussi, être banni pour trois ans, est transcendé par l’affection des supporters.

Un joli mix qui rappelle curieusement le cas de la Reggina de Walter Mazzarri, lors de la saison 2006-07. Pénalisée de 11 points dans l’affaire Calciopoli, l’équipe calabraise trouve des ressources incroyables pour revenir dans le positif au bout de 8 journées. A partir de là débute une remontée incroyable, qui va amener la Reggina vers une inespérée 14ème place. Sans les 11 points de pénalité, elle aurait même été 9ème. Evidemment, tout le monde, à Bergame, rêve d’une telle issue. D’ailleurs, Colantuono le sait : avoir été pénalisée va peut-être devenir l’atout premier de son équipe. « Cela aurait été mieux de commencer à zéro. Mais, d’un autre côté, cette pénalité injuste nous donne une motivation immense » affirmait le technicien juste avant d’aller s’imposer à Lecce. L’éternelle histoire du « ce qui ne tue rend plus fort » . Oui. L’Atalanta n’est pas morte. Elle est même revenue des enfers. Allez donc la clasher, maintenant.

Eric Maggiori

Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »

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