- Serie A
- J19
- Milan-Atalanta (0-3)
L’Atalanta s’impose avec la manière à Milan et s’offre le leader de Serie A
Sur la pelouse du leader de Serie A, l'Atalanta s'est imposée avec la manière. Mieux : la Dea a littéralement explosé Milan, qui n'a absolument rien montré et va devoir se remettre de cette claque pour aller chercher le titre.
Milan 0-3 Atalanta
Buts : Romero (26e), Iličić (53e) et Zapata (77e)
Décidément, l’Atalanta demeure une équipe pleine de surprise. Pas aussi en forme que la saison dernière en apparence et irrégulière à souhait depuis cet été, la Deaparvient quand même à étonner tout le monde au moment où personne ne s’y attend. Illustration ce samedi, à l’occasion de la dix-neuvième journée de Serie A : capable de se faire bouger par des « petits » clubs ces dernières semaines (nuls à Bologne et chez l’Udinese ou contre le Genoa à domicile), la bande de Gasperini a créé le petit exploit de venir détruire le grand Milan chez lui. Le Milan qui, rappelons-le, squatte la pole position de la compétition et n’avait perdu qu’une seule fois en 27 rencontres sur la scène nationale. Une victoire spectaculaire, donc, mais aussi maîtrisée et sereine. Conséquence : les gars de Bergame, quatrièmes, reviennent à six points de leur ennemi du soir.
Un corner joué à trois décisif ? Oui, c’est possible
Au bout de quelques secondes seulement, Milan donne l’impression de vouloir mettre son adversaire KO dès la première période. Sauf que bizarrement, les locaux perdent leur souffle. Comme si leur dépense d’énergie, symbolisée par une situation pour Ibrahimović et un corner en l’espace de trois minutes, constituait en fait un mauvais calcul. Car ensuite, c’est l’Atalanta qui se montre. Avec quelques tentatives peu convaincantes, puis l’ouverture du score de Romero : sur un coup de pied de coin organisé en trois temps, le crâne du défenseur trouvé par le centre de Gosens trompe Donnarumma avant même la demi-heure de jeu. De quoi se frotter les mains pour le reste de la partie, étant donné que le leader a un trône et une réputation à défendre (une seule défaite en championnat, en 2020-2021), alors que les visiteurs ne ferment jamais le jeu. Surtout que le Z, à deux unités des 500 réalisations, demande davantage de rapidité dans les transmissions. Et en général, quand le Suédois réclame… Reste que pour le moment, la Deaparaît plus en jambes. La preuve avec ce nouveau tir d’Iličić repoussé par Donnarumma, tandis que les partenaires du portier achèvent la première période sans avoir cadré une seule fois.
Changement à contre-courant
À la pause, Pioli modifie ainsi ses plans : remplacé par Díaz, Meïté paye les pots cassés et ne revient pas sur la pelouse. Plus offensif sur le papier, Milan espère revenir rapidement à la marque afin de forcer et choper les trois points. Mauvaise pioche… Parce qu’à la 53e minute, c’est tout le contraire qui se produit. Sur un coup de coude de son ancien poulain Kessié, l’Atalanta obtient en effet un penalty. Tiré et transformé par la victime, Iličić, auteur du break. Pour ne rien arranger du côté des favoris, Kalulu se blesse et doit laisser sa place sur civière à Musacchio. Mais que dire de ce succès, si ce n’est qu’il est mérité malgré le pépin physique de Hateboer ou le sauvetage de Romero devant le revenant Mandžukić ? Le score manque même d’être encore élargi, avec cette tête plongeante de Zapata et une nouvelle occasion pour Iličić. Finalement, le Colombien enfonce le clou du gauche sur la fin (passe décisive de Romero) juste après avoir touché le poteau. Avec une grosse quinzaine de frappes et une demi-douzaine envoyés dans la cible (contre deux pour Ibra et ses potes, et un montant sortant), la Deane peut que se féliciter de sa maîtrise et de sa grosse performance. La clique d’Hernandez, elle, va devoir s’y remettre si elle souhaite accrocher le titre : derrière, l’Inter (qui n’a pas su en profiter, à Udine) n’est qu’à deux longueurs.
Milan (4-4-2) : Donnarumma – Hernandez, Kalulu (Musacchio, 57e), Kjær, Calabria – Kessié, Tonali, Castillejo (Mandžukić, 69e), Meïté (Díaz, 46e) – Leão (Rebić, 70e), Ibrahimović. Entraîneur : Pioli.
Atalanta (5-3-2) : Gollini – Gosens (Palomino, 89e), Tolói, Djimsiti (Caldara, 90e), Romero, Hateboer (Mæhle, 67e) – De Roon, Freuler, Pessina (Malinovskyi, 91e) – Zapata, Iličić (Muriel, 82e). Entraîneur : Gasperini.
Résultats et classement de Serie APar Florian Cadu