- C1
- 8es
- Atalanta-Valence (4-1)
L’Atalanta fait danser Valence
Largement au-dessus techniquement, l'Atalanta a martyrisé Valence pendant une bonne heure de jeu, démembrant pion après pion une formation de Valence trop longtemps larguée. La Dea prend une énorme option en vue d'une qualification pour les quarts de finale de la C1.
Atalanta 4-1 Valence
Buts : Hateboer (16e et 62e), Iličić (42e), Freuler (57e) pour l’Atalanta // Cherichev (66e) pour Valence
Il y a comme un parfum batave qui accompagne cette équipe-là. Fan revendiqué de l’Ajax et de football orange, Gian Piero Gasperini, le Mister de l’Atalanta, est un entraîneur qui sait ce qu’il veut et l’obtient souvent. Ce mercredi soir à Milan n’a pas fait exception à la règle : son Atalanta a superbement promené Valence pendant une bonne heure de jeu en plantant quatre fois, avant de serrer les miches ensuite. Moralité ? La Deaa déjà à moitié composté son billet pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Et avec style, s’il vous plaît.
Valse avec la Dea
Ne rien changer. Voilà la consigne que Gian Piero Gasperini a donné à ses poulains, éblouissants en Serie A, pour aborder le premier huitième de finale de C1 de l’histoire de l’Atalanta. Fidèle à ses principes, la Deadéroule son habituel ballet technique, virevoltant autour d’une défense espagnole rapidement larguée. Très en vue dans l’entrejeu, Pašalić est alerté par Iličić dès la quatrième minute, mais voit son tir dans la surface repoussé par une parade sublime de Doménech. Néanmoins, le premier danseur de la chorégraphie bergamasque reste encore Papu Gómez : pas attaqué sur le côté gauche, l’Argentin botte un centre tendu dans les seize mètres qu’Hateboer envoie rageusement au fond des filets en première intention.
Comme souvent séduisante, l’Atalanta reste aussi plombée par son habituel péché mignon : sa naïveté défensive. Ferrán Torres, cocassement oublié par la défense bergamasque après un coup franc joué rapidement, fracasse le poteau de Gollini et manque d’un rien de casser le rythme de la java italienne. Mais ça, c’était avant que Josip Iličić ne sorte les guitares en balançant le riff le plus rock’n’roll de la soirée : esseulé à l’entrée de la surface, le Slovène balance une énorme gouache du droit qui file direct dans la lulu de Doménech.
Les vendanges de Maxi Gómez, le bonbon de Freuler
A contrario, les violons espagnols sont complètement désaccordés. Même quand Maxi Gómez peut profiter d’une relance complètement bananée par l’arrière-garde bergamasque, Gollini vient capter dans sa niche le tir à bout portant de l’Uruguayen. Une action isolée, tant l’Atalanta surdomine son sujet : pas attaqué, Freuler signe une merveille de tir enroulé aux vingt mètres et s’en va tripler la mise pour les siens. Valence se désagrège, et Hateboer, lancé par Pašalić, ne va pas se priver pour noircir encore un peu plus la partition des Chés en allumant une quatrième fois Doménech.
Seule bonne nouvelle pour Valence : la Dea, manifestement satisfaite de sa prestation, range ses instruments peu après l’heure de jeu et les Murcièlagospeuvent à leur tour s’emparer du micro. Cherichev trompe d’abord Gollini d’une frappe croisée astucieusement placée, quand Maxi Gómez cochonne une autre occasion toute faite en perdant encore une fois son duel face à Gollini. Une ultime fausse note qui fait mal aux Espagnols, alors que les Lombards parviendront finalement à conserver trois bons buts d’avance. Un avantage considérable, qui pourrait bien permettre aux Nerazzurri de continuer à pousser leur superbe chansonnette en quarts de finale de C1. À condition, évidemment, de ne pas tout gâcher à Mestalla le 10 mars prochain.
Atalanta (3-4-1-2) : Gollini – Toloi, Palomino, Caldara (Zapata, 75e) – Hateboer, De Roon, Freuler, Gosens – Pašalić (Tameze, 90e) – Iličić, Gómez (Malinovskyi, 81e). Entraîneur : Gasperini.
Valence (4-4-2) : Doménech – Wass, Diakhaby, Mangala, Gayà – Ferrán Torres, Parejo, Kondogbia, Soler – Guedes (Cherichev , 65e), Maxi Gómez. Entraîneur : Celades.
Par Adrien Candau