- C1
- 8es
- Valence-Atalanta (3-4)
L’Atalanta étend Valence et s’agrippe à son quart
Supérieure techniquement, l'Atalanta, portée par un Josip Iličić écœurant de facilité, a dompté Valence, au terme d'un match aussi agréable que décousu. Succès tranquille pour la Dea, qui confirme son large avantage du match aller (4-1) et se qualifie surtout pour le premier quart de finale de C1 de son histoire.
CF Valence 3-4 Atalanta
Buts : Gameiro (21e, 51e), Torres (67e) pour Valence // Iličić (3e, sp, 43e, sp, 71e, 82e) pour l’Atalanta
La mission était presque impossible. Après sa fessée encaissée à l’aller (4-1), Valence devait entre autres coller une plâtrée de buts à l’Atalanta. Les Ches auront bien essayé, mais Albert Celades n’a pas grand-chose à voir avec Ethan Hunt, quand Josip Iličić, lui, a impitoyablement torpillé les maigres espoirs espagnols : complètement injouable ce mardi soir, le Slovène a enquillé quatre buts, dont deux penaltys.
Josip hip hip, hourra
Tifosidans le stade ou pas, Josip Iličić n’est manifestement pas du genre à être perturbé par l’ambiance glaciale de ce huis clos, coronavirus oblige. Dès la 3e minute, le Slovène fait exploser à lui seul le thermomètre ambiant. L’ancien Florentin file sous le pif de Gayà, avant d’enchaîner passement de jambes, crochet extérieur, puis un dribble derrière son pied d’appui dans la surface. De quoi griller les neurones de Mouctar Diakhaby, coupable d’une faute grossière en forme de généreux présent pour la Dea. Iličić ne se fait pas prier pour déballer le cadeau, en marquant dans la foulée son penalty. De quoi matérialiser la domination de l’Atalanta, nettement supérieure dans le jeu, à l’image des transversales de 50 mètres qu’empile Papu Gómez, dans ses petits chaussons pour piloter la manœuvre des siens.
Délicieusement joueuse, la Dea n’en reste pas moins tête en l’air derrière, et Gameiro, servi par Rodrigo, vient égaliser de près, après avoir dribblé Sportiello d’un astucieux contrôle de la semelle. Pas trop grave pour les Nerazzurri, qui ont décidément trouvé en Mouctar Diakhaby un bienfaiteur aussi involontaire qu’intarissable ce mardi soir : peu avant la pause, le Français cale une vilaine mimine dans la surface, pour couper maladroitement un rush d’Iličić. Soyez sympas, rembobinez : penalty, encore, Iličić, encore, et voilà le club lombard qui mène 2-1 à la pause.
Iličić, bis repetita
Désormais plus morts que vivants en C1, les Murciélagos vont montrer qu’il leur reste tout de même quelques spasmes d’énergie vitale en stock. Celades joue le tout pour le tout en sortant Diakhaby pour Guedes et ses gars, plus fluides techniquement, commencent à trouver quelques décalages sur les ailes. Soler finit même par envoyer un centre travaillé sur la houppette de Gameiro, qui égalise d’un coup de boule subtilement placé. Pas flippée, l’Atalanta continue de jouer, faisant même un chouia trop mumuse devant, sans plus trop regarder dans le rétro. Mauvaise idée : Parejo a encore une merveille de passe piquée à distribuer pour Torres, qui permet à l’Espagnol de lober Sportiello. Sympatoche, mais Josip Illicic va se faire un plaisir de briser les maigres illusions de remontada des Ches. Un crochet extérieur, une chiche du gauche dans la surface, et l’affaire du soir est définitivement emballée. Le Slovène poussera le vice à planter un ultime pion, d’un plat du pied sécurité, en toute fin de match. Et voilà donc l’Atalanta en quarts de C1, pour sa première participation de son histoire à la Ligue des champions. C’est grand, beau et savoureux, comme une équipe d’esthètes qui n’a sûrement pas fini de régaler son monde.
Valence (4-4-2) : Cillessen – Wass, Diakhaby (Guedes, 46e) , Coquelin (Cherichev, 74e) , Gayà – Ferran Torres, Parejo, Kondogbia, Soler – Rodrigo (Florenzi, 79e), Gameiro. Entraîneur : Celades.
Atalanta(3-4-1-2) : Sportiello – Caldara, Palomino, Djimsiti -Gosens, Hateboer, Freuler, De Roon (Zapata, 44e) – Pašalić (Tameze, 83e) – Iličić, Papu Gómez (Malinovskyi, 78e). Entraîneur : Gasperini.
Par Adrien Candau