- Serie A
- J7
- Atalanta-Juve (0-0)
L’Atalanta et la Juve se font la tête
Au terme d'une rencontre décevante et globalement dépourvue d'occasions, l'Atalanta et la Juve se sont logiquement quittées sur un score nul et vierge (0-0). Circulez, il n'y a rien à voir.
Atalanta 0-0 Juventus
Dans ce choc du haut de tableau chez nos voisins transalpins, l’Atalanta et la Juve se sont neutralisées pendant 90 minutes et manquent une occasion en or de rester dans le train des locomotives milanaises. Pour la Juve, qui ne dispute pas de Coupe d’Europe cette saison, ce résultat – bien que loin d’être une mauvaise opération non plus – reste un poil décevant, notamment dans la production en l’absence de son bomber Dušan Vlahović.
Voyage au bout de l’ennui
Un coucher de soleil instagrammable à souhait, deux formations ambitieuses et un public bergamasque chauffé à blanc malgré les travaux : le tableau de cet Atalanta-Juve avait tout pour faire saliver les amoureux du Calcio. Mais voilà, parfois, l’affiche peut s’avérer trompeuse, et tout le monde à Bergame comprend rapidement que le premier acte entre Bergamaschi et Juventini ne sera pas d’un grand intérêt. Faible rythme et prudence sont au rendez-vous de part et d’autre, et chacune des deux formations n’aura pointé le bout de son nez qu’une seule fois dans la surface adverse avec l’envie d’en découdre.
C’est l’Atalanta, d’abord, qui va se procurer la plus grosse occase lorsque Matteo Ruggeri adresse un centre parfait au second poteau pour son alter ego du côté droit Davide Zappacosta. L’ancien de Chelsea loupe une première fois sa reprise, avant de se voir octroyer une deuxième chance dans la seconde qui suit, pour finalement pondre un raté qui n’inquiète pas vraiment Wojciech Szczęsny. En guise de réponse, la Juve tente quelque chose sur corner, mais Nicolo Fagioli trouve les gants de Juan Musso. C’est tout, c’est peu, et le 0-0 qui s’affiche sur l’écran géant du Gewiss Stadium à la pause est l’illustration parfaite de l’ennui qui a pris en otage ce choc de Serie A.
La Juve tient le choc
Dans la pénombre, un homme va pourtant tenter d’illuminer ce second acte et se nomme Charles De Ketelaere. Le meneur de jeu belge ne terminera pas la rencontre avec un but ou une passe décisive au compteur, mais avec les applaudissements du public de Bergame qui a apprécié les courses, les attaques et changements de rythme du joueur prêté par l’AC Milan. En face, la Juve se repose sur Federico Chiesa pour tenter d’apporter le danger, en vain, et au fil des minutes, l’Atalanta va se procurer de belles cartouches. Sur un coup franc plein axe à l’entrée de la surface, l’entrant Luis Muriel pense ouvrir le score en bottant parfaitement son coup franc. Szczesny réalise un miracle en détournant la tentative du buteur colombien sur sa transversale, comme touché par la grâce, avant de se montrer tout heureux de repousser une nouvelle chiche de Muriel dans les pieds de Teun Koopmeiners, maladroit à l’orée du temps additionnel.
Sur son banc, Max Allegri enrage, et il y a de quoi : la Vieille Dame termine en serrant les dents et n’est pas loin d’être punie par Mitchel Bakker – l’ancienne « sensation » parisienne – qui délivre un véritable caviar à Koopmeiners, qui voit sa volée s’envoler dans la nuit lombarde. Pas de vainqueur, et une occasion ratée pour la Juve de mettre la pression sur l’Inter et Milan dans le haut du tableau.
Atalanta (3-4-1-2) : Musso – Toloi, Djimsiti, Scalvini (Kolasinac, 65e) – Zappacosta (Holm, 82e), De Roon, Ederson, Ruggeri (Bakker, 86e) – Koopmeiners – De Ketelaere (Pasalic, 82e), Lookman (Muriel, 65e). Entraîneur : Gian Piero Gasperini
Juventus (3-5-2) : Szczesny – Gatti, Bremer (Rugani, 84e), Danilo – McKennie (Weah, 84e), Fagioli (Miretti, 68e), Locatelli, Rabiot, Cambiaso (Kostic, 68e) – Chiesa, Kean (Yildiz, 75e). Entraîneur: Massimiliano Allegri
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Par Andrea Chazy