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L’Atalanta Bergame, éliminée les armes à la main

Par Adrien Candau
3 minutes
L’Atalanta Bergame, éliminée les armes à la main

Fidèle à ses principes, l'Atalanta a harmonieusement déroulé son habituelle partition collective, avant d'immanquablement déjouer et reculer dans la dernière demi-heure d'un match qu'elle aura été à cinq minutes de remporter. La Dea n'a pas attrapé l'impossible, mais on est prêt à parier que l'Europe se souviendra de ces Nerazzurri-là.

C’est l’histoire d’un film d’auteur, monté avec pas grand-chose. Au générique de fin, on retrouve un réalisateur un peu népotique, mais visionnaire nommé Gasperini, un acteur de Serie B génial, ignoré par les écuries blockbusters du foot mondial surnommé Papu Gómez et un paquet de types que beaucoup de monde considérait auparavant comme des éternels figurants. Mais l’Atalanta avait dans ses tiroirs un script qui décalque les mirettes et cette drôle de passion virale, que transmettent les équipes dont le collectif transforme les individualités, aussi quelconques soient-elles. La Dea l’a encore démontré ce mercredi face au PSG, en jouant ses gammes habituelles, au moins pendant une heure de jeu.

Bergame courageuse

Bizarrement, voilà pourtant un match que le PSG aurait pu remporter sur une marge beaucoup plus confortable, si les Parisiens avaient été plus réalistes face à la cage de Sportiello. Les Bergamasques ont laissé des espaces souvent kamikazes dans leur dos, et la chose, justement, ne doit rien au hasard. Avant l’entrée de Mbappé à l’heure de jeu, l’Atalanta a fait ce qu’on attendait d’elle : elle a imposé son marquage individuel, asphyxiant la relance parisienne, défendant systématiquement en avançant, ce qui constitue, rappelons-le, l’idée matricielle du football de Gasperini. Un parti pris jusqu’au-boutiste qui laissait en contrepartie des boulevards aux Parisiens en contre, portés à bout de bras par un Neymar stellaire, mais maladroit dans le dernier geste. Résultat : l’Atalanta a longtemps dominé les Franciliens, miniaturisés par le jeu en pivot gargantuesque de Zapata, la virtuosité technique de Gómez, les montées ravageuses de Hateboer et les dégazonnages osés des défenseurs bergamasques. Illustration sur le but de la Dea, inscrit par Pašalić, à la conclusion d’une action initiée par Toloi, pourtant défenseur droit de l’arrière-garde de Gasperini.

Grazie pour ce moment

Comme souvent transcendée par la qualité de son collectif et de son animation, la Dea doit néanmoins composer avec un équilibre fragile. À cet égard, la sortie de Gómez sur blessure à l’heure de jeu, remplacé par Malinovskyi, a considérablement amoindri la mainmise technique des Nerazzurri. Les limites du banc bergamasque, évidemment moins garni que celui de son adversaire du soir, se sont également fait ressentir. L’Atalanta, dominée et physiquement cramée dans la dernière demi-heure, a même dû renoncer à son football signature, pour mettre de l’eau dans son vin. L’entrée de Mbappé, passeur décisif sur le second but parisien, a aussi visiblement effrayé les Lombards, qui ont évolué beaucoup plus bas, assagi leur pressing sur la défense et se sont contentés de balancer un peu trop systématiquement sur Zapata, qui n’avait plus grand-chose dans les chaussettes. On pardonnera sans doute cette concession à une équipe qui n’en a quasiment fait aucune, au sein d’une campagne européenne aussi jouissive qu’irrationnelle : les Nerazzurri se sont notamment extirpés de leur groupe de C1, après avoir pourtant perdu leurs trois premiers matchs de phase de poules. Un grain de folie indispensable à la Coupe d’Europe que l’Atalanta a joyeusement saupoudré sur le continent. Voilà qui mérite une formule simple, mais limpide, à l’heure de quitter les gars de Gasperini : grazie ragazzi e a presto, tout simplement.

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