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László Bölöni : « Mon carnet, c’est une manière de prévoir les problèmes  »

Propos recueillis par Mathieu Rollinger, à Metz

À 70 ans, László Bölöni fait figure de représentant de la vieille garde des entraîneurs. Si ses méthodes font encore leurs preuves à Metz avec une montée en Ligue 1 et quelques coups d'éclat cette saison, le Roumain est aussi attaché à ses carnets, qu'il trimballe aux quatre coins du pays. Entretien sans masque, mais avec plume.

Un entraîneur à croquis.
Un entraîneur à croquis.

Comment choisissez-vous vos carnets ? Ce sont toujours les mêmes ?

Toujours les mêmes depuis le début. Ça s’est fait par hasard. Quand j’ai passé mes diplômes d’entraîneur à Clairefontaine – c’est dire à quel point cela remonte –, il fallait faire un stage dans une équipe de renommée. Comme je connaissais bien László Jámbor, le préparateur physique de l’Ajax Amsterdam à l’époque de Louis van Gaal, j’ai pu y passer quelques jours. Là-bas, ils travaillaient avec ce type de carnets. Depuis lors, je me suis arrangé pour toujours avoir dans mon tiroir un de ces carnets.

C’est une marque précise qu’on ne peut acheter qu’à Amsterdam ?

Ce sont des carnets commercialisés par Top Coach. Avant, je ne les trouvais que là-bas, mais aujourd’hui, il y en a un peu partout. J’étais très content en arrivant à Metz de voir qu’il y avait même les trois formats que j’utilise. Chacun a son usage, mais c’est le plus petit que j’emmène avec moi sur le terrain.

Combien en utilisez-vous par saison ?

Je dirais un peu plus d’un. Mais si j’en entame un en cours de saison, je ne vais pas le jeter après la dernière journée, je continue d’écrire dedans jusqu’au bout.

Combien en avez-vous, même approximativement ?

J’en ai… (Il tente de compter avant de s’interrompre.) J’en ai beaucoup. (Rires.) Je ne les classe pas, mais je les garde chez moi.

Mes premières notes sur le carnet, ce sont donc des questions pour moi. Par exemple, “pourquoi l’adversaire perce ma défense”. Une fois que c’est écrit noir sur blanc, je peux continuer à observer le match, tout en sachant que je devrai répondre à cette question d’ici la mi-temps.

László Bölöni

Est-ce qu’il vous arrive de relire des notes que vous avez prises il y a cinq, dix ou vingt ans ?

Quand j’étais au Portugal, tout le monde me demandait ce qu’il y avait dans mes bloc-notes. J’ai eu la chance d’avoir de très bons résultats avec le Sporting – championnat, coupe et supercoupe (2001-2002) – et un écrivain a eu l’idée de raconter cette saison dans un bouquin. Le format du livre était pratiquement calqué sur mon carnet. Le titre du livre, c’était Le Bloc-note de László. Avec cet auteur, on a passé des jours à nous replonger dans ces notes, et ainsi passer en revue toute cette saison exceptionnelle.

Qu’écrivez-vous dans ces carnets ?

Pour vous répondre, je dois d’abord vous expliquer pourquoi j’ai ça. Quand j’étais joueur – et c’est la première fois que je le dis –, je n’aimais pas trop quand, à la mi-temps, l’entraîneur disait des généralités du genre : « Allez les gars, il faut y aller, croyez en vous ! » Ça peut te motiver quand tu es jeune, mais ça a moins d’impact après un certain temps. Ce moment à la mi-temps, c’est le seul où un entraîneur peut vraiment parler avec les joueurs et influer sur son équipe. Pendant la première période, j’essaye de comprendre si ce que j’ai mis en place pour le match fonctionne ou pas. Mes premières notes sur le carnet, ce sont donc des questions pour moi. Par exemple, « pourquoi l’adversaire perce ma défense ». Une fois que c’est écrit noir sur blanc, je peux continuer à observer le match, tout en sachant que je devrai répondre à cette question d’ici la mi-temps. Bien sûr, on connaît l’adversaire avant de l’affronter et j’aime savoir à quoi m’attendre au niveau du positionnement. Je me mets toujours dans la peau de l’autre entraîneur pour savoir quelle équipe j’alignerais à sa place. Mais une fois la partie démarrée, il faut forcément s’ajuster par rapport à ce que j’avais imaginé. Si l’adversaire joue avec deux attaquants au lieu d’un seul, si l’ailier droit rentre dans l’axe, si le latéral recule beaucoup ou prend la profondeur, je dois le noter et voir si les équilibres sont respectés. Ensuite, il y a aussi des petits détails que je vois ou que je sens. Ça peut être une connerie qu’un joueur a pu faire, par exemple. Je les note aussi pour ne pas les oublier à la mi-temps, voire pour le débrief d’après-match. Que des choses concrètes pour ne pas avoir à dire de généralités à la mi-temps.

Vous faites la distinction entre le management individuel et collectif ?

Oui. En général, je réserve le recto d’une page à l’équipe et les observations sur le match. Et sur le verso, ce sont les questions et les remarques individuelles. Je connais la qualité de mes joueurs, et quand je ne la retrouve pas chez l’un d’eux, je pose un point d’interrogation à côté et je vais lui demander à la mi-temps : « Es-tu satisfait de tes appels en profondeur ? », par exemple. Ça ouvre une discussion et permet d’avoir un feedback de sa part.

Ce sont des mots, des dessins, des schémas que vous faites ?

Parfois des mots, parfois des signes, parfois des phrases complètes. Mais je ne les fais pas lire directement aux autres parce que j’écris en hongrois. Personne ne peut les comprendre ici. Avant qu’un joueur entre en jeu, je peux lui donner des consignes en m’appuyant sur un schéma. Lui dire « Tu peux monter ici » ou « Là, il y a un trou ». Je peux souligner les choses positives qu’on doit continuer, mais la majorité reste plutôt des critiques, toujours dans le but d’améliorer.

La satisfaction ultime, ce serait donc de voir vos préconisations notées dans ce carnet se traduire sur le terrain.

Ça, c’est la satisfaction de tous les entraîneurs. Peut-être parce que je veux tout faire, trop faire, pour comprendre mes joueurs, pour analyser le match, pour ne pas subir l’arbitrage, les faits de jeu ou la pression du public… J’ai besoin de ce carnet. C’est une aide et c’est une manière de prévoir les problèmes. Dans un match de coupe, s’il y a des penaltys, je ne peux pas réfléchir aux tireurs au dernier moment. Cette liste, je l’ai préparée en amont et inscrite.

On voit encore quelques coachs plus jeunes que vous griffonner du papier – je pense à Rudi Garcia, notamment –, mais la plupart de vos confrères utilise des tablettes numériques, des ordinateurs. Qu’est-ce que ça raconte de l’évolution du foot et du coaching ?

On parle d’une génération qui est née avec ces outils qui sont certainement très utiles. Moi, j’ai essayé et je fais en sorte de m’adapter au maximum, mais je préfère regarder plus directement le jeu. Quitte à ce qu’un membre de mon staff confirme mes observations avec ce qu’il a vu sur son laptop. Les analystes, c’est un nouveau métier. Quand j’ai commencé à Nancy, on n’avait même pas d’entraîneur des gardiens de but – pour des raisons financières, mais pas que. Personne ne s’occupait de la préparation physique non plus. Aujourd’hui, j’ai des gens autour de moi qui font ça très bien.

Qu’est-ce qui reste alors de vos prérogatives ?

La seule chose avec laquelle je ne transige pas, c’est l’analyse des matchs. Ça, c’est moi. J’utilise la data pour avoir des informations, bien sûr, mais pour analyser l’adversaire, la préparation du match, c’est mon truc. Je peux demander un avis extérieur, mais j’aurai le dernier mot. Ici à Metz, j’ai trouvé de bons partenaires, donc on est majoritairement d’accord.

La data comme les analystes ou les tests, c’est intéressant, mais j’ai le sentiment qu’on exagère avec ça.

László Bölöni

La technologie peut-elle rendre un entraîneur meilleur ?

Il faut seulement savoir l’utiliser correctement. Je crois que je suis largement capable de mener une préparation physique de cinq ou six semaines avant un championnat. De A à Z. Il y a des exercices auxquels je vais m’accrocher, mais je sais aussi écouter, regarder et admettre que certains éléments proposés par le préparateur physique peuvent enrichir et s’intégrer à mon travail.

Cependant, certains techniciens, voire certains clubs, ne jurent que par la data…

La data comme les analystes ou les tests, c’est intéressant, mais j’ai le sentiment qu’on exagère avec ça. À Metz, pour rejoindre mon terrain d’entraînement, qui se trouve tout au fond, je passe devant les terrains où s’entraînent les jeunes. Et ces entraînements sont tellement préparés, il y a tellement de plots, de haies, de mannequins, de distance… J’ai peut-être tort, mais je trouve que cette organisation extraordinaire coupe la prise d’initiative du jeune joueur. Il faudrait qu’à 15 ou 16 ans, ils puissent savoir faire un échauffement tout seul. Est-ce qu’ils doivent forcément se faire guider par le préparateur physique ? C’est bien de mettre tous ces moyens à leur disposition, mais je pense qu’on peut aussi amener des choses plus ludiques ou pédagogiques. Ce n’est pas une critique, hein, je pose une question. Et ça vaut aussi pour les pros. J’aimerais voir si mes joueurs sont capables de se préparer seuls avant de participer à une séance ou un match.

 

Et ta tablette, elle fait pare-soleil aussi ? Ben non.
Et ta tablette, elle fait pare-soleil aussi ? Ben non.

En plus d’écrire, êtes-vous un lecteur ?

En ce moment, je suis plutôt dans une phase d’écriture, mais les deux sont liés. J’ai eu un professeur de littérature, vers 14 ou 15 ans, que j’appréciais beaucoup. Sur le moment, je ne m’en rendais pas compte, mais après, tout lui a donné raison. C’est lui qui m’a dit qu’il fallait toujours lire un livre avec un crayon dans sa main. Les chapitres ou les phrases qui nous intéressent, il faut pouvoir les souligner. Si tu veux relire le bouquin, tu retrouveras plus facilement ce qui t’a plu. Quand j’ai lu Mon nom est Rouge, de Pamuk, un écrivain turc qui a reçu le prix Nobel de la littérature, là j’ai beaucoup appris avec cette technique.

Vos parents étaient-ils des gens qui écrivaient ?

Non, pas du tout. Cependant, j’étais un bon élève, et il fallait être le premier dans la classe. C’était une exigence de mes parents, une exigence de la vie. Là où je vivais à l’époque, dans la Roumanie communiste, le football n’était pas une option. Il fallait avoir un diplôme sérieux. C’était clair qu’il fallait faire des efforts intellectuels pour y arriver. Mon frère aîné avait de très très bons résultats, il est rentré à la fac de médecine, donc j’étais en quelque sorte obligé de faire au moins aussi bien que lui. Donc j’ai fini mes études de chirurgien-dentiste. Mon père était comptable, mais il est mort très rapidement, quand j’avais 15 ans. Ma mère était une simple ouvrière. L’exigence qu’ils avaient, c’était pour notre sécurité. L’ouvrier pouvait se débrouiller dans la vie, mais c’était plus facile pour un médecin.

On fait souvent la distinction entre les scientifiques et les littéraires. Vous vous définissez comment ?

Un peu entre les deux.

Est-ce que vous écrivez sur d’autres choses que le football ?

Je ne sais plus qui a dit qu’un entraîneur travaille 25 heures sur 24, mais il a grandement raison. Je suis un peu comme ça. D’autant plus que je suis extrêmement lent pour préparer mes cycles d’entraînements. Peut-être que je pense à trop de choses. Je ne veux pas me tromper. Je dois sentir les choses et les contrôler, donc ça me prend beaucoup de temps. La routine peut être une bonne chose, mais ce n’est pas la solution. J’ai donc pris la décision d’apprendre pendant mes jours de repos à taper sur un ordinateur. C’est comme ça, un peu par hasard, que j’ai commencé à écrire mes mémoires. Ça ne concerne que mes années de joueur de football. Enfin, il n’est pas seulement question de football, parce qu’il faut aussi parler des conditions dans lesquelles j’ai réussi à mener ma carrière. Il fallait être capable de naviguer entre tous les obstacles dus au communisme. Il fallait se conformer à ce système, sans être impérativement de leur côté. Parce que moi, je n’étais pas de leur côté. Je suis obligé d’en parler. On a vécu cette folie communiste, avec toutes ces restrictions stupides, avec toutes les atrocités possibles, qui ont aussi touché ma famille. Profondément. Quand j’étais enfant, mes parents m’ont défendu, ils m’ont bien guidé pour ne pas faire d’erreurs que j’aurais pu payer cher ensuite.

Quand on écrit, c’est aussi pour laisser une trace. Laquelle laisserez-vous, à votre avis ?

Je sais que j’ai réalisé quelques petites performances qui seront difficiles à battre chez moi… (Il se reprend.) En Roumanie, parce que chez moi, je ne sais plus trop où c’est. J’étais le premier joueur du pays à faire 100 matchs dans son équipe nationale (il en compte 108 entre 1975 et 1988, NDLR). D’autres sont arrivés à ce chiffre, et heureusement, mais je resterai le premier. Ensuite, j’ai gagné la Ligue des champions (en 1986, avec le Steaua Bucarest). J’ai aussi participé à un Championnat d’Europe en France (en 1984). J’ai joué contre Platini, j’ai joué contre Fernandez, j’ai joué contre Adams… Ce sont d’immenses personnalités. Ça me rend heureux et fier, un petit peu. Je pense avoir fait quelque chose d’assez grand pour que ceux qui me respectent soient contents. Pour ceux qui m’aiment aussi. Je fais la différence entre ceux qui me respectent et ceux qui m’aiment. La minorité hongroise à laquelle j’appartiens en Roumanie, elle aussi peut être fière. Je pense avoir été un bon représentant de cette minorité.

Et en tant qu’entraîneur ?

C’est une chose que je n’ai jamais voulu devenir, mais c’est ce que la vie m’a réservé. Je crois que ma plus grande performance est d’avoir réussi à m’intégrer dans le football français, un football de très très bon niveau. Quand tu viens ici pour vivre en France, si tu n’as jamais vécu en Occident, si tu viens d’un système totalement différent, comme c’était le cas pour moi, il faut s’adapter avant de se faire accepter. Pour ça, j’ai la plus grande reconnaissance pour tous ceux qui se sont bougés autour de moi, pour tous ceux qui m’ont aidé pour aller sur ce chemin. Quand j’ai passé mes examens, je n’arrivais pas assez bien à écrire en français. Ils ont accepté que je passe mon examen écrit à l’oral. Puis je me suis retrouvé à Clairefontaine, avec la chance de pouvoir discuter avec des grands messieurs comme Aimé Jacquet et Gérard Houllier, Raymond Domenech aussi, un peu spécial, mais extra. Ils m’ont aidé, et je me suis servi de ça pour rester dans le football. Tout ça, c’est valorisant.

L’écriture servait aussi à garder une correspondance avec vos proches restés au pays.

Bien sûr. L’écriture était un lien avec mon pays, même s’il y avait aussi beaucoup le téléphone. Pas le portable, évidemment. Mais on l’attendait, ce courrier. Nous avons quand même réussi à les faire venir pour une semaine, un mois. On allait faire la queue à l’ambassade pour prolonger le visa. C’était quand même tout une organisation. Pour notre voyage de Noël, il fallait tout prévoir. Comme tu prends la voiture, il faut le visa allemand, le visa autrichien, dormir à Budapest, rentrer en Transylvanie… et pareil pour le retour si tu as bien pensé à prendre le récépissé pour rentrer en France.

 

Engueuler ses camarades balle au pied : Bölöni avait déjà la fibre. (Photo : Gérard Bedeau/Onze/Icon Sport)
Engueuler ses camarades balle au pied : Bölöni avait déjà la fibre. (Photo : Gérard Bedeau/Onze/Icon Sport)

Écrivez-vous par peur d’oublier ou par peur d’être oublié ?

Quand j’ai commencé mes mémoires, je l’ai fait égoïstement pour moi. Pour me souvenir de comment les choses se sont passées. Après, on verra comment ça va se finir. Depuis mes débuts comme entraîneur, je n’ai pas eu le temps ou la liberté, pour mettre en ordre toutes mes notes comme il le faudrait. Nos vacances sont déjà assez peu relaxantes puisque le directeur technique peut t’appeler à n’importe quel moment pour le mercato et – grâce à Dieu – j’ai eu la chance de ne pas rester longtemps inactif entre deux postes.

Si je vous demande ce que vous avez pu écrire sur Cristiano Ronaldo, à l’époque du Sporting, qu’est-ce qui vous revient à l’esprit ?

(Rires.) Je peux vous raconter l’erreur que j’ai faite à l’époque. J’avais été invité à un séminaire par la fédération roumaine à Bucarest pour présenter certaines de mes méthodes à des entraîneurs en formation. À l’époque, on mesurait le rythme cardiaque et on m’a demandé d’en ramener. J’ai préparé ça à la hâte et j’ai donc emporté un peu par hasard mes notes concernant les courbes de certains joueurs. Dans l’avion, je relis tout ça et je vois qu’à un entraînement dur physiquement, les courbes de Ronaldo et de Tiago, il me semble, ne correspondent pas. Les pulsations de Ronaldo ne varient pas de toute la séance, alors que chez l’autre, ça monte à de sacrés niveaux. Je me dis que je me suis trompé ou que Ronaldo a triché. Je réfléchis, j’essaye de me souvenir, et je me suis aperçu que c’était un exercice uniquement avec la balle. Et pour Ronaldo, ça, c’était facile.

Qu’est-ce qu’on peut écrire aussi sur Pablo Correa, que vous avez dirigé à Nancy ?

Pablo ? Je ne me souviens plus exactement, mais si je devais écrire aujourd’hui quelque chose sur Pablo, c’est qu’il ne fallait pas le faire travailler en dehors des 16 mètres. C’était un vrai Uruguayen dans les 16 mètres. En dehors, ce n’était pas sa tasse de thé, à l’inverse de Cascarino. Il n’empêche que c’est Pablo qui nous a souvent rendus heureux. Si je lui demandais de faire comme Sébastien Schemmel, Abdes Ouaddou ou Moracchini, ben Pablo il était mort. Mais dans les 16 mètres, dans les petites distances, dans l’agglomération (sic), c’était un artiste. Le tueur. Pablo, c’était un tueur.

Pour revenir à aujourd’hui, qu’écrire sur Lamine Camara ?

(Il réfléchit avant d’esquisser un sourire.) J’aurais préféré qu’il marque son penalty contre Lille plutôt que son but du milieu du terrain contre Monaco. C’est un jeune qui doit prouver et justifier tous les jours les attentes qu’on a envers lui. Il doit passer l’examen de maturité.

Qu’est-ce qu’on pourra lire dans le chapitre consacré à Metz dans le tome II de votre autobiographie ?

J’ai retrouvé ici une ville que j’apprécie énormément. Les outils de travail, les gens… Au départ, je crois qu’ils se sont méfiés du « László Bölöni qui vient de Nancy et qui a tout fait pour pouvoir les battre », même si je n’ai pas trop réussi à le faire à l’époque. Cette concurrence, elle existe bel et bien, mais pour moi, ça fait un moment qu’elle ne posait plus de problèmes. J’ai tellement voyagé entre-temps que je sais qu’il n’y a pas plus grand derby que les Sporting-Benfica, que PAOK-Panathinaïkos ou Panathinaïkos-Olympiakos. Tout ça, je l’ai vécu et la rivalité entre Metz et Nancy est plus « ordinaire ». Je sais que, lorsque je suis quelque part, je donne tout ce que je peux pour y faire quelque chose.

Dernière question, vous qui n’avez que des carnets à spirale : comment faire pour transformer une spirale négative en spirale positive ?

Si on parle de cette saison, au départ, la spirale n’est pas du tout négative. On était au-dessus de notre place avec les matchs nuls contre Marseille et Reims à la maison (2-2 à chaque fois) et les victoires à Clermont et Lens (1-0 et 1-0). Selon moi, la défaite contre Rennes (5-1, lors de la 1re journée) était une défaite utile. Vraiment. Si nous n’avions perdu « que » 2-1, on aurait pu pleurer à la fin. Là, on n’avait pas d’excuse, donc c’était utile. Passer en première division était déjà une belle performance. Tu te renforces un petit peu et tu essayes de continuer. Malheureusement, on est obligé de remplir certaines obligations et ça passe par vendre des joueurs. C’est délicat de parler de ça, mais il faut savoir ce qui est bon pour la ville et le club de Metz. C’est dommage qu’on ne puisse pas avoir une progression linéaire dans notre activité. Notre logique aujourd’hui, c’est des hauts et des bas. C’est pour ça qu’on lutte pour arrondir ces flèches, avoir plus de stabilité et bâtir là-dessus. Sur le terrain, ça se transforme en bricolage. Tu travailles avec un bâton blanc. C’est comme si tu étais sur l’autoroute et qu’il y a un brouillard : tu es obligé de ralentir, sinon tu te casses ta gueule. Je suis désolé, mais je crois que cette ville, cette région, les supporters, les dirigeants mériteraient d’obtenir cette stabilité.

Propos recueillis par Mathieu Rollinger, à Metz

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