- Liga
- J6
- Las Palmas-Real Madrid (2-2)
Las Palmas contredit le Real
Après son léger accroc face à Villarreal, le Real Madrid a de nouveau été accroché, cette fois à Las Palmas (2-2). Les Merengues conservent tout de même leur place de leaders, eux qui ne sont plus qu’à une unité de leur dauphin blaugrana.
Las Palmas 2-2 Real Madrid
Buts : Tana (38e), Araujo (85e) à Las Palmas // Asensio (33e), Benzema (67e) pour le Real
La première grosse colère de Zidane l’entraîneur remonte au printemps dernier. Au soir d’un déplacement à l’Estadio de Gran Canaria, le coach madridista sort de ses gonds malgré le succès étriqué et envoie de nombreux scuds en direction de ses troupes. Nul doute que quelques mois plus tard, et une nouvelle prestation piteuse, mais cette fois non victorieuse à Las Palmas, telle scène se réédite dans le vestiaire des visiteurs. Car aux commandes jusqu’à cinq minutes du terme, les Merengues perdent deux points de leur besace sur une égalisation tardive et inespérée d’Araujo. Un point du nul cruel, à en croire le second acte dominateur des Madrilènes, mais qui ne camoufle pas les manques du Real Madrid lors de la première mi-temps face au séduisant onze de Quique Setién, emmené par ses jugones Tana, Mesa et encore Viera. Résolument offensive, la formation insulaire perd pied en second acte, mais retrouve finalement le chemin des filets. Toujours leader, mais désormais à un point du Barça, le Real peut se les mordre.
Asensio, pichichi merengue par défaut
Lorsqu’il ouvre le score en bon renard des surfaces suite à un rush de Nacho, Marco Asensio se surprend. Pas tant pour sa difficulté, mais plus pour son importance, cette réalisation de la tête à la demi-heure de jeu lui délivre le statut de meilleur buteur de la saison merengue – un honneur partagé avec Sergio Ramos. Surtout, le minot des Baléares pense lancer, enfin, la machine madridista vers un commode succès. Que nenni, lui répondent en cœur les petits techniciens de l’UD Las Palmas. À l’unisson de leur début de match convaincant, Roque Mesa et Tana, courts sur pattes mais grands par leur talent, récitent leur partition et créent le désordre dans le cœur de la défense adverse. Si bien que, cinq tours de cadran plus tard, Varane et Sergio Ramos s’oublient dans la surface et laissent le soin à Tana de crucifier Kiko Casilla. Une égalisation juste pour les Amarillos qui, adeptes d’un jeu patient et au sol, n’hésitent pas à prendre des risques démesurés et à se découvrir face aux contres de la capitale.
Benzema, sauveur puis déçu
Moins sous contrôle pour l’UD, moins sous tension pour le Real, la rencontre gagne en imprécision et en flottement au retour des vestiaires. Symbole de cette entame brouillonne, les décisions arbitrales deviennent discutées, les coups de sifflet récurrents. Une physionomie qui sied plus au Real Madrid, toujours sur la tangente à cause des sautes d’humeur – et des minimes baladeuses – de Sergio Ramos, mais bien plus convaincant à la récupération. Forcément, avec un cuir de plus en plus à leur avantage, les Madridistas ont besoin de la précision de leur pointe française. Un Karim Benzema qui, sitôt sorti de la guérite, plante sur son premier ballon : à la réception d’un raté de Cristiano Ronaldo, rarement aussi mauvais et remplacé dans la foulée, il envoie le cuir dans les filets de Javi Varas. L’avantage en poche, le Real devient plus mesuré dans ses prises de risque et se contente de conserver son avantage. Une tactique à moindre risque, et ce, jusqu’à cinq minutes du terme quand l’entrant Araujo se joue de la défense madrilène pour inonder de bonheur l’Estadio de Gran Canaria.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme