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Las, Évian parano

Alban Feraud
Las, Évian parano

Lors de ses deux dernières rencontres, Évian a encore pointé du doigt le comportement arbitral à son égard. Une réaction devenue régulière, et qui tend à verser dans un excès coupable. À la limite de la paranoïa.

Évian Thonon Gaillard est souvent catalogué et trouve un coupable à chaque fois. Depuis son arrivée dans l’élite, le club savoyard, à travers les différentes voix qui le représentent, n’a eu de cesse de dénoncer les injustices dont il est la cible. Joueurs adverses, pelouses et surtout arbitres de foot ont pris pour habitude d’être snipés par la bande emmenée par Pascal Dupraz, chef de meute à la langue pendue. Fiel et expressions désuètes à la bouche, le coach d’Évian a d’ailleurs pris pour habitude de légitimer une défaite sur deux en parlant de l’incompétence des autres. Ces autres, animés par le seul désir de plomber le maillot rose, causeraient la perte de ce club qui, sous la forme d’offensives verbales, ne rapporte qu’un fond victimaire. D’ailleurs en Savoie, il ne fait aucun doute : l’ETG est lésé et se doit de dénoncer la cabale dont il est l’objet. Sauf qu’à force de hurler au loup, Évian agace. Beaucoup, beaucoup trop, beaucoup trop souvent. Et réussit même à faire de la complainte sa marque de fabrique. Un comble pour ce « petit » club qui a gravi les échelons rapidement avant de céder à une paranoïa risible.

Le gimmick du petit club

Cette saison, l’ETG a eu quelques raisons de se plaindre des mécréants. Après un début d’exercice marqué par les défaites, mais justifié par un fonds de jeu proche du néant, Évian a rapidement repris ses fondamentaux. Mais avec quelques succès parsemés, le club a débuté sa campagne de délation, dénonçant le comportement arbitral à son égard. Spolié face à Toulouse (1-0), enfumé contre Monaco (2-0), escroqué lors des rencontres face à Reims (3-2) et Lyon (2-3), l’ETG a d’ores et déjà rempli son quota de plaintes à l’aube de la 19e journée. Si quelques décisions arbitrales – notamment à Reims – peuvent logiquement prêter à discussion, la récurrence interroge. En France, comme à l’étranger, jamais club n’avait exprimé tant de véhémence avec une telle régularité. Un phénomène que Dupraz expliquait à l’issue du match face à Lyon : « On se dit que, en fait, tout est construit pour que le foot se joue entre 16 clubs, style franchises au hockey aux États-Unis. On fait notre petite tambouille tous ensemble, sans laisser de place aux petits clubs valeureux. On peut imaginer ça, mais faîtes-nous confiance, on va essayer de rester en Ligue 1. À moins d’un coup du sort, on ne pourra pas nous enlever si on se maintient en Ligue 1, car on estcleanpartout, nous. Il faut qu’on reste en Ligue 1, parce que ça embête. » Ainsi, Évian embêterait. Mais qui ? La Ligue, qui verrait d’un mauvais œil la présence dans l’élite de ce club sans histoire, sans sex-appeal ? L’hypothèse est posée. Mais déduire d’une série de décisions défavorables un complot ourdi par les instances semble plus relever d’un statut dans lequel l’ETG se complaît, quitte à se mordre la queue.

La chute du faux valeureux

Car sur le papier, la posture d’un petit club qui lutte contre des forces supérieures excite le badaud. Déjà en Ligue 2, sans même Dupraz aux commandes, le club dénonçait déjà le favoritisme dont bénéficiaient ses congénères plus huppés (Le Havre, Nantes). De quoi s’attirer la sympathie de cette France qui aime les souffreteux, les David triomphant de Goliath à la force du caractère. Mais le discours n’a qu’un temps. L’an passé, confronté à la remontée presque triomphante des Sochaliens, l’ETG s’est perdu dans son propre fil conducteur, sacrifié sur l’autel des sympathiques Doubistes et de la chemise blanc éclat de l’ami Renard. Une bataille perdue pour l’étiquette de petit club populaire, qui semble avoir touché le club et ceux qui en portaient la stratégie. Au fond, Évian ne cherchait qu’à se faire aimer, mais n’a réussi qu’à dégoûter en adoptant cette position victimaire. Autrefois valeureux guerrier, l’ETG n’est plus qu’une pleureuse qui ajoute à son désespoir une véhémence qui fait peur. Entre la charge sodomite de Cédric Barbosa envers le corps arbitral et les multiples sorties d’un Dupraz qui prépare ses formules chocs afin de se faire passer pour un bon client en salle de presse, la communication de l’ETG vient de franchir un point de non-retour. Invité du CFC la semaine passée, le coach savoyard a même poussé d’un cran l’indécence qui suinte autour du club. En réponse à une question sur une embrouille verbale avec un supporter lors du match contre Reims, Dupraz a expliqué : « Il y a quelqu’un qui en voulait à ma maman. Mais elle est morte depuis 10 ans » . Il est vrai que dans un stade, ces choses-là n’arrivent jamais. Dénoncer sans pudeur, tirer la larme, comme le dernier ressort d’un coach qui dérive et entraîne son club avec. Alors Pascal, pour le dire avec tes mots : arrête cette attitude de mécréant. Tu fais chier.

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