- Mondial 2022
- 8es
- Argentine-Australie (2-1)
L’Argentine vient à bout de l’Australie
L'Argentine peut souffler. Au terme de 97 minutes irrespirables, la bande à Messi a passé l'obstacle australien, non sans mal (2-1), et décroché son ticket pour les quarts de ce Mondial. Le choc face aux Pays-Bas s'annonce royal.
Argentine 2-1 Australie
Buts : Messi (35e) et Álvarez (57e) pour l’Argentine // Fernández (77e, CSC) pour l’Australie
Ils se seront fait peur jusqu’au bout du bout, mais ils l’ont fait : les Argentins vont bel et bien retrouver les quarts de finale de la Coupe du monde. L’Albiceleste peut remercier Lionel Messi, auteur du 789e but de sa vie pour son 1000e match en carrière, mais aussi tirer son chapeau à l’Australie, qui n’a rien lâché et qui sort de ce Mondial avec les honneurs. L’Argentine retrouvera les Pays-Bas en quarts.
Patience est mère de toutes les vertus
L’Australie ne se prive pas pour remettre en place son bon vieux 4-4-2 des familles dès le départ, prêt à contrer vents et marées, mais qui facilite aussi la conservation de balle des Socceroos sur quelques séquences. Pas réputée pour être une formation adepte du pressing à tout-va, l’Argentine laisse couler et se crée même quelques petites frayeurs quand la troupe d’Arnold décide d’appuyer sur le champignon. Aaron Mooy, lui, fait sa loi au milieu, contraint Enzo Fernández à jouer plus bas que prévu et suit à la trace Lionel Messi, bien contenu pour son 1000e match en carrière. Oui, mais voilà, tout le monde le sait, il n’en faut pas beaucoup à l’attaquant du PSG pour sévir. Sur un de ses seuls ballons touchés dans la surface adverse, la Pulga fait parler la poudre d’une sublime frappe à ras de terre (1-0, 35e), pour son premier but en phase finale d’un Mondial (!), et réchauffe le stade Ahmed bin Ali qui commençait à se calmer. Le coup est lourd derrière la tête des Australiens, qui galèrent à trouver un second souffle par la suite. À la pause, l’Argentine a sans doute fait le plus dur.
Personne pour sauver le soldat Ryan
Après l’entracte, l’Albiceleste ne force pas plus son talent et se contente de faire tourner le cuir, histoire de faire sortir l’Australie. Et alors qu’Emiliano Martínez se fait peur à plusieurs reprises sur le pressing des attaquants des Socceroos, c’est une sortie ratée de Mathew Ryan qui va amincir les espoirs du petit poucet de ces huitièmes de finale. Maladroit, le portier australien pousse un peu trop loin son ballon sur un pressing de Rodrigo de Paul, profitant à Julián Álvarez, qui n’a plus qu’à conclure (2-0, 57e). Et alors qu’on croit l’Argentine définitivement avec son destin entre les mains, une frappe déviée de Goodwin trompe Martínez, qui ne peut rien faire et voit l’Australie s’offrir un dernier quart d’heure rempli de rêves (2-1, 77e). Comme par magie, l’Albiceleste se remet alors à souffrir et croit même voir ses adversaires revenir à hauteur à l’issue d’un slalom magnifique d’Aziz Behich (81e). À l’entrée du temps additionnel, Lautaro Martínez se foire complètement devant Ryan et manque l’opportunité de tuer le match (89e). Bis repetita trois minutes plus tard, lorsque le gardien adverse s’interpose au sol (90e+2). Après plusieurs occasions argentines, l’Australie manque à son tour l’occasion de revenir à hauteur, Garang Kuol butant sur le roc Martínez, auteur d’une ultime parade décisive (90e+7). Les trois coups de sifflet de l’arbitre retentissent, et toute l’enceinte acquise à la cause des Argentins hurle sa joie. L’Albiceleste retrouvera les Pays-Bas en quarts pour un duel au sommet.
Argentine (4-3-3) : Martínez – Molina (Montiel, 80e), Romero, Otamendi, Acuña (Tagliafico, 71e) – De Paul, Fernández, Mac Allister (Palacios, 80e) – Messi, Álvarez (La. Martínez, 71e), Gómez (Li. Martínez, 50e). Sélectionneur : Lionel Scaloni.
Australie (4-4-2) : Ryan – Degenek (Karačić, 72e), Souttar, Rowles, Behich – Leckie (Kuol, 72e), Mooy, Irvine, Baccus (Hrustic, 58e) – McGree (Goodwin, 58e), Duke (Maclaren, 72e). Sélectionneur : Graham Arnold.
Par Alexandre Lejeune