- Groupe D
- Allemagne/Serbie
L’Appel de Löw
Une victoire des Allemands et c'est la qualification pour le prochain tour quand les Serbes jouent leur va-tout après une prestation médiocre contre le Ghana : rencontre sur fond de relations toujours équivoques entre les deux Nations.
« Le match clé pour nous »
Ils sont 5 dans le 23 Serbes à évoluer dans le championnat allemand dont Neven Subotic, la perle du BVB 09 Dortmund. A 21 ans, le défenseur central est à la lutte pour une place de titulaire en équipe nationale avec Aleksandar Lukovic. Après la défaite contre le Ghana, il confirme que le match contre « l’Allemagne est le match clé pour nous » . Car la Serbie, au bord de l’abime, doit augmenter son volume de jeu, sous peine de passer à la moulinette teutonne. « Nous n’avons pas encore montré tout notre potentiel » ajoute t-il pour se rassurer. Afin d’expliquer la pauvre prestation produite lors du premier match, l’entraineur Radomir Antic annonce que son équipe « était nerveuse » à l’image de l’expulsion de Kuzmanovic.
« Nous devons nous attendre à un combat »
Compte tenu de l’obligation de résultat de l’opposition adverse, Löw a alerté ses troupes : « Nous devons nous attendre à un combat de tous les instants. La Serbie est comme un boxeur sonné mais notre équipe est affamée » . Une rencontre qui risque fort de ressembler à celle contre la Bosnie de Dzeko en match de préparation, un match remporté 3-1 par la Nationalmannschaft, après avoir souffert durant toute la première mi-temps. La défense allemande doit jouer très resserrée avec un duel Zigic-Mertesacker plus qu’attendu. Friedrich : « On se doit d’avoir un remède contre un tel joueur, mais ce n’est pas toujours nécessaire de gagner tous les duels de la tête. Le plus important, c’est d’être à la retombée de la balle » .
« Prêts pour la guerre »
Les relations diplomatiques entre la Serbie et l’Allemagne n’ont jamais été les meilleures du monde. Si la France est culturellement pro-serbe, la République fédérale penche vers la Croatie comme l’a encore démontré la guerre en ex-Yougoslavie en 1990. Il n’est donc pas étonnant de retrouver un lexique guerrier, plein de sous-entendus et fertile en relents nationalistes, à propos de cette rencontre. Pantelic : « Nous sommes dangereux pour les Allemands » ; tandis que l’ancien joueur du Werder Bremen, Duran Tosic, annonce la couleur : « Les Allemands doivent se tenir prêts pour la guerre. Oui, sur le terrain, ce sera un champ de bataille! » . Ce à quoi, plein de diplomatie, le journal populaire et populiste Bild répond : « Les garçons ! Finissez- en avec eux ! » .
« Aucune raison d’être euphorique »
Si la presse d’outre-Rhin s’est montrée dithyrambique juste après la performance contre l’Australie, une analyse plus minutieuse des hebdomadaires et des spécialistes chroniqueurs du football allemand appelle à la modération. « Il n’y a aucune raison d’être euphorique » tonne Löw. Un appel qui doit être entendu ce 18 juin.
Les équipes probables :
Allemagne : Neuer, Lahm-Mertesacker-Friedrich-Badstuber, Khedira-Schweinsteiger, Müller-Özil-Podolski, Klose.
Serbie : Stojkovic, Ivanovic-Vidic-Subotic-Kolarov, Milijas-Stankovic, Krasic-Pantelic-Jovanovic, Zigic.
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