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- Italie-Angleterre (1-2)
L’Angleterre fait vaciller l’Italie
Excellente en première période, méconnaissable en seconde et même réduite à dix, l'Angleterre a tenu son historique succès (2-1) face à l'Italie. Buteur sur pénalty, Harry Kane est devenu le meilleur marqueur de l'histoire de sa sélection.
Italie 1-2 Angleterre
Buts : Retegui (56e) pour la Nazionale // Rice (13e), Kane (44e SP) pour les Three Lions Exclusion : Shaw (80e)
Il n’aura suffi que d’une mi-temps à l’Angleterre pour s’offrir une soirée historique : sur le plan collectif, cela faisait quarante-cinq ans, en compétition officielle, que les Three Lions n’avaient pas triomphé de l’Italie. Sur le plan individuel, Harry Kane a effacé des tablettes Wayne Ronney pour devenir le meilleur buteur de l’histoire de la sélection anglaise avec 54 unités au compteur. Cela servira à faire oublier cette seconde période infâme où l’Angleterre n’est pas passée loin de voir une tendre mais volontaire Italie revenir à sa hauteur.
Kane, le discours d’un Roi
Les cinq premières minutes de cet Italie-Angleterre, remake de la finale de l’Euro 2020, sont un trompe-l’œil : un spectateur non averti, qui ne se serait donc pas mouillé la nuque avant de se poser dans son canapé, voit une Nazionale aller chercher haut les Anglais, imposer un rythme soutenu, et donc embêter les ouailles de Gareth Southgate. Une entame en trompe-l’œil, car rapidement, l’écart réel qui existe entre le dernier quart-de-finaliste du Mondial 2022 et la sélection transalpine qui a loupé les deux dernières éditions se révèle au grand jour. Sans forcément forcer, les Three Lions vont profiter de l’inefficacité offensive italienne et de sa fébrilité défensive pour réduire au silence les tifosi napolitains du stade Diego Armando Maradona.
Une première banderille de Jude Bellingham oblige Gianluigi Donnarumma à se détendre, mais sur un corner qui suit botté par Bukayo Saka, le ballon traîne dans la surface italienne, et Declan Rice fusille de près le portier du Paris Saint-Germain (0-1, 13e). Les Azzurri ne cadreront aucun tir lors de ce premier acte, tandis que leurs invités via Kalvin Philips ou encore Jack Grealish vont peu avant la pause manquer d’un rien d’inscrire un nouveau pion. Ce break, les Anglais vont néanmoins l’obtenir sur un penalty sévère concédé par Giovanni Di Lorenzo, qui permet à Harry Kane de s’envoler (0-2, 44e).
Malgré Retegui
Transfigurées au retour des vestiaires, les troupes de Roberto Mancini acculent rapidement des Anglais déstabilisés qui s’obstinent à gagner du temps. Un choix tactique étrange qui va profiter à l’Italie : à la suite d’un tampon de Harry Maguire sur Nicolo Barella, Marco Verratti décale Lorenzo Pellegrini. Le milieu de la Roma sort une passe cachée sublime pour Mateo Retegui qui, comme dans un rêve, va faire rugir l’antre napolitain pour sa première cape (1-2, 56e).
Le début d’une course contre la montre pour les locaux, qui vont néanmoins peiner à inquiéter véritablement Jordan Pickford avec des situations franches. À dix minutes du terme, Luke Shaw reçoit un deuxième jaune pour avoir bousculé par-derrière Retegui et laisse l’Angleterre à dix. Le début d’un siège italien, sans la moindre frappe, qui ne changera donc pas la donne : les Three Lions prennent une belle option d’entrée dans ce groupe C.
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Di Lorenzo, Acerbi, Tolói, Spinazzola – Jorginho (Tonali, 69e), Verratti (Scamacca, 88e), Barella (Cristante, 62e) – Berardi (Politano, 62e), Pellegrini (Gnonto, 69e), Retegui. Entraîneur : Roberto Mancini.
Angleterre (4-3-3) : Pickford – Shaw, Maguire, Stones, Walker – Bellingham (Gallagher, 85e), Rice, Philips – Grealish (Foden, 69e, Trippier 82e), Kane, Saka (James, 85e). Entraîneur : Gareth Southgate.
Par Andrea Chazy