- Ligue 1
- 32e journée
- Nancy/Bordeaux
Landry Nguemo : « Je n’ai aucun regret »
1m72 d’autorité: l’international camerounais Landry Nguemo n’est pas le plus athlétique joueur du championnat mais il s’en fout. Lui, ce qu’il veut, c’est bien terminer la saison avec Bordeaux la gagne et le collectif avant tout. Pas de bilan mais du bonheur.
Landry, près d’un an après votre arrivée à Bordeaux, quel bilan tirez-vous ?
La saison n’est pas finie… Même si ça va être très compliqué d’aller chercher cette sixième place. Ça s’est resserré au classement mais il faut bien finir la saison.
Mais vous y croyez vraiment encore à la sixième place ?
Euh… Là c’est compliqué… Et plus que ça même !
Et d’un point de vue personnel, que ressortez-vous de cette saison en dents de scie ?
Il n’y a pas de bilan à faire car il reste sept matches. Il peut encore se passer beaucoup de choses. Et le bilan, c’est aussi en fonction du classement et des résultats du club. Bon, il est vrai que je n’ai pas mal joué et c’est bien (29 matches toujours titulaire, ndlr). Et si l’on finit bien la saison, ce sera une autre satisfaction.
Avez-vous des regrets par rapport au choix de carrière et aux objectifs que vous vous étiez fixés ?
Non… Je suis heureux d’être ici et je n’ai aucun regret… ça me convient !
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi Bordeaux est retombé depuis plusieurs matches dans ses travers ?C’est peut-être parce que l’on est plus sous tension sachant qu’en début d’année 2012, il fallait gagner. On était sur une bonne dynamique mais depuis, si on avait su pourquoi ça n’allait pas, on aurait rectifié. Mais on a fait beaucoup d’efforts pour prendre des points et sortir de la zone de relégation. Donc c’est peut-être le contrecoup. Mais il va falloir réagir.
Vu les prestations à domicile, peut-on dire que les Girondins ont été maraboutés ?
(Rires) Mais non, je ne pense pas !
Dimanche, c’est un déplacement à Nancy qui vous attend : donnez-nous les trois raisons qui vont vous permettre de vous imposer là-bas…
Alors là… Bon : nous déjà on a besoin de points dans la mesure où ça fait plusieurs matches que l’on n’a pas gagné. Au cours des sept derniers, on en a pris six et ça c’est un piètre bilan. Après, comme Nancy est sur une bonne dynamique, peut-être qu’ils feront moins d’efforts… Mais non, connaissant leur coach ça m’étonnerait qu’ils en fassent moins ! Enfin pour la troisième raison… Ouais on va gagner !
Que pensez-vous de cet adversaire, vous qui connaissez bien le sujet ?
C’est un club familial et ça se voit avec le président (Jacques Rousselot, ndlr). Il exprime sa joie, c’est vraiment ça… Il caractérise le club en fait. Il y a une bonne ambiance. Oui, c’est vraiment familial.
Il n’est pas plutôt en train de craquer le président en ce moment ?
Non, non, vous savez, il a vécu des moments difficiles quand son équipe ne gagnait pas. C’était compliqué. Donc là, il est content sachant que personne ne voyait Nancy revenir… Et il l’exprime. Mais moi aussi, je suis content pour eux.
A Marcel Picot, il faudra jouer sur synthétique. C’est aussi pour cette raison que vous vous êtes entraînés cette semaine sur herbe artificielle. Que pensez-vous du concept ?
C’est sûr que c’est pas du tout pareil que l’herbe. J’en sais quelque chose puisque l’an dernier, j’ai fait toute la saison sur synthétique (avec Nancy). C’est complètement différent et les rebonds ne sont pas les mêmes. Après, ça peut aller plus vite donc techniquement, il faut être juste. Et défendre debout le plus souvent possible, aussi parce que quand on tacle, ça laisse des marques…
Contre Dijon (1-1)Francis Gillot vous a fait sortir à la pause évoquant un manque de puissance dans le jeu aérien. Comment l’avez-vous vécu ?
Ben… Il manquait de la taille au milieu donc il a fait rentrer Lamine Sané. Et oh lui, il mesure 1m92 ! Moi 172… Je ne gagnais pas de duels aériens donc le coach a fait son choix, je reconnais. Il l’assume tout simplement. Il n’y a rien à redire. C’est passé voilà.
Vous n’êtes pas petit mais dans l’inconscient footballistique, n’est-il pas dur aujourd’hui d’être de plus petite taille ?
En fait, cela dépend des matches. Contre Dijon, ça se voyait : dès qu’ils avaient le ballon derrière, ils balançaient devant… ça ne jouait pas beaucoup. Donc, il fallait aller au duel aérien et le grand, il s’en est bien sorti, c’est sûr. Mais je l’ai bien compris. Après, c’est un choix. Mais aujourd’hui, c’est vrai le foot, ça se joue au sol. Il faut quand même aller au duel mais quand vous avez des équipes comme le Barça, ça joue par terre ! Ils sont plus petits mais ça joue au sol même s’ils ont des mecs derrière qui culminent à 1m90… Mais Busquets, qui est grand et qui peut prendre des ballons aériens, c’est pas un monstre de la tête. Il joue aussi au sol.
Alors Bordeaux-Barça en 3-5-2, même combat ?
On a eu des résultats avec ce système. On a gagné des matches, on était contents mais malheureusement, il y a eu une mauvaise série. Mais que ce soit en 3-5-2 ou en 4-4-2, si on a une bonne animation de jeu, on s’en sortira. Et s’il faut changer de système, on le fera.
Propos recueillis par Laurent Brun, au Haillan