- L1
- LOSC/OL (1-1)
Landreau sauve un point
Bon match du dimanche soir, avec du rythme, deux buts et un très bon Landreau. Si seulement la pelouse du Stadium Nord avait pu être au niveau... Le LOSC récupère en tout cas sa place de leader.
Ayant joué jeudi à Eindhoven, il n’est pas surprenant de voir la composition de Rudi Garcia renouvelée en profondeur. L’équipe-type est de sortie pour ce choc face au grand frère Lyon. 433, avec le trio Hazard-Sow-Gervinho devant, milieu compact Mavuba-Cabaye-Balmont et défense classique Béria-Rami-Chedjou-Debuchy. A Lyon, les hommes sont les mêmes que contre Madrid à l’exception de Briand, suppléant Delgado dans le 4231 dessiné par Claude Puel. Källstrom accompagne Toulalan à la récupération, Gourcuff est en pointe avancée de l’hexagone, Bastos à gauche, Briand à droite et Gomis au front.
En première période, Lyon a besoin de dix petites minutes de réglages. L’OL ne réussit pas à maîtriser les appels tout en vitesse de Gervinho et Sow, Hazard optant plus pour la percussion balle au pied. Sur un nouveau démarrage de Gervinho, Réveillère est à la bourre et crochète l’Ivoirien. Coup-franc : Rami et Debuchy coupent au premier poteau alors que Sow n’a plus qu’à tendre le pied pour tromper Lloris (8è). Et pourtant, cette ouverture précoce du score ne préfigurera pas du visage de cette première mi-temps. Lyon va dominer la suite des débats, notamment en puissance et dans les duels aériens. Lille va reculer peu à peu, ne réagissant que sur une régalade technique d’Hazard (16è) au milieu de terrain, une frappe lointaine et contrée de Cabaye (22è), ou sur des rushs de leurs punchers offensifs (Sow 25è et Gervinho en solo à la 38è). Lyon a passé son temps à harceler très haut le bloc lillois, la tenue de balle de Gomis dos au but a permis à tout l’OL de préparer sans précipitation ses offensives. L’égalisation est toute proche. Briand, qui venait de manger en vitesse et à l’épaule Debuchy bute sur Landreau (20è), Gourcuff fait le mauvais choix sur un contre à trois (21è) et Gomis ajuste mal une transmission à Briand (23è). Le retour aux affaires des Lyonnais se fera sur l’occasion la plus compliquée à concrétiser. Källstrom, après un travail de Briand, plutôt en jambes, envoie un gros pétard de 25 mètres sur les mains pas assez fermes de Landreau. 1-1 (26è).
A la mi-temps, Paganelli sort à Puel la remarque tarte à la crème : « Peut-être que Lille va s’user physiquement, vu qu’ils ont joué jeudi » . Rectification de Claude : « Non, deux joueurs ont joué jeudi. Les autres, ils sont en pleine forme. Ce sera plutôt à nous de voir comment on va digérer notre match de mardi » . L’intuition du coach de l’OL s’avère exacte. La coupure ne fait pas de bien aux Lyonnais, encore plus gênés par la vitesse des pointes lilloises. Lyon durcit le ton. Briand et Diakhaté, entré à la 27è à la place de Cris, blessé, prennent leur petit carton jaune. Les deuxièmes ballons sont désormais lillois, et Lyon pare souvent au plus pressé en se contentant de dégagements « casse-croûte » devant. Rami alerte de 25 mètres l’horizontale de Lloris, vigilant (68è). Gomis, devant, se fatigue et Puel abat la carte Delgado contre Bafé. Briand passe avant-centre. Lyon continue de souffrir derrière, mais résiste et a même l’occasion de planter le LOSC dans le dernier quart d’heure. Par trois fois. C’est tout d’abord Toulalan qui joue au jongleur dans la surface et allume Landreau à dix mètres. Le portier lillois est décisif et détourne en corner (76è). Jimmy Briand s’essaie de son côté à un contre plein axe, frappe avant les dix-huit mètres. Landreau se couche encore, claque de la main gauche, Gourcuff ramasse la miette mais est contré par Landreau, déjà relevé, du pied (80è). Le même Briand manque enfin de lucidité après un déboulé gagnant sur Chedjou et Rami, poussant trop sa gonfle alors que Landreau, sorti à sa rencontre, éteint l’incendie (88è).
Lille pousse vainement dans les dernières minutes, De Melo cale une tête captée easy par Lloris (89è) et un hors-jeu stoppe tout net Gervinho, bien seul dans la surface lyonnaise (91è). Lille et Lyon se quittent dos à dos. Le LOSC a inscrit son but dans le seul domaine (aérien) qu’il n’a pas maîtrisé, et Lyon, bien que dominé et en manque de souffle en fin de partie, a gâché des contres ou plus que gâché, est tombé sur un Landreau-sauveteur.
Ronan Boscher
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