- Ligue 2
- 37e journée
- Guingamp/Clermont
Landre : « J’y allais doucement avec Pastore »
Formé au PSG, Loïck Landre a porté une fois seulement le maillot parisien en Ligue 1. A 20 ans, le natif d’Aubervilliers a donc décidé d’aller chercher du temps de jeu du côté de Clermont. Un endroit où la concurrence est moins rude et où il n’est pas obligé de se retenir à l’entraînement.
Comment se passe cette moitié de saison à Clermont ?Je suis plutôt satisfait. J’ai joué 12 matchs, dont 8 en tant que titulaire. Le bilan est positif. J’espère qu’il y aura la montée au bout, même si ça va être compliqué. Mais bon, on ne sait jamais.
Justement, avec trois points de retard sur Troyes, les chances de montée sont minces.Oui. Il faudrait que ce vendredi, on prenne les trois points à Guingamp, et que Troyes fasse un résultat négatif (à Monaco, ndlr). Ce serait parfait pour nous. Si on ne monte pas, on aura des regrets.
Tu t’es vite adapté au jeu pratiqué en Ligue 2 ?Au début, je jouais latéral et ce n’est pas un poste que je connaissais. Mais depuis un mois je joue à mon poste, dans l’axe, et je me sens largement mieux. Le niveau est bon. Je pense qu’il y a plus de duels qu’en Ligue 1, où c’est un peu plus tactique. Là, c’est un peu plus du « rentre-dedans » mais ça joue quand même.
Tu sens que tu as progressé ?Oui, dans tout et notamment dans l’approche des matchs. C’est quand même de la Ligue 2, donc on joue contre de bonnes équipes. Ça m’a fait mûrir. Ici, il y a une bonne ambiance, on peut travailler dans le calme.
Ce n’est pas trop dur d’arriver avec l’étiquette de joueur du PSG ?Au début, ce n’était pas facile parce que c’était la première fois que je quittais le Paris Saint-Germain. J’appréhendais un peu mais ça s’est super bien passé. Les joueurs m’ont super bien accueilli et j’ai pu travailler dans de bonnes conditions.
Toi qui es parisien, la transition entre Paris et Clermont n’a pas été trop difficile à vivre ?Si, au début. Mais après on m’a montré les bons coins ici, et j’ai vu qu’il y avait tout ce qu’il fallait. Il y a de quoi faire. C’est sympa, c’est une grande ville donc il y a pire. Je suis souvent chez moi, mais on fait des petites sorties entre collègues : au cinéma, etc.
Tu es prêt à revenir au PSG la saison prochaine, au risque de beaucoup moins jouer ?Si je reviens à Paris, je sens que mon temps de jeu va être limité. Je n’ai pas trop envie de passer une saison comme ça. J’ai plutôt envie de jouer des matchs. Le principal est d’accumuler les matchs, de prendre de l’expérience, car c’est comme ça qu’on progresse.
Un jeune formé au PSG peut-il encore s’y imposer ?Franchement, ça devient compliqué. Avec les suspensions et les blessures, il peut y avoir du temps de jeu, mais s’imposer sera vraiment compliqué. Il ne faut pas se voiler la face. Le PSG a pris une nouvelle dimension et je ne pense pas que la politique soit basée sur les jeunes.
Finalement, t’es pas un peu dégoûté de l’arrivée des Qataris au moment où tu pouvais postuler l’équipe première ?Si, c’est sûr, mais c’est peut-être un mal pour un bien. Je n’ai pas fait une croix dessus. On verra comment ça va se passer à la reprise. Peut-être que l’année prochaine, je serai au PSG, mais peut-être pas.
Avant ton départ, tu as eu des discussions avec Leonardo et Ancelotti ?Pas avec Ancelotti. Avant mon départ, Leonardo m’a demandé si j’étais sûr de vouloir partir. Je lui ai dit que j’avais envie de jouer après une saison pleine en CFA. Il était assez ouvert. On a échangé et ça s’est fait rapidement. C’est quelqu’un de simple.
A l’entraînement, quand t’étais en duel avec Pastore, tu te retenais un peu ou tu lui a mis quelques taquets ?J’y allais doucement avec lui (rires). Les 40 millions, il ne faut pas les gâcher comme ça. A l’entraînement, il y a des contacts, mais un joueur comme lui, il vaut mieux éviter de le blesser, surtout pour un jeune. Au début, il ne parlait pas trop la langue, mais on sentait tout de suite que, techniquement, il était au-dessus de la moyenne.
Tu préfères monter avec Clermont ou que le PSG soit champion ?Alors là… Je ne préfère pas répondre, je donne mon joker (rires). J’aimerais que le PSG soit champion et que Clermont monte, ce serait l’idéal. J’appartiens à Paris, j’ai commencé la saison avec eux et je pense qu’ils méritent d’être champions. Mais en tant que compétiteur, j’ai envie de monter avec Clermont.
Propos recueillis par Alexandre Alain