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L’Allemagne veut engloutir son grec
L’Allemagne affronte la Grèce en quarts de finale de cet Euro à Gdańsk, non loin de là où elle a posé ses valises. Les Allemands savent qu’ils doivent se méfier de ces Grecs qui aiment bien se déguiser point d’interrogation et ne laisseront rien au hasard. Déjà qu’ils leur ont laissé Otto Rehhagel…
Ce qui est dommage avec cet Euro, c’est qu’il aurait pu y avoir de belles histoires (pour certains). Par exemple, les deux pays organisateurs qui se qualifient pour le tour suivant. Ou encore une Pologne qui bat la Russie, histoire de rompre totalement le pacte. Ou encore cette même Pologne qui affronterait l’Allemagne ce soir à Gdańsk, pour là encore régler définitivement une autre histoire, de corridor cette fois. Mais finalement non, puisque Lewandowski, Shevchenko et compagnie ont préféré se barrer en vacances un peu plus tôt que prévu et ont donc laissé leur place à d’autres, comme la Grèce. Bon, heureusement, en affrontant l’Allemagne, les Grecs donnent la possibilité de dresser un parallèle avec l’actualité.
Rehhagel, le seul Allemand apprécié par les Grecs
Car, quand on pense Allemagne-Grèce, on pense forcément aux Hellènes et à Angela Merkel. Poussons le vice plus loin : Allemagne-Grèce, c’est aussi une opposition de style, le tzatziki contre le quark, le Gyros contre le Döner, le raki contre le schnaps. Sur d’autres terrains non plus, donc, les Grecs n’ont rien à envier aux Allemands. En fait, ils ne leur enviaient qu’une chose, à l’ancienne, à savoir comment faire pour gagner un titre. Et puis les Grecs sont allés chercher un Allemand, Otto Rehhagel. Un pro de la défense, des opérations commando. C’est simple, si Rehhagel avait fait la Guerre de Troie, il ne se serait jamais fait avoir par le coup du cheval et il aurait réussi à repousser l’assaillant (grec, cette fois) et à garder Hélène. Grâce à lui, la Grèce a connu l’extase en 2004. Bon, par la suite, elle s’est plantée en 2008, mais il se trouve qu’en survivant à ce groupe A, les Grecs, de par leur solidarité sur le terrain, font de nouveau peur (à leur manière) à toute l’Europe.
Éviter le bad beat
L’Allemagne doit-elle craindre quelque chose de cette équipe ? Peut-être. En attendant, en huit rencontres, la Nationalmannschaft ne s’est jamais inclinée face aux Grecs. Cinq victoires, trois nuls. La dernière rencontre a eu lieu il y a onze ans, pour les qualifs du Mondial 2002. L’Allemagne s’était imposée 4-2, et Miro Klose (entre autres) avait marqué. Une fois de plus, la Mannschaft se retrouvera donc sans surprise en position de favori. Mais pas question de se laisser surprendre pour autant. « L’équipe a mûri. […] Nous jouons de manière plus intelligente, nous sommes plus expérimentés et ne nous laissons pas envahir par la pression » , déclarait ainsi le capitaine Philipp Lahm. Aussi, tout sera calculé au poil de cul près face aux Grecs. À voir, donc…
En attendant, voici l’un des scénarios possibles de cette rencontre:
Ali Farhat, à Gdańsk