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L’Allemagne trouve porte Klose

Par Côme Tessier
L’Allemagne trouve porte Klose

La décision était attendue. Elle est tombé ce 11 août 2014. À un an de la fin de sa carrière, Miroslav Klose arrête la sélection après avoir été une pierre inamovible de la Mannschaft douze ans durant. La fin du dernier 9 à l'allemande ?

« Avec le titre au Brésil, j’ai réalisé un rêve de gosse. Je suis fier et heureux d’avoir pris part à ce grand succès pour le football allemand. » Klose a pris son temps. Il a réfléchi. Il est resté discret. Et quand l’heure est venue, il a donné une sentence claire, nette et définitive : son histoire avec le maillot allemand est désormais finie, après 137 sélections. Ce n’est pas une grande surprise : il avait déjà annoncé la fin de sa carrière pour l’été 2015, après une dernière pige avec la Lazio. Dès lors, le Brésil était sa dernière grande compétition, et les quelques premiers matchs de qualification pour l’Euro français n’étaient pas une raison suffisante pour poursuivre sa grande histoire avec la Nationalmannschaft.

Pourtant, ce que Joachim Löw appelle aujourd’hui « l’un des plus grands attaquants que le football ait pu produire » n’a jamais été un bel attaquant. On parle plutôt d’un joueur spécialiste des saltos ratés, qui n’a jamais fait trembler les jeunes ados par ses prouesses techniques, ses dribbles chaloupés ou ses passements de jambe et qui traîne une dégaine de mante religieuse. Le style de Miroslav se dévoile dans son plus simple appareil : bout du pied, tête, torse, tibia et récupération d’un ballon relâché par le gardien… Ce qui compte, c’est le placement – et l’efficacité. Dès son premier match international, Klose était Miro. Alors que les Allemands sont à la peine contre la modeste Albanie, accrochés 1-1, l’attaquant du FC Kaiserslautern prend la place d’Oliver Neuville. Quinze minutes plus tard, sur un centre de Marko Rehmer, il donne la victoire aux Allemands. Son but est reconnaissable entre mille : Klose est esseulé au second poteau et pousse le ballon dans un but déjà vide, en utilisant la tête plutôt que le pied – malgré un ballon à mi-hauteur. La célébration est là aussi : un salto réussi, pour une fois. Son style incalculable et inimitable est en marche, rarement beau, redoutable toujours.

Après Miro, le déluge ?

Après 2001, Klose vit plusieurs grandes aventures avec le maillot allemand, d’une finale – perdue, en 2002 – à l’autre. Klose s’affirme alors comme un joueur de sélection indispensable, parce que décisif dans les grandes compétitions. Même dans sa recherche d’un jeu de possession de balle, Löw s’avoue vaincu. Il l’emmène avec lui au Brésil et lui cède progressivement du temps de jeu – pour finir sur trois titularisations consécutives. Klose a toujours su se rendre indispensable, ce qui lui permet d’être sans contestation possible le meilleur Allemand de l’histoire à ce poste. Les stats le disent : 16 buts en Mondial, 71 en tout, même un « Bomber » comme Gerd Müller n’a pas réussi mieux (son record de 68 buts a été battu par Klose en juin dernier, contre l’Arménie). Avec son été brésilien, Klose a bouclé logiquement son histoire. « Pour moi, il n’y avait pas de plus beau moment pour clore le chapitre de la sélection » , explique-t-il. Sa très longue page de treize années ne laisse qu’un point d’interrogation : qui pourra prendre sa succession ?

Si Miroslav Klose a duré autant, si son départ marque un tel tournant, c’est également parce qu’il s’agissait peut-être du dernier véritable buteur à l’allemande, dans la continuité des illustres Helmut Rahn, Jürgen Klinnsmann, Oliver Bierhoff, Olaf Marschall… Des joueurs qui savent éventuellement jouer au ballon, mais qui ne viennent pas sur le terrain pour ça. Des mecs qui restent devant, discrets quand il le faut, disponibles en quelques secondes grâce à leur science du placement. Les joueurs capables de ce sacrifice se font rares dans les centres de formation allemands ; et pire, les clubs préfèrent souvent utiliser des profils plus variés et malléables. Gómez s’est extirpé de là à temps. Depuis, les attaquants qui frappent à la porte de la sélection ne ressemblent en rien à ce que faisait le joueur d’origine polonaise. Kevin Volland, Max Kruse, Timo Werner et le bien installé Thomas Müller sont capables de jouer en pointe, mais ne seront jamais des renards. Heureusement pour la sélection, c’est probablement le poste où Joachim Löw s’est le mieux préparé pour la transition. Il le savait : en maître de la finition, Klose allait achever les grands 9 allemands.

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Par Côme Tessier

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