- Coupe des confédérations
- Finale
- Chili-Allemagne (0-1)
L’Allemagne marche sur le monde
Complètement dominés par la fougue chilienne, les Allemands ont fait le dos rond toute la soirée, profitant de la maladresse de leurs adversaires devant le but. Ne jouant quasiment qu'en contre, la jeune Mannschaft a su mettre le petit but qu'il fallait et résister aux interminables assauts chiliens.
Chili 0-1 Allemagne
But : Stindl (20e) pour l’Allemagne
À un an de la Coupe du monde, le drapeau allemand flotte déjà sur Saint-Pétersbourg. L’été prochain, la Mannschaft aura la mission de contredire la statistique qui veut qu’aucun vainqueur de la Coupe des confédérations n’a remporté le Mondial suivant. L’avantage pour l’Allemagne, c’est que la plupart des gaillards qui ont fait tomber le Chili ce dimanche ne seront pas du voyage en Russie dans un an. Voilà, c’est fait, Joachim Löw vient de prouver que la Mannschaft n’avait pas besoin de sélectionner ses patrons pour marcher sur le monde. Deux jours après avoir vu sa sélection U21 remporter l’Euro, l’Allemagne est certaine de ne pas avoir besoin de boules Quies pour s’endormir les prochains mois.
L’Allemagne plie, le Chili rompt
Le secret d’un bon assaut, c’est de bombarder tout de suite, histoire de montrer que l’adversaire n’a aucune chance. Alors à peine deux minutes de jeu et le soldat Alexis Sánchez tente déjà d’allumer les cages allemandes. C’est trop écrasé, loin du but, mais ça donne le ton. Puis à peine cinq minutes de jeu et le gardien allemand sauve déjà les siens. Bref, les jeunes Allemands comprennent qu’il faut vite faire le dos rond et que le match risque d’être long face à Sánchez, Vidal et consorts. La défense allemande est pilonnée, mais les Chiliens manquent cruellement de précision. La leçon de réalisme ne tarde pas à venir. Seul devant sa surface, Diaz se fait piéger par le pressing de Werner, qui offre le but à Stindl (0-1, 20e), déjà buteur contre le Chili dans la phase de groupes (1-1). De quoi redonner du courage aux troupes allemandes. Il y a bien encore quelques tentatives sud-américaines, mais Rüdiger et Ter Stegen tiennent bon. Le genre d’héroïsme qui donne des ailes à Goretzka et Draxler, pas loin d’inscrire le but du break.
Le bouclier Ter Stegen
Alors que le premier round était plutôt sympathique, le second est beaucoup plus haché. Et dans la fraîcheur de la nuit russe, les esprits commencent à s’échauffer. Kimmich et Vidal, copains comme cochons au Bayern, s’embrouillent après un accrochage de l’Allemand avec Claudio Bravo. Un carton jaune des deux côtés pour mettre fin à cette querelle conjugale. Quelques minutes plus tard, Jara doit passer par le suspense de la vidéo pour connaître sa sanction après un coup de coude sur Werner. Plus féroces que jamais donc, les Chiliens continuent à mettre une pression de fou furieux sur la défense allemande, poussés par les « Chile ! » d’un stade qui a visiblement choisi son camp. Les premières fissures apparaissent sur la défense de la Mannschaft, mais Ter Stegen est toujours présent pour combler les brèches. Et quand ce dernier se fait chiper le ballon dans les mains par Sánchez, il peut toujours compter sur la maladresse de l’entrant Sagal qui envoie un tir dans les airs alors qu’il est à cinq mètres des cages. De l’autre côté du terrain, Claudio Bravo est à deux doigts d’étrangler Emre Can en fin de match alors que le milieu de terrain de Liverpool garde le ballon pour empêcher les Chiliens de jouer vite. Rien n’y fera, les Chiliens ne trouveront jamais la faille.
Par Robin Richardot