- Éliminatoires Euro 2016
- Groupe D
- J7
- Allemagne/Pologne (3-1)
L’Allemagne écarte la Pologne
La Mannschaft avait à cœur de rendre la pareille à une équipe de Pologne qui l'avait battue 2-0 en octobre dernier. Mission accomplie pour les hommes de Joachim Löw, qui prennent la tête du groupe D. Le tout grâce à un Mario Götze retrouvé.
Allemagne 3-1 Pologne
Buts : Müller (12e), Götze (19e, 82e) pour les Germains / Lewandowski (36e) pour les Polonais
On le croyait perdu pour toujours. Voilà des semaines, des mois qu’il ne faisait plus rien, qu’il était plongé dans le doute. Mario Götze était bel et bien à terre, mais pas encore mort. « Je sais que j’ai d’énormes qualités et que je ne vais pas les perdre du jour au lendemain » , avait-il prévenu en conférence de presse. Et il a pris ses responsabilités. En marquant deux fois face à la Pologne, l’homme au numéro 19 a montré qu’il était encore capable de jouer au ballon. Et surtout, qu’on ne peut pas se passer de lui aussi facilement. En effet, plus le temps passe, et plus il est en train de devenir le nouveau Lukas Podolski : la sélection est en train de devenir son club, son refuge.
Müller le renard
L’Allemagne débute cette rencontre très haut, et squatte d’entrée la moitié de terrain polonaise. La donne est simple : il y a une victoire à aller chercher, ainsi qu’une première place de groupe. C’est le minimum syndical quand on est champion du monde. Bellarabi allume les premières mèches, mais la cartouche fatale viendra de Jonas Hector. Sur son côté gauche, le sociétaire de Cologne joue quasiment ailier. Grâce à un une-deux avec Bellarabi, Hector efface toute la défense polonaise et sert tranquillement Müller qui traînait bien évidemment par là, tout seul (12e). Comme à son habitude, la Mannschaft décide de ne pas s’arrêter en si bon chemin et continue donc de pousser. Et sept minutes après le premier but, Mario Götze double la mise. À l’ancienne : dribbles dribbles dribbles, frappe au premier poteau, gardien masqué, Tor.
Lewandowski, évidemment
La Pologne semble perdue, et ce, même si les Allemands décident de ralentir légèrement le jeu. C’est simple : plus les Polonais poussent, et plus ils semblent brouillons. Mais les Biało Czerwoni ont de la fierté à revendre, d’autant plus qu’ils jouent quasiment à domicile (si l’on se fie à la reprise par le public de la Commerzbank Arena de Francfort de l’hymne polonais). Alors ils se concentrent de nouveau et, devant le nombre d’occasions manquées par les Allemands, se disent qu’il y a un coup à jouer. Bien vu : suite à une énième occasion ratée de l’Allemagne, Grosicki, remarquablement servi, met un subtil centre de l’extérieur du pied. Un centre qui trouve Robert Lewandowski, qui ne se fait pas prier pour prendre le meilleur sur la charnière centrale et crucifier son collègue Manuel Neuer (36e).
Götze, homme du match
2-1, le score parfait pour la suite du match. La Pologne ne s’avoue pas vaincue, et l’Allemagne sait qu’elle devra encore cravacher pendant un peu plus d’une mi-temps. Juste avant les citrons, Manuel Neuer, qui s’ennuyait, dégage n’importe comment. Le ballon revient vite dans sa direction, Robert Lewandowski envoie une frappe de brute, mais le natif de Gelsenkirchen sort une grosse parade. Devant des Polonais volontaires, le milieu de terrain lâche un peu prise, d’où l’entrée de Gündoğan pour Bellarabi. Pas à l’abri, la Mannschaft continue d’attaquer et de pilonner le but de Fabiański, qui tient le coup. De son côté, la Reprezentacja profite des espaces pour s’en aller contrer. Mais ni Lewandowski ni aucun de ses camarades n’arrivent à inquiéter Neuer. Ça attaque dans tous les sens, un vrai match de Bundesliga. Götze tente une Thierry Henry, mais ne touche que l’aluminium. Mais en fin de rencontre, il sera récompensé pour ses efforts et met au fond le ballon détourné au préalable par Fabiański suite à une frappe de Müller (82e). La Pologne, qui n’a vraiment pas démérité, s’avoue vaincue. L’Allemagne monte sur le trône du groupe D, et Mario Götze peut savourer sa belle soirée. Francfort lui est sûrement plus douce que Munich en ce moment.
Par Ali Farhat