- Coupe arabe
- Finale
- Tunisie-Algérie (0-2)
L’Algérie bat la Tunisie et remporte la coupe arabe !
Au bout d'une rencontre tendue et particulièrement hachée malgré 30 première minutes séduisantes, l'Algérie s'est offert son tout premier titre en Coupe arabe grâce notamment à un but du remplaçant Amir Sayoud à la 99e minute. Une grosse déception pour la Tunisie, qui a dû s'avouer vaincue durant la prolongation malgré quelques occasions.
Tunisie 0-2 Algérie
Buts : Sayoud (99e) et Brahimi (125e)
Difficile, dans la tête, de commencer un match hyper important sur le banc. Et pourtant, difficile aussi de rêver mieux qu’un but décisif en prolongation après être entré en jeu dans une rencontre de gala ultra serrée. C’est ce qu’a réalisé ce samedi Amir Sayoud lors de la finale de la dixième édition de la Coupe arabe grâce à un pion inscrit à la 99e minute, offrant ainsi le trophée tant espéré à l’Algérie au bout d’un derby du Maghreb très tendu jusqu’à la fin de la prolongation. Le tout premier sacre dans la compétition pour les Fennecs, et une immense déception pour la Tunisie.
Ça bouge, mais ça ne marque pas
Des occasions, de la tension et du suspense : lors de la première mi-temps, tous les ingrédients sont réunis pour lancer cette grande finale. Dès la onzième minute, Mejbri s’écroule dans la surface de réparation algérienne et réclame un penalty alors que son partenaire Ifa fait résonner la barre transversale d’un puissant coup de boule quelques instants plus tard. Puis, c’est M’Bolhi qui empêche l’ouverture du score tunisienne en sortant une parade décisive sur une tentative de Sliti. Un sauvetage qui profite presque à Meziani, auteur d’un incroyable loupé à la suite d’un super boulot de Belaïli. Le même Belaïli continue ensuite de faire quelques misères à la défense adverse, mais ses coéquipiers butent sur un excellent Hassen et ne parviennent pas à coller le cuir au fond. C’est donc sur un 0-0 mouvementé et quelques discussions houleuses que la pause intervient, avec un vainqueur qui tarde à se faire connaître.
Sayoud, le remplaçant devenu héros
En seconde période, c’est encore une histoire de péno refusé qui incarne le premier vrai temps fort : analysant une possible main de Chaalali, la VAR rejette finalement la sanction et fait souffler une Tunisie plus ou moins dominée (52 % de possession de balle à l’heure de jeu, mais seulement un tir cadré contre quatre concédés). Pour le reste, les cartons jaunes continuent de pleuvoir au même rythme que les fautes, et la fatigue commence à se faire sentir. Plutôt logique, tant les contacts sont rudes. Dräger fait bien passer un frisson du côté algérien (juste avant de mettre au sol Belaïli, dans sa propre zone de vérité), tandis que Jaziri manque de précision et gâche une opportunité dingue, mais la prolongation approche inéluctablement. Au cours de cette dernière, la différence est enfin réalisée : remplaçant au coup d’envoi, Sayoud devient le héros de tout un peuple en trompant Hassen d’un enroulé du gauche de loin (passe décisive de Bounedjah). Les Aigles de Carthage ne reviendront jamais malgré de nombreuses situations chaudes, et verront même Brahimi enfoncer le clou dans le temps additionnel (assist de Benlamri). Les Fennecs peuvent envahir la pelouse et exulter, ils l’ont mérité.
Tunisie (4-3-3) : Hassen – Dräger, Talbi, Ifa, Ben Hmida (Maaloul, 101e) – Chaalali, Sassi (Bguir, 101e), Mejbri (Ben Romdhane, 87e) – Sliti (Ben Larbi, 108e), Jaziri, Msakni. Entraîneur : Kebaier.
Algérie (4-2-3-1) : M’Bolhi – Benayada (Tougai, 123e), Bedrane, Benlamri, Chetti – Mrezigue (Draoui, 91e), Bendebka (Tahrat, 118e) – Meziani (Sayoud, 65e), Brahimi, Belaïli – Bounedjah. Entraîneur : Bougherra.
Par Florian Manceau