- Ligue des champions
- Groupe F
- J1
- Ajax/PSG (1-1)
L’Ajax dit danke Schöne à Paris
Comme depuis le début de saison, le PSG n'a pris qu'un point en déplacement. Comme depuis le début de saison, le PSG a eu l'occasion d'enfoncer le clou, avant de se faire rejoindre. Est-ce que c'est pour autant inquiétant ? Oui, c'est inquiétant.
L. Schöne (73′) pour Ajax Amsterdam , E. Cavani (13′) pour PSG.
« The only Paris we like made a XXX tape. » Dans une Amsterdam Arena qui s’était parée de ses habits de lumière pour accueillir son ancien héros Zlatan (à moins que ce ne soit Maxwell, impeccable ce soir), les supporters ajacides ont claqué à coup sûr la banderole de l’automne. Mais pas que : l’avant-match tout en chanson et en drapeaux agités dans tous les sens achevait de fêter dignement la rentrée européenne du club phare néerlandais, au point de faire passer le costard de Jean-Louis Gasset, qui lui aussi s’était mis sur son 31 pour l’occasion, comme anecdotique. Mais, en sport, il faut toujours se méfier des mecs trop contents d’être là et des chorales ambulantes à la Celtic FC : en général, ça indique implicitement qu’il n’y a pas grand-chose derrière.
La glissade de Boilesen
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Ajax a confirmé sur le terrain qu’il n’était pas dans son assiette en ce début de saison. Disons qu’il a eu la chance d’avoir un adversaire avec zéro gramme du cynisme nécessaire pour briller en Coupe d’Europe. Maladresses, approximations et nervosité ont rythmé le match du champion des Pays-Bas, qu’on aime imaginer comme une si brillante pépinière de talents en devenir. C’est d’ailleurs sur une offrande, il n’y a pas d’autre mot, du latéral gauche Boilesen que les Parisiens se sont mis sur la bonne voie au quart d’heure de jeu : sur un semblant de pressing de Lucas, le défenseur danois n’a rien trouvé de mieux que de glisser dans ses seize mètres, laissant au Brésilien le soin de fixer la défense pour servir Ibra en retrait. Si la frappe du Suédois sera un premier temps renvoyée par un défenseur, Cavani, en bon vautour, viendra plier l’affaire dans le but vide.
Le coup franc de Schöne
À peine les 22 acteurs revenus des vestiaires, une nouvelle bévue ajacide aurait pu offrir le break aux Parisiens et à Lucas, toujours dans le rôle du chapardeur. Seul face au but pour une reconstitution de son epic fail face à Reims lors de la première journée de Ligue 1, l’ailier parisien optera pour la solution individuelle. Mauvais choix, puisque sa frappe complètement faisandée ne sera même pas cadrée. Rien de mieux pour lancer une sorte de concours des balles de break ratées avec ses coéquipiers. Zlatan, Marquinhos et Lucas de nouveau manqueront tour à tour le coche pour mettre à l’abri leur formation. Pas très grave, pense-t-on alors. Sauf que c’est comme dans les films : mieux vaut appuyer sur la gâchette lorsque l’on tient le grand méchant en joue, même s’il n’a pas l’air très offensif : il peut renverser la situation à tout moment. C’est donc en toute logique que les hommes de Blanc se sont fait sanctionner sur la première frappe cadrée des locaux, intervenue à un quart d’heure de la fin, via un coup franc de Lasse Schöne effleurée par la main en mousse de Sirigu. La même qui, une poignée de secondes plus tard, déviera fébrilement un nouveau coup franc du Scandinave sur son poteau. Incapable de gagner à l’extérieur en trois déplacements, le PSG a de nouveau échoué lors de sa quatrième tentative, après avoir eu les cartes en mains pendant les trois quarts du match. Petit conseil à Olivier Tallaron : comme à Rennes il y a quatre jours, ce n’est pas le bon moment pour aller tailler une bavette avec le portier italien.
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Par Marc Hervez