- France
- Ligue 1
- 17e journée
- Évian TG/Olympique lyonnais (2-3)
Lacazette sauve Lyon
Évian a eu les occasions, Lyon la possession. Évian a mené, Lyon a gagné. Grâce à trois phases arrêtées différentes, les Gones échappent au piège savoyard dans les derniers instants et conservent donc leur troisième place.
C. Barbosa (29′), C. Barbosa (66′) pour Évian Thonon Gaillard , Y. Benzia (61′), A. Lacazette (82′), A. Lacazette (93′) pour Lyon.
Adrien Thomasson est seul dans le rectangle, il reste deux minutes et le Haut-Savoyard n’a plus qu’à taper le ballon le plus loin possible pour marquer ce bon point – quoiqu’un peu frustrant – de l’ETG face à Lyon. Problème : le ballon vient effleurer son bras, c’est penalty, et Lacazette, en échec lors du derby, ne se fait pas prier pour faire passer les siens devant pour la première fois du match. Au meilleur moment. À défaut d’être extraordinaires, les Lyonnais sont à nouveau sur le podium. Et au fond, c’est tout ce qu’ils voulaient.
Lyon monopolise le ballon, mais pas les occasions
Le match commence vraiment quand Sorlin étale toute sa roublardise pour caler le jeune Fekir, avant que Lacazette ne fasse son premier petit numéro dans le rectangle, sans que personne ne reprenne son centre… Koné s’inspire ensuite de son capitaine pour choper Fekir, ça commence fort pour l’attaquant des Gones qui est mis au sol en moyenne toutes les 3-4 minutes. Mais les coups francs qu’il provoque n’amènent rien de bien intéressant. Ironie du sort, c’est sur phase arrêtée que le dénouement de la première période va se faire. Le vieillissant Malbranque se ramasse un jaune pour une faute aux 30-35 mètres. Suffisant pour que le papi Cédric Barbosa envoie le ballon en pleine lulu. Comme quoi, même avec un Daniel Wass forfait, les locaux peuvent claquer dans l’exercice. Évian passe devant malgré une possession frôlant les 30%. Dans un match haché au possible, les arrêts de jeu extrêmement fréquents empêchent les séquences intéressantes. Les Lyonnais ont bien la possession, mais c’est peu de dire qu’ils sont absolument inoffensifs pour le fébrile Hansen. Et ce sont même les locaux qui passent tout près du break après un raid incroyable de N’Sikulu dont le centre/frappe ne peut être repris par Sougou, avant que le Congolais ne se loupe une dernière fois devant Lopes. En somme, malgré la possession, les Gones ont chaud au derrière.
Dupraz en tribunes, la Ligue 1 sens dessus dessous
Les dix premières minutes lyonnaises du deuxième acte sont bien plus dangereuses que les 45 précédentes, et le trio Fekir-Lacazette-Ferri se trouve enfin comme il sait le faire. Sur son banc, Pascal Dupraz souffre. Il souffre tellement qu’à la suite d’un contact entre Lopes et Sougou, il est invité à aller voir le match en tribunes. Une « René Girard » . C’est de là qu’il va assister à la faute de son capitaine Sorlin juste à l’entrée de la surface, permettant à Lacazette d’envoyer un effet parfait vers Hansen qui ne peut que repousser et donc offrir un joli assist à Benzia à bout portant. Mais pas de tracas, une minute plus tard, Pascal le Savoyard est déjà debout, s’emparant presque de l’écharpe de son voisin pour célébrer le doublé de Barbosa qui profite du travail tout en efficacité et rapidité de Sabaly et N’Sikulu. À peine revenu, Lyon est mené à nouveau. Dès lors, Évian procède par contre-attaque et les Rhodaniens se retrouvent un peu dans la même situation qu’en première mi-temps : sans idée et bien sûr sans danger. Les hommes de Fournier doivent donc tabler sur deux éléments, les phases arrêtées et un Lacazette inspiré qui canonne du pied droit dans le plafond du but local suite à une « air défense » des Hauts-Savoyards sur corner. Les meubles semblent sauvés. Une minute plus tard, on est de nouveau proche d’une réalisation gaillarde, mais Sougou dégaine un contre qui fait sourire les supporters de l’OM. Le match nul arrange Évian, mais pas Lyon. Tolisso loupe d’abord le coche sur une reprise de la tête aux six mètres, avant ce fameux coup de théâtre et cette main de Thomasson. Lacazette fait mieux que contre les Verts, Lyon reprend son podium in extremis. Notre belle Ligue 1, elle, a vu 25 buts en sept matchs. En attendant la fin de journée.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Émilien Hofman