- Rétrospective de l'année
L’abécédaire de l’année 2013
Ça y est, 2013 touche à sa fin. Avant d’aller défoncer du petit four et sabrer du champagne, il est l’heure de revenir sur les moments marquants de cette année. De façon subjective, bien sûr. Et avec l’alphabet en fil conducteur.
A comme Âge. 40, soit l’âge que facture l’ami Giggs, qui dispute tranquillement sa 24e saison avec ManU. Un type qui est plus âgé que la moitié des arbitres, un peu comme ce gros au collège qui était plus vieux que les pions. Tu sais, celui qui venait en caisse en troisième. La classe et le talent en plus pour le Gallois, bien entendu.
B comme Bayern Munich. Comment faire un bilan de l’année 2013 sans parler de l’ogre bavarois. Cette année, le Bayern a tout écrasé sur son passage, récoltant en tout cinq trophées : Bundesliga, Coupe d’Allemagne, Ligue des champions, Supercoupe d’Europe, Coupe du monde des clubs. Francky et ses copains se sont même permis d’étriller le grand Barça en demi-finale de la dernière Ligue des champions, 7-0 sur l’ensemble des deux matchs. Un putain de rouleau compresseur.
C comme Coupe de la Ligue. 32 ans que l’ASSE n’avait plus rien gagné (sans prendre en compte les titres de champion de L2 en 1999 et 2004). Une période de disette qui a pris fin en avril dernier, grâce à « l’homme Coupe de la Ligue » , Brandão. Pour l’occasion, les rues de Saint-Étienne ont eu l’impression de revivre l’armistice.
D comme David Beckham. Après une pré-retraite dorée aux États-Unis, avec notamment deux titres de champion de MLS, le beau Beck’s est venu botter ses derniers coups francs en France, sous la liquette du PSG. De quoi raccrocher les crampons avec un titre de champion en plus sur l’étagère. Une belle fin de carrière, quoi.
E comme Exploit. Aucune équipe n’avait jamais remonté deux buts de handicap dans des barrages de qualification pour la Coupe du monde. Un exploit que sont toutefois arrivés à réaliser les Bleus. Défaits 2-0 en Ukraine, les hommes de Didier Deschamps ont réussi à renverser les choses, en s’imposant 3-0 au retour. Une soirée magique, peu importe ce qu’en pense Lionnel Luca !
F comme Ferguson. En 27 ans sur le banc de Manchester, Sir Alex c’est : 13 titres de champion d’Angleterre, 5 Coupes nationales, 4 League cup, 2 Ligues des champions, 1 Coupe du monde des clubs, 1 Coupe intercontinentale des clubs, 1 Coupe des vainqueurs de coupe, 10 Community shield et 1 Supercoupe d’Europe. L’homme au chewing-gum se permet même d’arrêter sur le vingtième titre de champion des Red Devils. Mission accomplie. Merci, Sir.
G comme Griezmann. Le joueur de la Real Sociedad fait partie des espoirs suspendus pour la fameuse virée nocturne. Une suspension qui prend fin aujourd’hui, d’ailleurs. Et avec l’année 2013 qu’a sorti le bonhomme, nul doute que 2014 le verra enfiler de nouveau la tunique des Bleus. Avec les A, cette fois-ci.
H comme Historique. Le 7 janvier dernier, Fabio Cannavaro a remis à Leo Messi son quatrième Ballon d’or d’affilée. Bien entendu, jamais un joueur n’avait reçu le précieux sésame autant de fois, avant lui. Mais Leo est un homme de records, décidément. De quoi entrer encore plus dans l’histoire du football mondial. Au grand dam de l’ami Cristiano.
I comme Interview. Patrice Évra est un punchliner, un vrai. Quand il répond à une interview pour Téléfoot, en novembre dernier, le latéral se lâche et ils sont plusieurs à en prendre pour leur grade. De Michel Fernandel à Rolland Tournevis, en passant par Lizarazu, le joueur de ManU dégomme à vue. L’opinion publique s’offusque, mais dans le fond, tout le monde s’est bien marré.
J comme José Mourinho. Il était venu à Madrid pour remporter la fameuse « decima » . Au final, en trois saisons, il ne remportera qu’une Copa del Rey, une Liga et une Supercoupe d’Espagne. Après un bilan assez décevant en Espagne, donc, le Mou décide de revenir chez lui, à Chelsea et devenir ainsi le « Happy One » . La Liga ne s’en plaint pas.
K comme K-O. Lukaku est un beau bébé : 1m92 pour 95 kg. Autant dire que Lloris a dû passer un sale moment quand sa tête a percuté le genou du Belge, lancé à pleine vitesse. Cela s’est passé en novembre dernier, lors d’un match entre Everton et Tottenham. Après plusieurs minutes à se faire soigner sur la pelouse, le gardien de l’équipe de France a finalement décidé de terminer la rencontre. Solide.
L comme Bernard Lacombe. En mars, le conseiller du président Aulas est l’invité de Luis Attaque, sur RMC. À cette occasion, une auditrice tente de parler foot avec l’ami Bernard, chose loin d’être aisée : « Je ne discute pas de football avec les femmes. C’est mon caractère, c’est ma vision des choses. Qu’elles s’occupent de leurs casseroles. » Le beauf dans toute sa splendeur.
M comme Morsure. L’un des gestes les plus incroyables de l’année. Le 21 avril dernier, dans un match opposant Liverpool à Chelsea, Luis Suárez craque et mord le bras d’Ivanović. Une action totalement folle qui coûtera à l’Uruguayen dix matchs de suspension. Revenu depuis sur les pelouses anglaises, le « cannibale » régale avec 19 buts en 14 rencontres. Suárez ou comment allier folie et génie dans un même corps.
N comme salut Nazi. Il s’appelle Giorgos Katidis, il a 20 ans et jouait pour l’AEK Athènes il y a encore quelques mois. C’est d’ailleurs sous les couleurs de ce club qu’il a célébré, le 16 mars dernier, un but en exécutant un salut nazi. Un geste lourd de conséquences, puisque le jeune homme est désormais banni à vie de toutes les sélections nationales grecques. Katidis s’est défendu comme il a pu : « Je ne suis pas un fasciste et je ne l’aurais jamais fait si j’avais su ce que cela voulait dire. » Un homme plus con que méchant, donc.
O comme Özil. Les fans d’Arsenal n’y croyaient plus. Pourtant, cet été, à la toute fin du mercato, les dirigeants du club londonien ont enfin décidé de fouiller dans leurs poches, parmi les oursins, et en ont sorti un chèque de 50 millions d’euros. De quoi s’attacher les services du talentueux Mezut Özil. Depuis, Arsenal squatte le fauteuil de leader de Premier League. C’était donc lui, la fameuse pièce manquante.
P comme PSG. Les Qataris sont venus à Paris pour faire du PSG un des grands d’Europe. Et cette année 2013 semble prouver que la mission est en passe d’être accomplie. Un titre de champion, une élimination en quart de finale de la Ligue des champions sans perdre, contre le Barça, et voilà un PSG qui ne fait plus rire personne sur la scène européenne. 2014 devrait servir de confirmation.
Q comme Quenelle. Au choix : celle qu’a mise la FIFA à Ribéry en repoussant les votes pour le Ballon d’or, ou celle effectuée par Anelka, ce week-end, en hommage à son poto Dieudonné.
R comme Robocop. Le 6 avril 2013, Éric Abidal fait son retour à la compétition avec le Barça, en remplaçant Gerard Piqué, à la 70e minute d’un match contre Majorque. Un retour miraculeux après une greffe du foie et 402 jours sans disputer de rencontres officielles. Depuis, Abi a été transféré à Monaco et a retrouvé l’équipe de France. Un putain de Robocop, on vous dit.
S comme Suède. C’était LE choc des matchs de barrages de la zone Europe, Suède et Portugal s’affrontaient pour une place au Brésil, en juin prochain. Outre le duel entre les deux pays, le vrai match était entre CR7 et Zlatan. Et c’est le Portugais qui a eu le dernier mot en qualifiant son pays à lui tout seul. Zlatan n’ira donc pas au mondial, d’ailleurs il ne le regardera pas non plus : « Une chose est sûre : une Coupe du monde sans moi, c’est une chose que je ne vais pas suivre. » Du Z dans le texte.
T comme Tacle. À l’occasion d’un déplacement de l’ASSE à Nice, en mars dernier, Valentin Eysseric découpe Jérémy Clément. Résultat : une double fracture tibia-péroné et cinq moins d’indisponibilité pour le milieu stéphanois. Peut-être que le Niçois avait un peu trop regardé cette vidéo avant le match :
U comme Uniforme militaire. Apparemment, c’est dans un accoutrement de ce genre que Sepp Blatter verrait bien Cristiano Ronaldo. À l’occasion d’une rencontre avec des étudiants d’Oxford, le président de la FIFA se lâche et déclare que CR7 est un peu trop militaire à son goût et qu’il préfère Léo Messi. On a connu mieux en terme de neutralité. Bien évidemment, Cristiano n’a pas apprécié et il l’a fait savoir, tout en finesse : « Cela montre clairement le respect et la considération que la FIFA a pour moi, mon club et mon pays. Cela donne un sens à beaucoup de choses maintenant. Je souhaite à M. Blatter, une longue vie et une très bonne santé… ainsi que le succès de ses équipes favorites et de ses joueurs préférés. » Pan !
V comme Veste. « Une veste est un vêtement à manches longues couvrant la partie supérieure du corps qui s’ouvre sur le devant et ne descend pas plus bas que les hanches. La veste se porte au-dessus des autres vêtements, même si elle peut, en hiver, se porter sous un manteau. » Il faut également préciser qu’on peut la retourner. D’ailleurs, beaucoup l’ont fait quand les Bleus se sont qualifiés pour le Brésil. Aucun nom ne sera cité ici.
W comme William Gallas. Que ses fans se rassurent, William, disparu depuis un moment, aurait été aperçu en Australie, du côté de Perth.
X comme seXe. La Coupe du monde au Brésil est un véritable événement. Les Auriverdes mettent d’ailleurs tout en œuvre pour que les supporters du monde entier soient reçus dans les meilleures conditions, en juin prochain. Ainsi, depuis mars dernier, l’Association des professionnels du sexe a mis en place des cours de langues étrangères pour les prostitués locales, afin que ces dernières puissent communiquer plus facilement avec les clients qui risquent d’affluer en masse. L’art de bien recevoir, en somme.
Y comme Yazid. Mourinho parti à Chelsea, c’est Carlo Ancelotti qui a posé ses fesses sur le banc du Real. À ses côtés, un crâne dégarni assez bien connu des Français : Zinedine Zidane. Yazid est donc le nouvel adjoint du Mister, un bon moyen d’accumuler de l’expérience avant de, pourquoi pas, prendre les rennes de l’équipe de France un jour. Le rêve de tous les Français ?
Z comme Zanetti. Le 28 avril dernier, Javier Zanetti est victime d’une rupture du tendon d’Achille, dans un match de Serie A, à Palerme. À 39 ans, cette blessure sonnait comme une fin de carrière prématurée pour l’Argentin. C’était sans compter sur la force du gaillard. Le 9 novembre, le grand Javier est revenu sur les rectangles verts, à l’occasion d’un déplacement de l’Inter à Livourne. Un retour assez exceptionnel pour celui qui a fêté ses 40 ans au mois d’août. Duncan MacLeod n’a pas coupé la tête de tous les immortels, apparemment.
Par Gaspard Manet