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L’Abécédaire de la Premier League 2012/2013
United champion, Van Persie pichichi, Bale meilleur joueur, Fergie qui se tire, Giggs qui rempile, Benítez qui se fait cracher dessus, Mourinho qui revient, bref, l'année 2012/2013 du championnat d'Angleterre mérite le détour.
A comme Alex Ferguson. Le manager écossais a pris sa retraite après plus de 26 ans de bons et loyaux services. Il ne pouvait terminer que sur un titre. C’est chose faite avec le vingtième titre de champion d’Angleterre de Manchester United, son treizième personnel. Un putain de monument qui aura laissé son empreinte partout : sur le stade avec une tribune à son nom, devant Old Trafford avec une statue et dans la gueule de David Beckham avec une godasse. Good bye, Sir Alex.
B comme buteurs. 26 caramels pour Robin van Persie, qui conserve donc son titre de meilleur buteur du championnat, 23 pour le cannibale Luis Suárez, 21 pour Gareth Bale. Bref, les filets ont tremblé cette année. Même Lampard, pourtant annoncé un peu partout en fin de saison avant de resigner, a signé une saison XXL : 15 caramels. Costaud.
C comme cœur avec les doigts. Comment ne pas évoquer le monstre Gareth Bale ? Le tout-droit le plus technique du Royaume. Un mec qui a œuvré quasiment tout seul à la destruction de toutes les défenses d’Angleterre. Avec ses 21 buts, le Gallois a mis tout le monde d’accord. Ni vraiment Ryan Giggs, ni complètement Arjen Robben, l’ancien de Southampton a longtemps marché sur l’eau. Tout lui réussit. La moindre frappe, le moindre crochet, tout passe. On appelle ça la grâce divine. Un phénomène qui demande une belle confirmation.
D comme droits télé. 60 millions de Livres (70M d’euros) pour Manchester United. 58 pour son dauphin de City. Et la lanterne rouge QPR ? Près de 40 millions. Voilà comment la Premier League s’est auto-proclamé championnat le plus impressionnant d’Europe. Le plus riche, en tout cas. Et de loin.
E comme Europe. Aucun club anglais en quart de finale de Ligue des champions, cela faisait belle lurette que les sujets de Sa majesté ne s’étaient pas autant ramassés sur la scène européenne. Pas convaincant, pas de chatte, pas d’envie, l’Europe ne parle plus anglais. Il faudra se ressaisir. Et vite.
F comme France. C’était la hype de l’hiver. Newcastle s’est amusé à braquer la Ligue 1 dans son ensemble : Debuchy, Gouffran, Haïdara, Mapou-Mbiwa et Sissoko en janvier. Un quintet qui s’est tranquillement installé aux côtés de Cabaye, Ben Harfa, Obertan et autre Marveaux. Un flop terrible à l’arrivée avec une dégueulasse 16e place. L’équipe d’Alan Pardew n’a jamais été en mesure d’être crédible. Bizarrement, on a vite rangé les drapeaux tricolores pour se sortir les doigts et assurer le maintien.
G comme gardien de but. Les portiers anglais sont réputés pour être des tanches. Des mecs qui laissent passer la gonfle entre les guiboles un week-end sur deux. Pourtant, le portier numéro 1 au classement des clean sheet, c’est Joe Hart. Un Rosbeef. Comme quoi.
Haï Pépito. Juan Mata et Santi Cazorla trustent les deux premières places au classement des meilleurs passeurs du championnat. Une spécialité ibérique depuis les caviars made in Fàbregas. Les deux internationaux auront été les vrais détonateurs de leur équipe respective. Des joueurs frisson. Des vrais. Encore mieux que le Ricqlès.
I comme immortel. Ryan Giggs continuera à jouer au football l’an prochain. Le mec aura 40 piges en novembre. Voilà, c’est tout.
J comme jeunesse triomphante. Phil Jones, Dany Welbeck, Tom Cleverley, David de Gea, Rafael, Chris Smalling, Nick Powell. Avant de partir servir le thé à sa bonne femme, Sir Alex Ferguson a encore mis sur les rails une belle génération de petits cochons.
K comme Kagawa. Le premier Japonais à remporter la Premier League, c’est lui. Braqué au Borussia Dortmund l’été dernier, le numéro 26 vient de boucler sa troisième saison en Europe. Bilan : trois fois champion. Facile.
L comme licenciement. Roberto Mancini n’aura plus le loisir de remonter sa mèche faussement rebelle sur le front. En effet, les dirigeants de City ont préféré le lourder avant la fin de la saison. L’Italien n’est pas le seul. Avant lui, Di Matteo (Chelsea), Hughes (QPR), Adkins (Southampton), McDermott (Reading) et O’Neill (Sunderland) sont partis pointer au Pôle emploi, avant même la fin de leur contrat. Sale temps pour les mecs du banc.
M comme Michu. Personne ne voulait de Michu et de son corps de pivot de Pro A. À l’arrivée, l’Espagnol facture 18 buts et une réussite insolente. Le mec sait tout faire. Le meilleur rapport qualité/prix du marché. Mieux, l’Espagnol a confirmé le talent d’entraîneur d’un certain Michael Laudrup.
N comme Nino. Fernando Torres à Chelsea, c’est un sacré cauchemar depuis que Roman Abramovitch a bazardé 58 millions d’Euros pour le billet de train le plus cher de l’histoire. Tout ça pour un simple Liverpool-Londres. Cette année encore, l’Espagnol n’a pas franchi la barre des dix buts (8 caramels). Une misère. Sauf que Fernando termine avec une C3 au compteur. Actuellement, il est en possession d’un C1 (jusqu’à la finale de samedi), une C3, un Euro et une Coupe du monde. Pas mal pour un escroc.
O comme OVNI. Raheem Sterling n’était pas né lors du dernier titre de champion d’Angleterre de Liverpool. Pour cause, le petit bijou des Reds a vu le jour en 1994. Titulaire surprise en début de saison avec l’arrivée de Brendan Rodgers, le jeune ailier d’origine jamaïquaine vient de boucler une saison exceptionnelle pour un môme de son âge. Il a même validé une sélection avec les A. C’est officiel, la formation de Liverpool tourne de nouveau à plein régime (Wisdom, Suso and co).
P comme piquette. Cette saison anglaise n’a pas été à la hauteur de la précédente. Peu de suspense, un champion très peu impressionnant de maîtrise, des outsiders pas au niveau et des chocs très décevants. Pis, il aura fallu la folle arrivée de paulo Di Canio sur un banc de touche pour avoir un peu de folie sur les bancs de touche. Snif, snif.
Q comme QPR. Granero, Park, M’Bia, Júlio César, Zamora, Bosingwa, Samba, Rémy, Fabio. Sur le papier, QPR avait largement de quoi finir dans les dix-sept premiers du championnat. Même l’arrivée de Dirty Harry Redknapp n’a rien changé. L’équipe n’avançait pas, la mayonnaise n’est jamais montée. Une belle dernière place. Celle du con. Sans aucun doute le plus beau fiasco depuis dix ans. Un raté sur toute la ligne.
R comme retraites. Outre Fergie, l’Angleterre perd des beaux lascars sur la route de son succes, et pas des moindre : Paul Scholes, Michael Owen et Jamie Carragher.
S comme supersub. Un statut validé par Ole-Gunnar Solskjær dans les années 90. Cette saison, le Norvégien a eu de beaux descendants avec Edin Džeko et Javier Hernández, deux mecs qui facturent une dizaine de buts en étant plus souvent confinés sur le banc que dans le onze de départ. Ce schéma de jeu fait partie de l’ADN du championnat anglais. Tu fermes ta gueule, tu rentres, tu marques.
T comme Tottenham. C’est l’équipe révélation de l’année avec Everton. Même si les Spurs ratent la C1, ils se sont donnés. Comme des mômes. Entre Bale, Vertonghen, Dembelé, Lloris et Walker, les satisfactions ne manquent pas. Ça manque toujours d’un vrai numéro 9 et d’une défense centrale, mais le potentiel est là. Et réussir à exister après le départ de Modrić, c’est sacrément costaud.
U comme urgence. On se plaint de l’arbitrage français mais nos amis anglais ne sont pas mieux lotis. Tous les chocs ont basculé sur des saloperies arbitrales. Les arbitres anglais ressemblent fortement à leurs gardiens et leurs entraîneurs. On cherche encore les cracks. Pourtant, ils sont encore là.
V comme Villas-Boas. Le Special Two tient enfin son année référence en Angleterre. Salement amoché par son passage à Chelsea, le Portugais s’est refait une santé sur le banc des Spurs. Elu deux fois manager du mois, l’ancien coach de Porto a pu démontrer tout son savoir-faire. Mieux, il aura la chance de se coltiner un certain José Mourinho l’année prochaine. Le maître et son disciple, au même endroit. Sexy mother fucker.
W comme Wigan. Bonjour, j’ai fini dix-huitième du championnat mais je me suis qualifié pour la prochaine Coupe d’Europe en tordant City en finale de Cup. L’Angleterre, ce pays du football un peu fou.
X comme inconnu pour la saison prochaine. Moyes à United, Mourinho et Pellegrini vraisemblablement à Chelsea et City, ça fait quand même trois nouveaux coachs pour trois cracks du championnat. Et si la prochaine saison était plus indécise qu’il n’y paraît ? Dans cette folie, on pourrait presque penser qu’Arsenal a un coup à jouer.
Y comme Y a pas comme un problème avec le pays de Galles ?Cardiff rejoint Swansea en Premier League. Deux clubs Gallois dans le championnat d’Angleterre. Visiblement, ça ne dérange personne.
Z comme Zaha. Wilfried Zaha est un ailier prometteur de Crystal Palace. Depuis janvier, il a signé avec Manchester United et devrait être l’une des attractions du prochain championnat. Un mec qui va à 100 à l’heure. Nani est déjà has been.
Par Mathieu Faure