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L’abécédaire de la Ligue 2 2012/2013

par Alexandre Alain
L’abécédaire de la Ligue 2 2012/2013

Monaco et Nantes qui retrouvent leur place dans l'élite. Guingamp qui régale et qui les suit. Caen, Dijon et Auxerre qui restent à quai. Le Gazélec qui fait l'ascenseur et Sedan et Le Mans qui coulent. Retour sur une saison de Ligue 2 agitée. De A à Z.

A comme Aristeguieta. Une gueule d’Irlandais, la dégaine d’un Argentin, et pourtant Fernando Aristeguieta est Vénézuélien. Il est surtout la très bonne pioche du mercato hivernal. Arrivé du FC Caracas, comme son compatriote Gabriel Cichero six mois avant lui, l’attaquant de 21 ans s’est immédiatement adapté à la France. Avec 8 buts en 11 titularisations, il a parfaitement secondé Filip Djordjevic (20 buts) et Nantes a levé l’option d’achat. La L1 va découvrir son visage. Et risque de s’en souvenir.

B comme beIN Sport. Avant, il fallait être patient pour voir des images des matchs de Ligue 2. Mais ça, c’était avant. Car qu’on aime ou qu’on n’aime pas, beIN Sport a mis un bon coup de projecteur sur ce championnat. Si l’affiche du lundi soir reste la propriété d’Eurosport, la chaîne qatarie a placé un match le samedi en début d’après-midi comme hors d’œuvre de la L1 et surtout un multiplex le vendredi soir. Sympa, même s’il manque une petite musique pour les buts.

C comme Collectif SOS Ligue 2. Les matchs le vendredi, c’est bien quand on aime le foot devant sa télé. En revanche, quand on veut aller au stade, c’est loin d’être l’idéal. Surtout qu’en début de saison, les matchs du vendredi avaient lieu à 18h45. Autant dire que la fréquentation des stades en a pris un coup. Très actif, le Collectif SOS Ligue 2 a réuni supporters, dirigeants et personnalités politiques pour faire décaler les coups d’envoi à 20h. Une petite victoire, en attendant peut-être de voir tous les matchs disputés le samedi.

D comme Dalmat. Stéphane Dalmat n’aura jamais disputé le moindre match de 2e division dans sa carrière. L’ancien milieu du PSG ou encore de l’OM aurait pourtant dû porter le maillot nîmois cette saison. Mais l’ancien espoir du foot français n’a jamais joué en compétition officielle avec le 12e club de sa carrière. La faute à un ras-le-bol du foot qui l’a poussé à prendre sa retraite en juillet, quelques jours après sa signature chez les Crocos. Une fin de carrière à l’image de l’homme : atypique.

E comme En Avant Guingamp. Monaco, Nantes. Nantes, Monaco. Oui, mais entre les deux historiques, il y a Guingamp. Un petit budget mais des idées, beaucoup d’idées. Celle, surtout, d’avoir installé Jocelyn Gourvennec sur le banc. L’ancien meneur de jeu de l’OM a réussi à tirer le meilleur d’un groupe talentueux et à faire de son équipe la plus agréable à voir jouer du championnat. Et puis tous les 15 jours, ce sont plus de 9 000 personnes qui venaient au Roudourou. Lionel Rouxel et Coco Michel peuvent être tranquilles, le « sexy Guingamp » est de retour !

F comme Fauré. Cédric Fauré a sans doute déjà gagné pas mal d’argent dans sa carrière, mais l’attaquant de 34 ans pourrait en empocher encore un paquet, même quand ses performances déclineront. Car si un club veut monter, avoir Fauré dans son effectif est un plus indéniable. Si son apport sur le terrain est resté limité cette année à Guingamp (9 titularisations, 4 buts), il a connu la 6e montée de sa carrière (2 en Ligue 2, 3 en Ligue 1). Il y a un business à monter Cédric…

G comme Gueugnon. À Gueugnon, on a vu du foot professionnel cette année. Pas grâce aux Forgerons, retombés en DH. Mais grâce au… Gazélec Ajaccio ! Le club corse, dans quasiment tous les mauvais coups cette saison, a vu son stade Ange Casanova suspendu. Bilan : 4 matchs délocalisés en Bourgogne pour trois défaites et un nul. Le « Gaz » , bon dernier du championnat, est même monté jusqu’à Créteil pour « accueillir » Châteauroux (1-1).

H comme Hôpital. Comme tous les championnats, la Ligue 2 a été privée de quelques têtes d’affiche trahies par leur corps. Cette année, l’antichambre de la L1 a notamment été privée de Sebastián Ribas, meilleur buteur en 2011 avec Dijon et qui n’a pas joué une minute avec Monaco. Grégory Thil, lui aussi meilleur buteur de L2 (2009), a loupé huit mois de compétition avec le DFCO. Yaya Sanogo a lui dû attendre la 17e journée pour fouler enfin les pelouses. L’attente a été trop longue pour l’AJA.

I comme Imbula. S’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait sûrement lui. À 20 ans seulement, l’homme qui répond au doux prénom de Giannelli a éclaboussé la Ligue 2 de son talent et de sa classe. Physique, technique, sens du sacrifice, Imbula possède toutes les cartes dans son jeu. Si Guingamp ne le remerciera sans doute jamais assez pour son apport dans cette saison réussie, le club breton va sans doute devoir le laisser filer. Même avec un prix fixé à environ 10 millions d’euros, les courtisans sont nombreux (OM, OL, Arsenal,…).

J comme Janot. Jérémie Janot ne demandait qu’une chose : prendre du plaisir. En signant au Mans, le gardien de 35 ans ne pensait donc pas vivre une année aussi galère. Entre blessures, soucis financiers et résultats sportifs catastrophiques, l’ancien Stéphanois a vécu une saison noire avec son club. Mais combattant comme il est, Janot ne s’arrêtera pas là-dessus.

K comme Kiffe. Comme partout, il y a eu des purges. Comme partout, tout n’a pas été bon. Mais comme quasiment partout aussi, on a pris notre pied avec ce championnat. Oui, ce n’était que de la Ligue 2, mais pas n’importe laquelle. Une Ligue 2 aux airs de Ligue 1, emmenée par deux locomotives sportives et médiatiques qu’ont été Monaco et Nantes. Une Ligue 2 où on a peut-être vu avant les autres les futurs grands de demain. Une Ligue 2 où il y a eu des scénarios incroyables et qui, au final, fait plutôt une bonne pub au foot français.

L comme Lens. Comme un résumé des dix dernières années, Lens est passé par tous les états cette saison. Tout avait mal commencé avec un début calamiteux et une 17e place après la 9e journée. Éric Sikora a alors pris en mains l’équipe, en remplacement de Jean-Louis Garcia. L’effet a d’abord été bénéfique puisque les Nordistes, un temps 5es, se sont mis à croire à la montée. Mais ça n’a pas duré et le RCL a fini à une triste 12e place, toute juste embellie par un quart de finale de Coupe de France perdu face à Bordeaux (3-2).

M comme « Moulin Time » . Alex Ferguson a peut-être pris sa retraite car il a trouvé son successeur. Pas sur le banc de United, où David Moyes va prendre place, mais en tant que spécialiste de la victoire dans les ultimes secondes. Après le « Fergie Time » , on a découvert le « Moulin Time » . Le nom claque moins, évidemment, mais c’est tout aussi efficace. Souvent grâce à un coaching malin de Stéphane Moulin, Angers a arraché des victoires ou des matchs nuls improbables. Une stat ? C’est dans les arrêts de jeu que le SCO a inscrit la majorité de ses buts (11, soit 21%).

N comme Nantes. C’est peut-être l’année où on l’attendait le moins que Nantes a réussi à retrouver l’élite, quatre ans après l’avoir quittée. Entre le retour au bercail de Michel Der Zakarian (déjà proche de la remontée avec Clermont) et un recrutement plus malin que clinquant (Deaux, Cichero, Aristeguieta,…), le FCN a parfaitement répondu aux exigences de la L2. De bon augure, même s’il en faudra un peu plus pour ne pas faire l’ascenseur dans un an.

O comme Océane. Mine de rien, derrière les cinq qui se sont tirés la bourre jusqu’au bout pour la montée (Monaco, Guingamp, Nantes, Caen et Angers), on retrouve Le Havre. Sans faire de bruit, le club normand a grillé Dijon pour prendre la 6e place. Pourtant, rien n’a été simple. 17e au soir de la 14e journée, le HAC a connu trois coachs : Daury, Revault puis Mombaerts. Sous l’impulsion de l’ancien coach des Espoirs fugueurs, le HAC a effectué une superbe remontée et donné des raisons d’y croire aux habitués du magnifique Stade Océane. Une enceinte où Yohann Rivière a inscrit ses 13 buts de la saison.

P comme Papa. L’un a rappelé qu’il possédait toujours une jolie patte gauche, l’autre s’est révélé comme une valeur très sûre du championnat. Et tout ça, en se (re)faisant un prénom. De moins en moins de poils sur le caillou, mais de plus en plus décisif, Thibault Giresse, fils de qui tout le monde sait, a été un des leaders de l’attaque guingampaise. À 32 ans, il semble enfin prêt à s’imposer en L1. Et puis à Niort, Pascal Gastien, le coach, et Johan, son fils, ont été deux des moteurs du maintien. Plutôt très bon, le fiston a d’ailleurs déjà signé à Dijon. Et affrontera donc l’équipe de son père l’an prochain.

Q comme « Qui a de l’argent à nous donner ? » . Déjà qu’en Ligue 1 c’est la galère, alors en Ligue 2… Que voulez-vous, c’est la crise. Et à part Monaco, personne n’y a échappé cette année. Si certains arrivent à s’en sortir à peu près convenablement, pour d’autres, difficile de boucler les fins de mois. Vraiment. Le Mans a un déficit tellement abyssal que personne ne devrait pouvoir sauver le club. Sedan, qui n’a pas non plus réussi à payer tous les salaires en temps et en heure, est sur la corde raide. Et Auxerre, sans l’arrivée d’un nouvel investisseur, jouerait la saison prochaine en National.

R comme Rybolovlev. L’homme qui fait trembler la France, celle du foot en tout cas, vient de Russie. Président de l’AS Monaco depuis décembre 2011, Dmitry Rybolovlev n’aura mis qu’un an et demi à faire remonter son club en L1, en dépensant comme jamais une équipe de 2e division ne l’avait fait. En tête de gondole, Lucas Ocampos, jeune crack acheté 11 millions d’euros à River Plate. Et ce n’était qu’un début car celui qui possède la 100e fortune mondiale, selon le dernier classement du magazine Forbes, a ressorti le chéquier pour Moutinho, Rodríguez et Falcao. Et comme l’appétit vient en mangeant…

S comme Suspens. Ok, Monaco qui monte, ce n’est pas une surprise. Mais à l’image du PSG à l’étage du dessus, l’ASM a maîtrisé sa saison mais a dû composer avec des rivaux qui n’ont rien lâché. Après deux échecs à Sedan et contre Caen, les hommes de Ranieri ont attendu les dernières secondes à Nîmes pour valider leur montée. Nantes et Guingamp ont, eux, attendu la 37e journée pour savourer leur bonheur. En bas de tableau, si le Gazélec et Sedan ont rapidement lâché prise, Le Mans a perdu sa place en L2 à la dernière journée.

T comme Touré. Il aurait dû finir la saison avec au moins 25 buts. Mais le Sénégalais s’est arrêté à 18, la faute à un foutu passage à vide commencé le 22 décembre. À l’époque, Touré avait déjà scoré 16 fois. Surnommé le « Zlatan de la L2 » , il n’a pas tenu la cadence du Suédois. Mais le 11 mai, à Nîmes, il marque son 17e but à la 94e minute. Et pas n’importe lequel, celui de la montée. Ça valait le coup d’attendre.

Vidéo

U comme U20, U19,… Avant de se lancer dans son premier mercato à Football Manager, un petit coup d’œil à des matchs de Ligue 2 devrait être obligatoire. Car comme les clubs n’ont pas d’argent, ils font une confiance quasi-aveugle à leurs jeunes. Et certains se révèlent être de futurs très bons. Dans la sélection de l’équipe de France U20 pour la Coupe du monde en Turquie, on retrouve par exemple les Auxerrois Sanogo et Jullien et les Nantais Dupé et Veretout. Au Tournoi de Toulon, la sélection tricolore est également touchée par « la vague L2 » (Coeff, Ntep, Imbula,…). En U19, Haller (Auxerre), Nangis (Caen), Sanson (Le Mans) ou Mendy (Le Havre) sont eux aussi promis à un grand avenir.

V comme Vent. Sans déconner, le Stade Parsemain. Une allure dégueulasse, ses 2 340 spectateurs de moyenne (13,5% de taux de remplissage) et surtout, SURTOUT, ce putain de vent qui s’engouffre et ne permet aucun jeu potable, avec des trajectoires de balle improbables et des scènes même plus marrantes. Franchement, qui a eu l’idée de laisser un arrière-but sans tribune, pile dans le sens où le vent arrive ?

W comme Wallemme. Difficile de faire plus pourrie que la saison de l’homme à la barbe blonde. Après avoir échoué dans son opération maintien en Ligue 1, l’ancien défenseur lensois pensait mener l’AJA vers les sommets de la Ligue 2. Sauf qu’après 16 journées, Auxerre pointe à la 16e place et Wallemme est logiquement remplacé par Bernard Casoni sur le banc. Peu de temps avant, Wallemme avait quitté ses fonctions de sélectionneur du Congo pour mieux se concentrer sur le club auxerrois. C’est ce qui s’appelle avoir du nez !

X comme tous ces « inconnus » qui ont fait la Ligue 2 cette année. Saadi et Poggi (Gazélec Ajaccio), Auriac et Frikeche (Angers), Touzghar (Lens), Kerbrat et Bellugou (Guingamp), Diaw (Niort), Deaux et Djilobodji (Nantes), Moimbe (Tours), Orinel (Châteauroux), Tavares (Dijon), Monconduit (Auxerre), Gamboa (Laval),… Voilà, la Ligue 2 cette année c’était aussi ces joueurs de devoir (et de talent pour certains) qui font le charme de ce bon vieux championnat.

Y comme Yatabaré. Le caïd cette année, c’était lui. Et pourtant, ce n’était pas gagné car avant de commencer sa 2e saison guingampaise, l’attaquant malien restait sur une année sans le moindre but. Mais finalement, Cristiano Ronaldo avait raison, « les buts c’est comme le ketchup, quand ils arrivent ils viennent tous en même temps » . Au final, Yatabaré a planté 23 pions. Le plus dur, c’est toujours la 1re fois…

Z comme Zanko. Il n’a rien pu faire. D’ailleurs, il n’y avait peut-être rien à faire pour éviter la descente aux enfers du Mans. Pour sa 2e année sur le banc manceau, Denis Zanko a tout essayé : lancer des jeunes, bétonner, être plus joueur,… Mais rien n’y a fait. Même son remplacement par Régis Beunardeau à un mois du terme de la saison n’a pas évité la catastrophe industrielle et la descente en National (avant peut-être pire dans les jours à venir). Zanko, l’homme au combo survêt-polo, n’a plus que ses yeux pour pleurer.

Dans cet article :
Le retour du grand méchant Bayern ?
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