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L’abécédaire de la Ligue 1

Par Swann Borsellino
L’abécédaire de la Ligue 1

La saison est terminée, les crampons rangés et les tongues de sortie. Le meilleur moment pour vérifier tes connaissances. La Ligue 1 de A à Z, c’est ici, et maintenant.

A comme Al-Jazira. Ça y est, c’est fini pour Foot+. Plus de Luc Sonor, plus de Jacques Santini et plus de moments de solitude pour ce pauvre commentateur envoyé seul à Michel d’Ornano, pour y commenter un Caen-Brest. À partir de la saison prochaine, c’est Al-Jazira qui est en charge de la diffusion de la Ligue 1. Pour les plus nostalgiques d’entre vous, ne vous inquiétez pas, ça va aller. Vous avez bien réussi à faire le deuil de Multivision.
B comme Branlette espagnole. Parce qu’on sait tous ce qu’ont fait les femmes de Loulou Nicollin dans la nuit du 20 mai.
C comme Chafni, ou Chapron. « Dégage l’arabe. » Voilà ce qu’aurait dit l’arbitre assistant de Monsieur Tony Chapron à Kamel Chafni lors de la rencontre Brest-Auxerre, pendant laquelle le milieu de terrain auxerrois à littéralement pété un plomb. Au lieu d’étre réglée devant le tribunal, comme cela devait se faire initialement, cette histoire se termine au téléphone entre l’Icaunais et l’assistant. Il se passera toutefois assez de temps pour que Tony Chapron, désireux de défendre son assistant, plaide le « voyage inoubliable en Afrique » pour balayer toutes accusations de racisme. On a frôlé celle de l’ami arabe et du couscous hebdomadaire.

D comme Délit capilaire. Cette saloperie de tecktonik est morte, mais la crête vit encore. En Ligue 1, elle a même connu ses plus belles heures. Jérémy Ménez et ses airs de Davy Crockett, Pierre-Emerick Aubameyang et ses étoiles dessinées dans les veuch’, Rémi Cabella et son pot de gel sur la tête sont autant de publicités racoleuses pour Tony&Guy. On attend impatiemment le Chelsea-Montpellier de l’an prochain, avec du Kalou, du Meireles, du Cabella et, évidemment, du Nicollin.

E comme Eden Hazard. La vraie perte de l’année pour le football français et pour Canal+. Eden Hazard cette saison, c’est 20 buts, 15 passes décisives et surtout beaucoup de spectacle. Après des années de bons et loyaux services en France, le prodige belge va s’envoler pour l’Angleterre au grand dam des supporteurs lillois. Un départ beaucoup plus dur à encaisser que celui d’Ariane Massenet au Grand Journal.
F comme la Fin du monde. Ah ça, pour ramener les jeux de société en classe à la fin de l’année, il y a du monde. Vas-y que je fais une coupe de cheveux un peu délire, vas-y que je ramène mes enfants sur le terrain, vas-y que je jette des balles de tennis dans les tribunes. Ok, pourquoi pas ? Petit bémol, cette saison était la dernière avant la fin du monde prévue le 21 décembre 2012. Montpellier est donc le dernier champion de France de l’Histoire.

G comme Golazo. 956 buts ont été inscrits en Ligue 1 cette saison. C’est le meilleur total depuis la saison 1984-1985, lors de laquelle 979 buts avaient été inscrits. Parmi ces buts, 14 ont été inscrits par Yoan Gouffran, 10 par Dennis Oliech et 5 par Umut Bulut.

H comme Historiques. La descente aux enfers de l’AJ Auxerre n’est qu’un nouvel exemple du mal chronique dont souffre la Ligue 1 depuis quelques années désormais. Les figures historiques du Championnat de France, en difficulté économique et décimée sportivement, coulent les unes après les autres. Monaco, Nantes, Auxerre, ça commence à faire beaucoup de champions de France en Ligue 2.
I comme Il est pas top, l’arbitrage. Une fois n’est pas coutume, la saison 2011/2012 a été le théâtre de monumentales erreurs d’arbitrage. Certains évoqueront un arbitrage « anti-parisien » ou « anti-marseillais » , d’autres se contenteront de dire qu’à l’image de Tony Chapron, celui-ci est extrêmement médiocre. « Dégage le chauve ! »

J comme Jérémy Morel et Jallet. Ils sont anciens Lorientais, ils jouent dans un grand club, et ont vécu des saisons aussi différentes que marquantes. Grande satisfaction du côté du Paris Saint-Germain, Christophe Jallet s’est fait siffler sa place à l’Euro 2012 par Anthony Réveillère. Jérémy Morel, lui, a réalisé une saison catastrophique du côté de Marseille, où les supporteurs regrettent chaque jour un peu plus l’ami Taye Taïwo. Même la Bonne Mère ne peut plus rien pour lui.

K comme Kombouaré. Le chômeur le plus hype de 2012. Viré alors qu’il régnait en tête de la Ligue 1 comme un véritable despote, le Kanak aurait peut-être été champion de France, lui. En attendant, il passe de bonnes vacances, aux frais du Cheikh.
L comme Loser. Certes, ça aurait pu être M comme Mécha, mais bon. Nommé l’été dernier à la tête de l’équipe la plus joueuse de l’élite en compagnie du LOSC, le technicien bosnien a fait n’importe quoi. Des défaites à n’en plus finir qui ont mené le FC Sochaux-Montbéliard à la dernière place de la Ligue 1 après 26 journées. Le bilan de Mécha en Ligue 1 ressemble à celui des Français à Roland Garros.

M comme Multiplex. Une pluie de buts s’est abattue sur vos écrans le week-end dernier et, comme beaucoup, en bon superstitieux, vous vous dites que c’est grâce à cette invention géniale qu’est le Multiplex. Seul bémol, la fameuse musique est aussi agréable que l’insoutenable voix d’Éric Besnard. Alors, « on file au Moustoiiiiiiir » , ou pas ?
N comme Nénêz. Deux flics à Miami, Starsky et Hutch, Shirley et Dino… On en connaissait, des duos costauds, mais pas comme Jérémy Ménez et Nenê. Arrivé de la Roma avec son lot d’incertitudes, le premier a ébloui le Parc des Princes de son talent toute la saison, tandis que le second termine meilleur buteur de Ligue 1, ex æquo avec Olivier Giroud. Avec ça, on en oublierait presque le pansement et la crête.

O comme Oh les salauds ! Les salauds de Brestois qui ont coupé la tête d’Alex Dupont comme d’une vulgaire Marie Antoinette. Symbole du club et entraîneur dont la cote de popularité n’a d’égal que la sympathie, ce bon Alex a été remercié lors du sprint final et remplacé par Corentin Martins. Bon courage pour se faire une petite place dans le cœur des supporteurs.

P comme Portugal. Ça y est, en plus de « voler » quelques boulots dans le bâtiment, les Portugais devancent désormais la Ligue 1 à l’indice UEFA. Du coup, d’ici deux ans, et à cause des clubs qui ne jouent pas sérieusement l’Europa League, la troisième place de Ligue 1 ne qualifiera plus que pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. Enfin, ça, c’est si la fin du monde n’a pas lieu le 21 décembre, hein !
Q comme Qatar ou comme Qu’est-ce qu’il y a comme pognon ! Des joueurs de calibre international à Paris, des primes de 5000 euros en Ligue 2 à Monaco, et une tenue correcte exigée (attention, pas une chemise Célio, hein) dans la tribune présidentielle du Parc des Princes. Cette saison, c’est aussi celle de l’arrivée du pognon en France. De l’argent dans sa démesure et des promesses de transferts onéreux, mais pas forcément réussis. Il n’y a qu’à voir les joueurs qu’on annonce au PSG, on parle quand même d’une équipe qu’on aurait difficilement pu avoir en Ligue des Masters… Pour le moment, les Poubellodollars de Nicollin tiennent la dragée haute aux Pétrodollars.
R comme Remuntada. Le Barça n’a pas le monopole des remontées fantastiques. Cette année, en Ligue 1, deux clubs sont revenus de nulle part. Le premier, c’est l’AC Ajaccio. Auteurs d’une première moitié d’année catastrophique, les Corses étaient diagnostiqués comme atteints d’une Arles-Avignonite aigüe. Quelques mois plus tard, les voilà sauvés de la relégation par un doublé de Johan Cavalli sur la pelouse de Toulouse. Le second, c’est Bordeaux. Un temps dix-neuvième de l’exercice, les joueurs de Francis Gillot ont ramassé 38 points lors de la deuxième partie de la saison, pour finir devant Rennes à la photo-finish. Une belle qualification pour l’Europa League.

S comme la Série noire de l’Olympique de Marseille. À jamais les premiers. Cette année, les joueurs de l’OM sont entrés dans l’histoire du club. Pendant 13 longues rencontres, les hommes de Didier Deschamps sont rentrés à la baraque bredouilles. Une série noire qui a mené les Olympiens à une triste dixième place, loin des autres favoris et très, très loin de Montpellier. L’OM fêtera les vingt ans de la victoire en C1 en Europa League. Et c’est déjà ça.
T comme Tristesse en tribunes. Cette année, pour avoir de l’ambiance et pour vibrer un peu, il valait mieux être militant socialiste. Entre la tristesse du Parc des Princes et les tribunes en travaux du Vélodrome et de Geoffroy Guichard, les stades de l’Hexagone ont ressemblé au Stadium de Toulouse tout au long de la saison. Et encore, Monaco est en Ligue 2, hein.
U comme UNFP. V comme voleurs, ça marchait aussi. Visiblement, certaines personnes se foutent des relations franco-italiennes. Du coup, on a cru bon de nommer Hugo Lloris meilleur portier de Ligue 1, alors que Salvatore Sirigu le méritait amplement. On parle quand même d’un mec exemplaire dans ses bois et qui parle mieux français que la moitié des types du championnat, après seulement une petite année passée en France…

V comme « Va te jeter à la mer ! » La punchline de la saison, signée Geoffrey Jourdren. Avant d’être un gamin heureux après la conquête du titre, l’attachant gardien héraultais était un homme un peu stressé. Il faut dire qu’en général, les questions posées par les hommes de terrain sont un peu débiles…
W comme Wass. Elle est là, la diaspora danoise d’Évian TG. Très costaud lors des 29 matchs auxquels il a pris part, Daniel Wass, 22 ans, est l’une des grandes révélations savoyardes de la saison. To be continued.
X comme Xavier Gravelaine. Le coup dur de la saison. Après quelques belles années de Coupe de la Ligue, de commentaires mal sentis et de cernes, Xavier Gravelaine quitte France Télévisions, le 357e club de sa carrière. Daniel Auclair, lui, est toujours là.

Y comme Younès Belhanda. Comme disait le philosophe contemporain Sefyu : « But de la tête ? Non. Ciseau retourné acrobatique des couilles, HAN. » Le but de l’année, et beaucoup de talent. Le souci estival de Louis Nicollin.
Z comme Zef le pirate. La plus belle mascotte de l’Hexagone est née en 2012. L’incarnation du pire mot de la langue de la « génération Y » : le swag.

Dans cet article :
Ilenikhena, le cauchemar du Barça
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