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L’abécédaire de la Coupe du monde 2014

Par Gaspard Manet
10 minutes
L’abécédaire de la Coupe du monde 2014

La Coupe du monde au brésil est bel et bien finie, pour la plus grande tristesse de tous les amateurs de ballon rond. Histoire d'en finir définitivement avec cette magnifique compétition, on vous balance ce qu'il faut en retenir. Sous forme d'abécédaire, en plus.

A comme AllemagneCela faisait quelques Coupes du monde déjà qu’ils fleuretaient avec le titre suprême, et cette fois ils l’ont obtenu. Deuxièmes en 2002, troisièmes en 2006 et 2010, et enfin champions en 2014. La récompense de la régularité pour nos amis teutons, en somme. Après 24 ans d’attente, l’Allemagne peut enfin broder la quatrième étoile sur son maillot. Et honnêtement, au vu de ce qu’ils ont montré, c’est amplement mérité.

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B comme Bombe de mousseSi les Sud-Américains y étaient déjà habitués, pour nous, Européens, ce fut une découverte. Et quelle découverte ! Car, oui, le spray pour empêcher le mur de gagner quelques précieux centimètres sur coup franc est une idée de génie. Et simple, qui plus est. Tellement cool comme invention, que la bombe de mousse fera son apparition cette saison en Ligue 1. Ça nous rappellera un peu le Mondial.

C comme CorrectionLe monde entier se souviendra longtemps de cette demi-finale entre l’Allemagne et le Brésil. Alors que l’on attendait un match tendu et indécis, on a assisté à une humiliation publique. Le Brésil, pays hôte et favori de la compétition, qui se prend 7 buts en demi-finale de Coupe du monde, personne n’aurait osé l’imaginer. Incroyable. Le genre de match auquel on est presque gêné d’assister tant c’est humiliant. Bien évidemment, c’est une première dans l’histoire de la CdM, quelque chose que l’on pourra raconter fièrement à nos petits-enfants.

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D comme DéceptionsChaque Mondial réserve son lot de déceptions. Et cette année encore, elles ont été nombreuses. Au niveau des équipes, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre et le Portugal n’ont même pas été foutus de sortir des poules alors qu’on les attendait au moins en huitièmes ou en quarts, voire en finale pour les tenants du titre espagnols. En ce qui concerne les joueurs, ils sont également nombreux à ne pas s’être montrés à la hauteur. Cristiano Ronaldo, Iker Casillas, Mario Balotelli ou encore Steven Gerrard ont chacun été le symbole de l’échec de leur nation. Chez les équipes qui sont allées plus loin dans la compétition, on attendait également plus de Hazard, Özil, Cavani ou Thiago Silva. Bref, il y a eu beaucoup de déceptions.

E comme ÉmotionDe l’émotion, il y en a eu pendant ce mois de compétition. Les larmes de tristesse des vaincus, celles de joie des vainqueurs. Bref, la cruelle beauté du sport a encore fait des siennes. La palme revient toutefois aux Brésiliens, qui ont pleuré non-stop durant un mois. Pendant les hymnes, pendant le match, avant une séance de tirs au but, pendant une séance de tirs au but, après une qualif’, après une défaite. Bref, les mecs n’ont fait que pleurer. Et quand on est brésilien, on pleure en remerciant ou en implorant Dieu, forcément.

F comme FranceOn ne savait pas trop à quoi s’attendre. Après leur qualification théâtrale contre l’Ukraine, les hommes de Didier Deschamps se sont pointés au Mondial assez confiants. S’ils n’étaient pas dans un groupe difficile, les Bleus nous ont quand même régalés en proposant un jeu attrayant et offensif. Après une belle qualification contre le Nigeria, ils ont malheureusement chuté face aux futurs champions allemands. Mais avec les honneurs. De quoi préparer sereinement l’Euro 2016 à la maison.

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G comme Goal-Line TechnologyLa GLT, comme l’appelle déjà certains, est une belle invention. Pas de perte de temps, pas de discussions, si le ballon passe la ligne, la montre de l’arbitre vibre et le but est validé. Point barre. Pour notre fierté, on pourra dire que le premier but validé par cette nouvelle technologie en Coupe du monde était celui de Benzema contre le Honduras. Enfin, le CSC du gardien hondurien plus exactement. Elle est là, notre victoire au Brésil.

H comme HerreraLe sélectionneur mexicain restera comme l’un des personnages hauts en couleur de cette Coupe du monde. En même temps, il n’est pas commun de voir un entraîneur se rouler par terre pour fêter un but de son équipe. Ses démonstrations de joie sans retenue ont fait marrer l’internet, où de nombreuses parodies de ses célébrations démesurées ont vu le jour. Mourinho aurait été particulièrement impressionné, paraît-il.

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I comme ImmondeSi on s’est régalé pendant cette World Cup, il faut dire ce qui est, elle avait plutôt mal commencé. La faute à un seul homme : Pitbull. Le rappeur américain avait été choisi pour chanter à la cérémonie d’ouverture aux côtés de Jennifer Lopez. Et le salaud s’est pointé avec un accoutrement des plus dégueulasses : pantalon blanc moulant et maillot vintage du Brésil. De quoi vous faire changer de chaîne. Heureusement pour lui, J-Lo était là.

J come James RodríguezLe joueur frisson du Mondial, c’est lui. Avec son visage d’enfant, James Rodríguez a régalé la planète entière. Avec ses six buts, dont deux chefs-d’œuvre, et ses deux passes décisives, le Monégasque a presque fait oublier l’absence de Falcao. Costaud pour un gamin de 23 ans. Forcément, on a tous pleuré avec lui quand la Colombie s’est fait sortir par le Brésil. C’était d’ailleurs bien la peine de nous éliminer James pour faire une telle demi-finale derrière, tiens.

K comme KloseS’il y en a un qui se souviendra très longtemps de ce Mondial, c’est bien lui. Un titre de champion du monde et le record de buts inscrits en Coupe du monde, avec 16 buts. Oui, on peut dire que Miroslav Klose a passé un bel été. Remplaçant en début de compétition, Miro a gratté quelques minutes lors du deuxième match contre le Ghana, suffisant pour planter son 15e but en CdM, comme un certain Ronaldo. Et puis, tranquillement, le vieux briscard a gagné sa place de titulaire à partir des quarts de finale. À partir de là, il ne lui en fallait pas plus pour battre le fameux record, en demi-finale contre… le Brésil. Sous les yeux d’un Ronaldo voyant donc, dans le même temps, son record et son pays se faire fumer. Dur.

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L comme LOLC’est le moment que personne n’a trop compris. Même lui, à vrai dire. Alors que la finale vient de se terminer et que les Allemands célèbrent leur succès, les caméras montrent Leo Messi et Manuel Neuer en train de monter les marches qui mènent au podium. Que se passe-t-il, personne ne le sait vraiment à ce moment-là. Jusqu’au moment où les officiels lui remettent le trophée de meilleur joueur du tournoi. LOL, donc. Müller, Robben, Schweinsteiger et James se marrent encore, paraît-il.

M comme MorsureIl l’a fait, putain ! Luis Suárez a encore mordu un joueur adverse pendant un match de football. Et pour la troisième fois de sa carrière, hein. Tout simplement irréel. Le mec a vraiment un génie et un malade qui cohabitent dans le même corps. Mais là, Luis va avoir le temps de regretter sa pulsion, puisqu’il ne jouera pas au foot pendant quatre mois. Le temps de suivre une thérapie peut-être, non ?

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N comme NeuerQuelle machine ! Impérial sur sa ligne, propre dans ses relances, incroyable dans ses sorties hors de sa surface, Manuel Neuer a donné une véritable leçon à tous les gardiens pendant ce Mondial. Tellement parfait qu’on se demande si le gars n’est pas un robot. Et plus que son titre de meilleur gardien, il aurait sûrement mérité le titre de meilleur joueur de la Coupe du monde, tout simplement.

O comme OchoaIl y a des jours comme ça, où vous êtes bénis des dieux. C’est ce qui est arrivé à Guillermo Ochoa le 17 juin dernier, lors du match Mexique – Brésil. Car si les Mexicains sont arrivés à obtenir le 0-0 face aux Brésiliens, ils le doivent principalement à la performance XXL de leur gardien. Des arrêts en pagaille de la première à la dernière minute de jeu. Le match aurait duré dix heures qu’Ochoa n’aurait sûrement pas pris de but ce jour-là. Et dire que le mec a joué trois saisons à Ajaccio.

P comme ProlifiqueEn un mois de compétition, on en a vu des pions. Au total, sur l’ensemble des 64 rencontres, 171 buts ont été inscrits, soit une moyenne de 2,67 buts par match. Pas mal, donc. Le record de buts en CdM n’est toutefois pas battu, puisqu’en 1998, la Coupe du monde en France s’était également terminée avec un total de 171 pions.

Q comme QuatreEt ouais, les gars, il faudra maintenant attendre quatre putains de longues années pour revoir une Coupe du monde. Qu’est-ce que c’est dur, bordel !

R comme RobbenLe meilleur joueur de champ de cette Coupe du monde, c’est sûrement lui. Insaisissable, insatiable, personnel, simulateur, il a tout fait. Et plutôt bien, d’ailleurs. Robben, c’est le genre de salaud que tu hais quand il est dans l’équipe d’en face, mais que tu adules quand il est dans la tienne.

S comme Séance de tirs au butL’un des moments forts de cette Coupe du monde, assurément. Costa Rica – Pays-Bas, quart de finale. Nous sommes à la 120e minute de jeu, quand Van Gaal décide de faire entrer Tim Krul, troisième gardien dans la hiérarchie néerlandaise, pour la séance de tirs au but qui se profile. Coup de poker payant, puisque le portier de Newcastle sort deux des quatre pénos costariciens et envoie son pays en demi-finale. C’est ce qu’on appelle du coaching gagnant.

T comme TwitterAvec cette Coupe du monde brésilienne, le réseau social a atteint des sommets. La twittosphère a été envahie à chaque match de la compétition, et pas seulement par Rihanna, hein. Au total, ce Mondial aura engendré la bagatelle de 672 millions de tweets.

U comme Un centimètreUn centimètre, c’est tout ce qu’il aura manqué à Pinilla, lors du huitième de finale entre le Chili et le Brésil. À la 120e minute de jeu, alors que les deux équipes filent droit vers les tirs au but, le joueur de Cagliari décroche une frappe sèche des 25 mètres, qui vient s’écraser sur la barre transversale de Júlio César. À un centimètre près, c’était la qualification. Dommage, car derrière le Chili se fait sortir aux pénos. Histoire d’être sûr de ne jamais oublier ce moment, Pinilla a décidé de se tatouer sa frappe dans le bas du dos. Peut-être le tatouage le plus gênant du monde.

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V comme VuvuzelaCette année, Dieu merci, il n’y en avait pas dans les stades. Et, putain, qu’est-ce que ça a fait du bien !

W comme WagsLe plus beau moment de la finale Argentine – Allemagne, ce n’est pas le but de Götze, ou Lahm qui soulève le trophée. Non, le plus beau moment, ce fut sûrement quand toutes les femmes des joueurs allemands sont entrées sur la pelouse pour célébrer la victoire avec leurs époux. Un régal pour les yeux.

X comme XaviIl était le symbole de l’Espagne qui gagne. L’Espagne invincible. Celle qui a régné sur le monde du football pendant six années. Hélas pour lui, il n’aura pas su changer le destin de sa nation durant cette Coupe du monde. Qu’on aime ou pas la Roja, nul doute qu’un joueur de son calibre aurait mérité une fin de carrière internationale plus glorieuse. Une fin de carrière tout court même, quand on sait qu’il évoluera au Qatar la saison prochaine. Le temps n’épargne personne.

Y comme Yuichi NishimuraIl est l’un des héros de cette Coupe du monde. Yuichi Nishimura était l’arbitre du match d’ouverture, Brésil – Croatie. Oui, c’est lui qui a sifflé le penalty pour une faute imaginaire sur Fred alors que les deux équipes se neutralisaient sur le score de un partout. Une erreur d’arbitrage qui a permis de voir pas mal de théories du complot prendre forme sur internet. Théories tellement vraies que le Brésil a préféré se prendre 7-1 en demi-finale pour ne pas trop éveiller les soupçons.

Z comme ZlatanLe grand absent de cet événement, c’était évidemment le Z. À tel point que les Brésiliens ont même fait une vidéo pour l’encourager à venir à Brésil. Et il est venu, le bougre. Mais en supporter seulement. Et quand on voit ce qu’ont fait les Portugais au Mondial, ils auraient mieux fait de laisser leur place à Zlatan et ses potes.
Ces matchs des Bleus qui ont sauvé Deschamps

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