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- Bilan
L’abécédaire de la Bundesliga
Une Bundesliga à fond les ballons, avec des buts en pagaille, des scores fous, des promus qui se sauvent, des grands clubs qui descendent et un Borussia Dortmund sacré pour la huitième fois de son histoire. Une saison à suivre en 26 lettres. Garanti sans Umlaut ni Esszet.
A comme Affluence. 13 808 730 spectateurs pour 306 rencontres de Bundesliga, soit 45 126 personnes par rencontre. Plus faible affluence : Fribourg, avec 22 676 spectateurs de moyenne. Autre chose ?
B comme Barrages. La magie de cette fin de saison. Le Fortuna Düsseldorf gagne 2-1 à Berlin. Au retour, le match est interrompu deux fois, une première fois à cause des fumigènes, une seconde à une minute de la fin, les supporters du Fortuna envahissant le terrain, certains repartant avec des morceaux de pelouse. Les joueurs rentrent aux vestiaires, ressortent, jouent la minute restante, le score ne bougera plus. Düsseldorf revient dans l’élite, le Hertha porte plainte, se fait bouter, mais ne lâche pas l’affaire. Drôle.
C comme Callsen-Bracker. Jan-Ingwer (Jean-Gingembre, pour les intimes), capitaine du commando Augsburg, a donné sa première victoire au promu dans l’élite. C’était à Mayence, le 15 octobre 2011. Grâce à un courage hors norme, le néophyte a même réussi à se maintenir dans l’élite. Chapeau.
C comme Cartons. 46 matchs se sont finis à 5 buts et plus. On notera les cartons du Bayern face à Fribourg (7-0), Hoffenheim (7-1) et à Berlin (6-0), ceux du Borussia Dortmund face à Wolfsburg (5-1) et Cologne (5-0) ainsi que ceux de Schalke 04 face au Werder (5-0) et encore Cologne (5-0). Sinon, le plus beau match de l’année ? Dortmund-Stuttgart, 4-4. Et ça fait donc 875 buts en 306 matchs, soit une moyenne de 2,86 buts par rencontre. Les Allemands aussi savent s’amuser.
D comme Dortmund. Après 56-57, 95-96, voici 2011-2012. Pour la troisième fois de son histoire, le BVB a conservé son titre (huit, au total). Avec la même recette que l’an dernier : des jeunes, du fun, du lol, Jürgen Klopp et le fabuleux public du Signal Idu… du Westfalenstadion.
E comme Elfmeter. Le pénalty, exercice préféré de Robben. Vraiment. Cinq pénos tirés, cinq marqués. Et puis vint le sixième. À Dortmund. Parade de Weidenfeller, Subotić vient gueuler à la face du Hollandais Volant. Le championnat s’envole, la confiance aussi.
F comme Fürth, Greuther. Grosse saison du club de D2, demi-finaliste de la Coupe d’Allemagne et qui accède pour la première fois en Bundesliga. Thomas Thouroude a ressorti ses Playmobil pour l’occasion.
G comme Gomez. « Je crois que nous avons affaire à un serial killer. » (tin tin !) – « Un quoi ? » – « Un serial killer ! » (tin tin !).
H comme Huntelaar. « Un quoi ? » – « Un tueur en série, quoi ! » – « Ah, un serial killer ! » (tin tin !)
H comme Helmes, Patrick. Le boy de Felix Magath. 1ère journée : doublé. Puis plus rien, puis réserve, puis retour en équipe première, puis réserve, puis à nouveau équipe première, à partir de février. Là, Helmes enfile les buts comme des perles : 12 pions en 16 apparitions au total. Mais le petit Patrick compte bien s’affranchir de son maître. Il lui reste encore une once de dignité.
I comme Ibišević. Vedad a tout donné à Hoffenheim. Promotion logique dans la plus grande compagnie du Baden-Württemberg : le VfB Stuttgart. Des buts, des buts et encore des buts, et un VfB qui finit cinquième. Qu’il est loin, le temps où le Bosnien se faisait vanner au PSG…
J comme Jurado. Capable du meilleur comme du pire, on retiendra cette gentille louche pour Raúl. Le reste…
K comme Kuba. Jakub Blaszczykowski est le capitaine de la Pologne. Il avait un Euro à préparer cette saison, et l’a bien fait savoir à Klopp. Le technicien à la barbe de trois jours l’a poussé dans ses derniers retranchements, et l’a titularisé quand il était à bloc. Résultat : soutenu par ses deux lieutenants que sont Lukasz Piszczek et Robert Lewandowski, Kuba a mené Dortmund à la victoire finale. Polska rules.
L comme Leno, Bernd. Le portier, arrivé en prêt en provenance de Stuttgart, se retrouve titulaire après les blessures de René Adler et de David Yelldell. Le jeunot ne se démonte pas et est l’auteur de jolies prestations. Seule ombre au tableau : la déroute à Barcelone. Mais ça, c’était en C1, ça compte pas.
M comme Mönchengladbach. Le Phénix renaît toujours de ses cendres. Même quarante ans après.
N comme Novakovič, Milivoje. Le joueur le plus nul de Bundesliga, selon Kicker.
O comme Oenning, Michael. L’entraîneur de Hambourg a été le premier technicien à se faire virer. Suivront Holger Stanislawski (Hoffenheim), Markus Babbel et Michael Skibbe (Hertha), Marcus Sorg (Fribourg), Robin Dutt (Bayer), Ståle Solbakken (Cologne) et Marco Kurz (Kaiserslautern)
P comme Podolski. Première véritable saison de Poldi, enfin plus fort en club qu’en sélection. Arsène Wenger prie déjà pour qu’il ne lui fasse pas une Mertesacker.
P comme Presque. Deuxième du championnat, finaliste de la Coupe d’Allemagne, finaliste de la Ligue des champions. Bayern Munich, Bayer Leverkusen reloaded. Dix ans après.
Q comme Quadratisch, Praktisch, Gut, le slogan de Rittersport. Nan, mais c’est vraiment trop bon, ce truc. Surtout ceux aux corn-flakes.
R comme Reus, Marco. Le Super Saiyan de M’Gladbach a envoyé 18 kaméhaméhas dans les filets, cette saison. Le devoir accompli, Reus rejoint la base, à savoir les Guerriers de l’Espace du Borussia Dortmund.
S comme Schweinsteiger, Bastian. LE joueur qui, par sa blessure, a décidé de la tournure des événements. Car, en plus, quand il est revenu, ce n’était pas le même. Dommage.
T comme Ter Stegen. C’est bien beau d’être très fort au goal quand on a 20 ans. Seul problème : le bionique Manuel Neuer n’a pas de date de péremption. Scheisse.
U comme Usami, Takashi. À l’image de Dortmund, le Bayern voulait aussi son Japonais. Mauvaise pioche.
V comme Vieux. Michael Ballack qui file aux États-Unis, Raúl qui se barre au Qatar. La Bundesliga fait le deuil de ses années 2000. Ciao, les artistes.
W comme Wurst. Terme qui désigne la charcuterie en général, plus communément la saucisse. Terme qui signifie également « naze, nul » . Synonymes : Hambourg, Hertha, Cologne, Kaiserslautern.
X comme Xhaka, Granit. Le Borussia Mönchengladbach est back in the game, et s’inspire des plus grands. Première recrue de poids : un Suisse du FC Bâle, comme Shaqiri, parti au Bayern. À voir si ça va payer, ou si c’est le début d’un grand n’importe quoi.
Y comme Yatta! Les Japonais en forme. Les Shinji, Kagawa et Okazaki ont brillé, de même que Hiroshi Sakai. Un journaliste de Die Welt s’est même demandé si ça ne valait pas la peine de prendre le latéral nippon pour l’Euro, lui qui a une grand-mère franconienne. Va falloir se calmer, à un moment…
Z comme Zidan, Mohammed. Délaissé par son père adoptif Jürgen Klopp, Momo retourne à ses premières véritables amours teutonnes, le FSV Mayence. Il claque six buts en six rencontres au début de la phase retour, avant de s’éteindre. En fin de saison, il s’avère trop gourmand pour le club de Rhénanie-Palatinat, qui ne le retient pas quand il décide de partir. VDM.
Par Ali Farhat