- CAN 2013
- Groupe C
- Journée 1
- Zambie/Éthiopie (1-1)
La Zambie rate son entrée
Bousculée par une très généreuse équipe éthiopienne, la Zambie tenante du titre a clairement déjoué pour son entrée en lice. Malgré leur supériorité numérique pendant près d'une heure de jeu, les hommes d'Hervé Renard n'ont pas su faire la différence, se faisant même rejoindre au score (1-1).
Zambie-Éthiopie : 1-1 (1-0)
Buts : Mbesuma (45e+3) pour la Zambie. Girma (65e) pour l’Éthiopie.
Les rôles étaient inversés. Vainqueur surprise de la dernière CAN, la Zambie affrontait cet après-midi, en ouverture du groupe C, la plus modeste Éthiopie. L’entrée en lice du champion sortant, contre une équipe qui retrouvait la compétition continentale après plus de trente ans d’absence. Dans un rôle de favoris, les Chipolopolos se savaient scrutés. Il s’agissait donc d’envoyer un signal, après une qualification laborieuse et des amicaux préparatoires décevants. Mais c’est tout le contraire qui s’est produit. Dans la continuité de leurs derniers matchs ratés, les hommes d’Hervé Renard ont concédé un nul décevant. Voire inquiétant. Car à 11 contre 10 pendant près d’une heure de jeu, ils n’ont su faire mieux qu’un nul. Et encore heureux qu’un Éthiopien ait été expulsé un peu plus tôt. À armes égales, les Walyas dominaient franchement. Inquiétante Zambie, c’est donc le terme.
L’Éthiopie laisse filer ses chances
À deux joueurs près, Hervé Renard aligne le même onze qui a affronté la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2012. C’est donc le champion d’Afrique à tous points de vue qui défie l’Éthiopie. Mais le champion est bousculé d’entrée par ces Antilopes Walya débordant d’enthousiasme. Incapables de poser le jeu, elles sont l’exact contraire de Zambiens attentistes, timides même. Seul point commun entre les deux équipes, leur évidente maladresse dans le jeu. Mais ce sont justement des erreurs qui entraîneront les premiers frissons. À chaque fois des erreurs zambiennes, à chaque fois des occasions gâchées par l’attaquant éthiopien Saïd : d’abord, il manque de profiter de la bévue de Musonda, avec un lob qui, après rebond, file au-dessus (17e). Ensuite, il provoque un péno qu’il se charge lui-même de tirer, mais Mweene arrête sa molle tentative (25e). Pas de bol. D’autant que la roue va tourner. Au tour des Walyas et du gardien Jemal Tassew de commettre une bavure, bien plus handicapante celle-ci : le portier va réaliser un attentat sur la personne de Lungu en face à face, entraînant logiquement son expulsion (35e). Un fait de jeu qui relancera complètement les Chipolopolos. Après quelques tentatives avortées, ceux-ci concrétiseront leur domination sur une belle action à une touche de balle : Mbesuma profite alors de la remise de la tête de Chansa pour se présenter face au portier et le battre d’une frappe croisée (1-0, 45e+3). Le champion est enfin sur de bons rails, il était temps.
Les Walyas justement récompensés
À la reprise cependant, la rencontre paraît tout aussi équilibrée qu’en première période. On retombe, comme au début de match, sur une opposition d’équipes maladroites, qui ne se procurent pas la moindre occasion. Malgré leur supériorité numérique, les Zambiens ne parviennent pas à instaurer une quelconque domination et se heurtent à l’abnégation des Éthiopiens, bien décidés à défendre correctement pour espérer prétendre à mieux. Grand bien leur en a pris. Sur une attaque placée (fait rare), les Walyas vont ainsi être récompensés de leurs efforts : Hintsa trouve Saïd en profondeur, lequel fait le bon choix en libérant Girma, dont la frappe croisée fait mouche (1-1, 65e). Les Chipolopolos auront beau pousser en fin de rencontre, leur maladresse se traduira également face aux buts. Mis à part une tentative de Mbesuma détournée par le portier (78e), ils ne cadreront pas la moindre frappe. C’est donc une piètre entrée en matière qu’a livrée le tenant du titre. En revanche, il faudra bien surveiller cette Éthiopie, qui a tout de l’équipe surprise.
Par Alexandre Pauwels