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La vraie lettre de démission de Bielsa
Ce samedi soir, Marcelo Bielsa a largué l'Olympique de Marseille en se fendant d'une lettre énoncée par Nicolas Faure et transmise à Vincent Labrune. Au lendemain du coup de tonnerre, la Provence a rendu publique le début glacial de la relation épistolaire entre le technicien et le board phocéen. Heureusement, SoFoot.com s'est procuré la vraie lettre de démission du Loco…
« M.Labrune,
Avant tout, sachez que j’ai failli vous larguer par carte postale. C’était cet été, quand je vous ai fait croire que j’étais en famille en Argentine à me mettre des asados alors qu’en fait, j’étais en Arabie saoudite pour regarder des vidéos des 362719 joueurs du pays avant de signer, en compagnie de Mohammed al-Deayea, qui m’a prêté pour l’occasion l’un de ses plus beaux joggings. Si je ne l’ai pas fait, ce n’est pas parce que je vous respecte, car vous savez bien que je vous méprise, c’est juste qu’écrire de droite à gauche me semble être une erreur tactique importante de la part du peuple saoudien.
Si je prends la plume ce samedi, à l’issue de cette rencontre face à Caen, c’est parce que j’ai eu, en 90 minutes, la confirmation que vous vous étiez bien foutu de ma gueule. Je vous ai demandé des défenseurs, vous m’avez filé Dória, que j’ai tenté de faire disparaître comme Xavier Dupont de Ligonnès puis vous m’avez donné Rekik qui, je vous le confirme après cette première sortie, fera une bien meilleure carrière en temps que dealeur dans les quartiers Nord (laissez lui le jogging, c’est tactiquement juste pour son prochain rôle). Vous savez, j’ai beau être un homme simple, je suis comme tout le monde : j’ai un égo. Et prendre un but d’Andy Delort, un type qui pense être né à Sète, près de Compton, Californie, ça m’emmerde presque autant que ce mercredi, quand vous avez essayé de me la mettre à l’envers avec mon nouveau contrat. Je dois toutefois vous dire que j’ai apprécié l’audace tactique de ne pas aligner Margarita Louis-Dreyfus et sa dégaine de poupée de cire pour cette rencontre. C’est un fait : elle me fait flipper, la chica. C’est aussi finement joué de ramener un type qui s’appelle Mr Pérez : contrairement à Sébastien, ici, personne ne sait à quoi il sert, mais un nom à consonance espagnole, ça aurait pu me rassurer. C’était également bien vu d’avoir dégagé mon traducteur qui parlait comme Google Trad : c’était pour que je ne comprenne rien au contrat et c’est très sincèrement que je vous dis que j’apprécie que vous ayez essayé de me niquer, car je sais désormais que c’est comme ça que l’on fonctionne ici. À l’issue de cette rencontre lors de laquelle les termes de mon contrat ont été modifiés (franchement, avoir mis « pesos chilien » à la place de « euros » , ça se tentait), j’ai eu envie de faire des folies – le fils Louis Dreyfus, avec ses clopes au bord du terrain, je l’aurais bien savaté – mais je ne vous cache pas que l’impulsivité étant mère de tous les ennuis, l’idée de me retrouver à l’ombre avec Souleymane Diawara m’a refroidi. J’ai donc avalé le venin pour mieux vous la mettre à l’envers et je crois bien que ce dimanche, vous préfériez être un migrant à la frontière franco-anglaise que le président de l’Olympique de Marseille.
Je ne voulais pas toucher la prépration du match contre Caen, voilà pourquoi j’ai attendu de parler de cette lettre. Je vous remercie d’avoir pensé à moi pour diriger l’Olympique de Marseille. J’ai pu profiter du Vélodrome et de son incroyable public. Maintenant, je pense que c’est au tour de Frédéric Antonetti d’en profiter. Je ne sais pas si on fera des T-shirts à son effigie où si les supporters scanderont son nom, mais je peux vous dire qu’il n’y connaît pas grand-chose et je pense que ça vous arrange. D’ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu le match de Payet contre Arsenal, mais moi, je me le suis mis en streaming au McDo avant de prendre mon avion et je peux vous dire que c’est autre chose que le Camel Meriem du pauvre que j’ai dû aligner samedi.
PS1 : Je ne vais pas tarder à diffuser les photos de vous et de Margarita Louis-Dreyfus à poil aux Goudes, vous préférez Public, Closer ou Voici ? Paris-Match c’est beaucoup trop classe pour vous.
PS2 : J’ai pissé dans ma glacière à la fin du match, dites à Franck Passi de mettre ça dans la gourde d’Ocampos, avec un peu de bol, ça le fera cadrer.
PS3 : Dites à Lassana et Alou que je suis désolé. Quelle galère pour eux…
Tactiquement,
Marcelo Bielsa. »
Ceci est évidemment une fiction. Toute ressemblance avec des faits réels et avérés serait fortuite. Enfin, pas vraiment.
Par Swann Borsellino