- FIFA
- Élection du Ballon d'or 2014
La vraie équipe type de l’année 2014
La FIFA vient de révéler son onze de l'année 2014. Un onze dans lequel figurent, entre autres, Thiago Silva, David Luiz et Iniesta. Du coup, on a eu envie de proposer une équipe alternative. Une vraie équipe type de l'année 2014. Avec des joueurs élus pour leurs performances. Pas pour leur nom.
Manuel Neuer
Forcément, quand on est meilleur joueur de l’année tous postes confondus, on est en droit d’occuper le sien. Tout a déjà été dit sur lui. Les anciens (Buffon, Casillas, Čech) sont trop vieux, les nouveaux (Courtois, De Gea) trop jeunes. Très haut au-dessus du game, même s’il n’aura jamais de Ballon d’or.
Défenseurs
Philipp Lahm
Bien sûr, il a passé sa saison au milieu de terrain, repositionné par un Guardiola qui n’avait jamais vu un joueur aussi intelligent. Mais c’est en repassant latéral droit qu’il est allé chercher, brassard au bras, la Coupe du monde. Avant de se retirer, comme un Prince.
Diego Godín
L’Uruguayen est à la base de l’équipe la plus solide défensivement au monde, l’Atlético de Diego Simeone. Et en plus, il frappe toujours quand il le faut. Un homme qui a maximisé ses capacités, les a sublimées. C’est quand même autre chose que David Luiz et le fantôme de Thiago Silva.
Sergio Ramos
Ramos est évidemment toujours très fort en défense. Surtout, il a marqué à la 93e minute d’une finale de Ligue des champions, alors que son équipe était menée 1-0. Un fait d’arme qui fait oublier son penalty lunaire, qu’on pensait pourtant éternel.
Marcelo
Un choix plutôt par défaut, tant le latéral gauche est devenu une denrée rare. Il a quand même participé au naufrage brésilien de la demi-finale. Mais on allait pas mettre Lahm à un poste auquel il n’a plus joué depuis cinq ans. Si seulement Alaba était allemand…
Milieux
Toni Kroos
Un numéro 10 tellement fort qu’il peut se permettre de jouer numéro 6 au Real. Grâce à lui, des enfants portent le maillot d’un Allemand.
Javier Mascherano
Vous connaissez beaucoup de types prêts à se déchirer l’anus pour contrer une frappe ? Qui mesure 1,75m et joue les 3/4 du temps en défense centrale ? Bah non. Quand vous partez à la guerre, il faut des hommes comme lui.
James Rodríguez
Une Ligue 1 maîtrisée, une Coupe du monde éclaboussée, un Real conquis. Oui, James vaut beaucoup d’argent, et le mérite. Sur le début de saison, Di María facture quatre buts et six assists, lui dix et huit. Le poids des chiffres.
Attaquants
Arjen Robben
A-t-on jamais vu Robben à ce niveau ? À 37 km/h, même au milieu d’une équipe des Pays-Bas pas forcément pauvre en talent offensif (Sneijder et Van Persie), c’était lui le fer de lance. Pareil au Bayern, où Guardiola le tient en très haute estime. Comme le bon vin, Robben se bonifie.
Thomas Müller
Chaussettes baissées, jambes de poulet, Thomas ne paye pas de mine. « L’interprétateur d’espace » est pourtant sûrement parti pour être le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du monde. Un match à droite, à gauche, en 10, en pointe, on ne sait jamais où il est, mais il doit toujours être là…
Cristiano Ronaldo
Bien sûr, il a raté sa Coupe du monde, et n’a pas réussi à transcender son Portugal. Mais là où Messi peut compter sur l’aide de Mascherano, Di María, voire Agüero et Higuaín, CR7 doit composer avec Hugo Almeida et Nani. Le Ballon d’or mérite sa place.
Remplaçants
Thibault Courtois
Les ailes de géant de l’Albatros ne l’empêchent pas de voler. Impassable à l’Atlético, il s’est payé le luxe de mettre Čech sur le banc à Chelsea.
Branislav Ivanović
Quand José Mourinho aime autant un joueur, on a tendance à lui faire confiance. Tellement robuste défensivement qu’il peut jouer dans l’axe, suffisamment doué pour animer son couloir, endurance supérieure pour ne jamais faiblir. Et puis c’est toujours bien d’avoir un Serbe dans son équipe.
Jérome Boateng
Le véritable meilleur défenseur allemand. On a beau se rappeler du but d’Hummels contre la France, Boateng a été monstrueux en finale. Et alors que Mats enchaîne les blessures dans un BVB relégable, Boateng est imbougeable dans un Bayern-compresseur.
Paul Pogba
Parce qu’il faut bien récompenser l’insolence d’un talent si grand, pas encore tout à fait régulé. Paul joue comme dans une cour de récré, avec autant de facilité. Facile.
Ángel Di María
Promis au banc à l’arrivée de Bale, Di María s’est réinventé en milieu-piston grâce à Carlo, pour le résultat que l’on connaît. Une Coupe du monde géniale plus tard, il s’est offert le droit de devenir la figure de proue d’un United à nouveau ambitieux. Ne lui manque plus que d’arrêter de se blesser.
Luis Messi
À ne pas confondre avec Louisa Necib. Luis a été énorme avec Liverpool, un peu moins au Barça, et a mordu avec l’Uruguay. Messi a été mi-figue mi-raisin : objectivement moins fort au Barça, mais des records quand même, sacré meilleur joueur de la Coupe du monde en ayant disparu dans les matchs qui comptent.
Neymar
Malgré toute la pression populaire, il a su porter le Brésil sur ses frêles épaules avant que son dos ne craque sur un coup de genou. Il s’est relevé pour devenir le principal danger du Barça, alors qu’il est pourtant entouré de Messi et Suárez.
Diego Costa
A marché sur l’Espagne. On a parlé de hype. Marche sur l’Angleterre. Manque plus que l’Espagne ne se bâtisse autour de sa relation privilégiée avec Fàbregas.
Par Charles Alf Lafon