- Italie
- Calcio
- 10e journée
- Genoa/Fiorentina (0-1)
La Viola triomphe au Ferraris
Face à un Genoa en pleine crise, la Fiorentina n’a pas tremblé pour récolter son premier succès à l’extérieur cette saison (0-1). Pasqual est l’unique buteur de la rencontre, tandis que Frey a sauvé les meubles.
Genoa-Fiorentina : 0-1
But : Pasqual (14e) pour la Fiorentina
Tranquille, la Fiorentina est allée chercher son premier succès à l’extérieur de la saison, au Stadio Luigi Ferraris de Gênes (0-1). Jamais embêtés par des Grifoni très maladroits, les Florentins ont déroulé dans leur style particulier : possession de balle et jeu en une touche, le tout saupoudré d’accélérations de Cuadrado et de caresses de Jovetić. La Viola continue son bonhomme de chemin en Serie A, puisqu’elle se rapproche encore des équipes de tête.
Un Genoa amorphe, la Viola déroule
Le Genoa aura fait illusion deux minutes. Les deux premières de la rencontre, où il a pratiqué un pressing féroce pour gêner la relance adverse, se procurant même une frappe. Mais la suite correspond bien à ce qui était prévu, du moins prévisible : une domination sereine de la Fiorentina. Les hommes de Montella tricotent au milieu, comme à leur habitude, et comme souvent, ça énerve l’adversaire. Au bout de dix minutes d’ailleurs, les deux latéraux génois ont déjà été avertis. Ils sont maladroits et endormis, les locaux. Et la sanction arrive rapidement : Gonzalo Rodriguez, défenseur central de la Viola, balance un ballon en profondeur pour Pasqual, qui file devant Frey et pique astucieusement son ballon (0-1, 14e). Sur l’action, on se rend compte que toute la ligne défensive génoise a oublié le latéral florentin et, pire, qu’elle met bien 2-3 secondes à s’en apercevoir. Même constat pour Frey, qui aurait eu le temps sur l’action de venir choper le ballon et de taper cinq jongles avec. Comme quoi, la pire défense de Serie A la saison dernière (69 buts encaissés) n’a pas résolu tous ses problèmes.
Après son but, la Viola continue de gérer. Elle procède davantage en contre, mais voit ses nouvelles opportunités, une frappe de Jovetić et deux tentatives de Ljajić, repoussées par Frey (25e, 36e, 41e). Du reste, les hommes de Montella ont beau ne pas être franchement rassurants derrière, ils peuvent compter sur la maladresse des locaux. Enfin, de Ciro Immobile. L’ex-meilleur buteur de Serie B contrôle de la main une offrande du défenseur adverse Savić dans la surface (20e) et zappe complètement Bertolacci au centre, alors qu’il avait fait un récital côté droit (29e). Non, même en attaque, rien ne réussit au Genoa. En même temps, Borriello et Janković ne sont pas là, hein.
La Fio gère sans frayeur
Début de seconde période, même topo. Le trio ultra technique Mati-Borja Valero-Pizarro taquine au milieu, Cuadrado agite son flanc droit, et le Genoa n’y est toujours pas (le nombre de balles perdues au milieu est incalculable…). Mais la Viola a toutefois plus de mal à se rapprocher des cages adverses. Et ce, bien qu’on ait cru très tôt au deuxième but des visiteurs : Jovetić prend de vitesse deux défenseurs grifoni et centre à ras de terre pour Ljajić, seul au point de pénalty. Le Serbe frappe, Frey est encore à la parade et en deux temps, pour sauver les siens (51e). Une énorme occasion, que les Florentins pourraient regretter, en temps normal. On va se répéter, mais ce Genoa galère. Dans la construction, surtout. Du coup, la Viola s’économise et laisse l’initiative, ce qui ne contrarie pas plus que ça le gardien Emiliano Viviano, qui passera une fin de soirée tranquille.
Ça y est, la Fiorentina obtient enfin son premier succès à l’extérieur cette saison. Un succès qui permet aussi aux Florentins de conforter leur cinquième place et, même, de se rapprocher à un petit point de la Lazio. Les hommes de Vincenzo Montella continuent de jouer à merveille leur rôle de trouble-fête du haut de tableau. Pour le Genoa, ça se complique un peu plus encore. Il s’agit là de la troisième défaite consécutive des Rossoblù ou de leur sixième rencontre sans victoire. Après un bon début de saison, les voilà maintenant 16e, à seulement un point de la zone rouge. Le cauchemar de l’année dernière est encore d’actualité, finalement.
Par Alexandre Pauwels