- Coupe d'Italie
- Finale
- Juventus-Lazio (2-0)
La Vieille Dame reprend sa Coppa
Supérieure à la Lazio dans tous les domaines, la Juventus, impressionnante, a plié la finale en une moitié de mi-temps. Et logiquement remporté sa douzième Coupe d'Italie. La troisième d'affilée.
Juventus 2-0 Lazio
Buts : Alves (12e) et Bonucci (25e) pour la Juve
20 mai 2015. Le compteur affiche la 94e minute quand Filip Djordjevic tape le poteau et loupe l’occasion de donner la Coupe d’Italie à la Lazio, qui finira dans la vitrine de la Juventus. Deux ans (moins trois jours) plus tard, Keita Baldé a vécu la même mésaventure, contre le même adversaire et au même stade de la compétition. Sauf qu’on ne jouait que depuis quelques secondes. Alors, y a-t-il à regretter cette occasion ? Même pas. Même pas, parce que cette fois, le concurrent du soir était bien bien supérieur. Il l’a démontré très vite, et de fort belle manière. L’accident Keita mis à part, les Bianconeri n’ont (presque) jamais douté, jamais tremblé, jamais subi. Et ont à l’inverse fait passer un très sale moment aux Romains, tuant le match avant même la pause (2-0 à la 25e) pour garder leur titre et s’offrir une douzième coupe nationale, amplifiant leur propre record.
Six minutes, un poteau… et la démonstration
La première différence observable entre les deux équipes, c’est le milieu de terrain. Quand celui de la Juve cherche la possession, la Lazio se distingue davantage par sa verticalité. À l’image de la flèche Baldé, qui trouve la main de Barzagli dans la surface et le poteau dès les premières minutes. Higuaín et Dybala ne tardent pas à rétorquer, mais butent sur les gants de Strakosha. Alves, lui, ne tremble pas et sa volée appliquée sur un superbe service de Sandro finit sa course au fond des filets. Juste avant de voir sa nouvelle tentative repoussée miraculeusement par Strakosha, héroïque devant Pipita. L’occasion de pointer la deuxième grosse distinction entre les deux teams : la défense. Et autant dire qu’en comparaison de la BBC turinoise, l’arrière-garde romaine frôle le ridicule. Ce qui a le don d’énerver Inzaghi. Lequel sort Parolo pour Radu. À la vingtième minute. Normal.
Que faire face à la perfection ?
Pas suffisant néanmoins pour empêcher le deuxième but d’une énorme Juve, signé Bonucci sur une passe décisive de… Sandro. Une démolition en règle ? En réalité, le peu de suspense dans cette finale tient plus à la quasi-perfection de la Vieille Dame qu’à l’impuissance laziale. Déterminés comme jamais, même quand ils mènent plutôt largement au score, les onze hommes en noir et blanc sont impressionnants de maîtrise technique et de sérénité tactique. Avec une mention particulière pour les latéraux brésiliens. En face, Rome ne peut qu’admettre son infériorité. Immobile tente bien quelques offensives, le bloc laisse moins d’espace, un Anderson dynamique est lancé… Rien à faire. La Juve gère même quand elle semble se faire malmener, perd du temps quand elle en ressent l’envie, laisse Neto briller quand elle en ressent le besoin, et s’adjuge le trophée en attendant d’officialiser son sacre en championnat. Puis de défier le Real Madrid sur la plus haute marche européenne. Le premier titre de la saison est donc acté. Ce ne sera sûrement pas le dernier.
Par Florian Cadu