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La vie sans Wenger ?
Ce soir, Arsenal s’apprête à se faire éliminer par Milan après sa défaite (0-4) à San Siro. Sauf que depuis ce naufrage, quelque chose a changé chez les Gunners. Un changement qui ne porte pas nécessairement la marque d’Arsène Wenger. Allons bon !
Il y a trois semaines aux alentours de 22h50, Arsène Wenger était démonté. Dans tous les sens du terme. Son Arsenal chéri venait de se prendre une ratatouille soignée par Milan (0-4), la plus belle encaissée à ce jour en Ligue des champions. Mais bizarrement, ce matin, l’Alsacien y croit un peu. Pas beaucoup mais un peu et c’est déjà considérable quand on connaît la quasi impossibilité de la tâche qui attend ses ouailles ce soir à l’Emirates Stadium. Évidemment, la première explication tient en une évolution logique d’un état d’esprit avec un peu de recul. Mais il n’y a pas que ça. Car depuis ce démâtage lombard, Arsenal a transformé ses différents terrains de jeu en véritables cours des miracles. Oh, pas immédiatement bien entendu puisque quelques jours après, les Gunners se faisaient de nouveau détrousser par Sunderland en FA Cup et une nouvelle occasion envolée de gratter un petit quelque chose pour la première fois depuis 2005.
Oui, à ce moment-là, on se disait que les Londoniens étaient en train de dévisser pour de bon. Et encore davantage après une demi-heure de jeu face à Tottenham il y a dix jours. Deux buts de retard et la promesse d’un calvaire absolu face à ceux contre qui les Arsènaux ne peuvent pas se permettre ça : tout le monde mais pas les Spurs, pitié ! C’est alors que les Canonniers ont rechargé leur barillet pour planter un cinq coups dans la peau du voisin. Idem, le week-end dernier à Liverpool où Arsenal aurait dû retourner aux vestiaires à la pause avec deux ou trois buts dans l’arrière-train. Avant que Robin Van Persie ne sorte deux nouveaux tours de sa boîte à malice. Deux succès qui ne portent pas le sceau d’Arsène Wenger. Et ça, c’est nouveau…
Pour la première fois, Arsenal a porté Arsène
En ces deux occasions, on n’a pas vu réellement la patte du manager londonien, celui dont on dit qu’il fait absolument tout au club, la pluie comme le beau temps. Non, ces deux fois, Arsenal s’en est remis à un mélange de volonté, de talent individuel et, soyons honnêtes, de chance. Celle qui a si souvent fait défaut aux Canonniers lors des saisons passées. Comme un symbole d’un renversement de tendance. Quand la guigne traditionnelle se transforme en réussite providentielle. Quand les fondamentaux collectifs font place à la classe de quelques-uns, et surtout d’un en particulier. Quand l’absence de caractère historique laisse place à quelques paires de cojones dont on ignorait l’existence. Quand, finalement, Arsenal, dépouillé de ses atours habituels, va puiser dans tous les ingrédients qui lui ont toujours fait défaut.
Et au fond, ces inversions des atouts qui ont permis aux Nord-Londoniens de rester en vie en Premier League, disent probablement que pour la première fois depuis quinze ans, ce n’est pas Wenger qui a porté Arsenal mais Arsenal qui est venu à la rescousse de Wenger. Une sorte de cordon ombilical coupé que l’on peut lire de deux manières. Ou bien cela signifie que les Gunners ont franchi un cap et qu’ils sont capables d’aller au-delà des préceptes enseignés par Maître Arsène. Ou bien qu’ils sont désormais capables de survivre sans lui… Ce soir, une victoire validerait en tout cas le retour des Gunners au premier plan. La qualification, elle, n’est qu’une chimère, un fantasme. Mais depuis quelques jours, les rêves existent de nouveau à Arsenal.
Le match en live ce soir sur SO FOOT à 20h45
Par Dave Appadoo