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La valse des entraîneurs peut commencer en Ligue 1
La Ligue 1 a livré son verdict samedi soir. Mais si les matchs sont terminés, l'activité en coulisses devrait être intense, car le mercato des entraîneurs devrait être animé. Si Paris a déjà trouvé le successeur d'Unai Emery, Nantes, Caen, Nice, voire Saint-Étienne seront en quête d'un technicien, sans oublier l'AS Monaco, qui n'est pas encore assuré de conserver Leonardo Jardim.
Samedi, le rideau s’est refermé sur la saison de Ligue 1 2017-2018, dimanche a déjà donné la tendance des semaines à venir avec la présentation du nouvel entraîneur du PSG, Thomas Tuchel. Pas assez satisfaite d’Unai Emery, la direction parisienne a donc décidé de changer. Ce qui sera le cas dans au moins quatre autres écuries parmi les 17 « rescapés » de la saison, en attendant les barrages de Toulouse. Nice, Nantes et Caen seront ainsi des cœurs à prendre. Tout comme, probablement, Saint-Étienne, Jean-Louis Gasset étant dans l’incertitude la plus totale avec la potentielle vente du club.
À Monaco, Vadim Vasilyev a beau avoir indiqué vouloir faire de Leonardo Jardim « le Ferguson du Rocher » , il lui sera difficile de résister si un cador anglais de type Chelsea vient débaucher le Portugais. Et quid de Michaël Debève, si Toulouse s’extirpe de son barrage ? On pourrait pousser le bouchon un peu plus loin en rappelant que Bruno Génésio est impopulaire à Lyon, que Christophe Galtier pourrait vite se lasser des incertitudes financières à Lille, ou encore qu’Olivier Dall’Oglio, Christophe Pélissier, voire Antoine Kombouaré devraient être sollicités.
50% de renouvellement sur les bancs français
Pour résumer, la ligne de départ de la Ligue 1 l’an prochain risque d’être radicalement différente de celle de l’été 2017 chez les techniciens. Six n’ont déjà pas tenu toute la saison, de Jocelyn Gourvennec à Christian Gourcuff en passant par l’erreur de casting Óscar García (même si dans ces trois cas, les choix de Gustavo Poyet, Sabri Lamouchi et Jean-Louis Gasset comme successeurs ont été bénéfiques). Soit déjà l’assurance du renouvellement de 10 bancs sur les 17 qui se sont maintenus en Ligue 1.
Une rotation à plus de 50%, avant même le début d’éventuelles tractations, qui pose des questions quant à la stabilité des projets sportifs et des fonds de jeu proposés. La question sera essentielle à Nice, où le jeu au sol est un diktat imposé depuis le centre de formation, mais aussi à Paris, où Thomas Tuchel doit non seulement gagner, mais le faire avec la manière. Quel que soit l’endroit, changer d’entraîneur équivaut à se mettre en danger, pour le meilleur ou pour le pire.
Nantes et Montpellier en bons exemples, Lille en mauvais
Le mercato des entraîneurs est déjà assuré d’être dans la norme des dernières saisons – 4 changements en 2017, 6 en 2016 – avant même que les recrutements de Nantes, Nice ou Caen ne provoquent un effet boule de neige. Effet qui lui-même se répercutera, plus ou moins tard pendant la fenêtre de transferts, sur le marché des joueurs. Autant dire que si le championnat s’est arrêté hier, il est déjà relancé en coulisses. Et nulle ne peut ignorer l’importance de la période sur les futurs résultats sportifs de l’année à venir : Montpellier et Nantes ont senti l’odeur de la Ligue Europa grâce à un bon casting, quand Lille, pour la raison opposée, a senti celle de la Ligue 2.
À Caen de trouver le successeur idoine à Garande pour assurer sa survie et relancer un cycle. À Nice de trouver le technicien capable de maintenir ses exigences dans le jeu et sa compétitivité malgré les départs probables de Jean Michaël Seri et Mario Balotelli. À Nantes de trouver l’homme en mesure d’être performant et suffisamment patient pour supporter les coups de sang de son président Waldemar Kita. Dans un championnat aussi homogène que la Ligue 1, mal choisir celui qui s’installera sur son banc peut avoir des conséquences fatales. En d’autres termes, pour certains présidents, la valse qui s’annonce sera une danse très dangereuse.
Faîtes place !
Par Nicolas Jucha