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La Seleção au révélateur belge

Par Chérif Ghemmour
La Seleção au révélateur belge

On n’attend rien de cette rencontre où le Brésil devrait s’imposer dans la facilité ou la difficulté et cingler vers les demies. À moins que la Belgique ne réalise enfin LE grand match référence que sa génération dorée nous promet depuis si longtemps...

Le Brésil a tout à craindre d’un duo Griezman-Mbappé qui a fait exploser le verrou uruguayen (3-1). Heureusement, face aux Bleus, la Seleção pourra compter sur le retour de Casemiro pour renforcer son axe défensif. En conf’ de presse, Didier Deschamps a pointé avec justesse la solidité défensi… Euh, non ! France-Brésil, c’est l’étape d’après. Le match que tout le monde attend en demies. Sauf que d’abord, il y a la Belgique à sortir en quarts ce soir à Kazan… Pour beaucoup, c’est une formalité pour un Brésil nettement favori. Le souvenir encore vivace d’une Belgique bousculée par le Japon accentue ce pronostic en faveur de son adversaire qui, lui, a largement dominé un Mexique pourtant coriace (2-0). Si on ajoute que dans le duel de 10, Neymar confirme sa montée en puissance quand Hazard peine à assumer entièrement son rôle de leader offensif, la tendance se renforce en faveur des footballeurs tropicaux.

Sans Casemiro

Reste que… Casemiro suspendu, c’est l’équilibre de la Seleção qui est partiellement bousculé. Fernandinho (qui remplace le Madrilène) ne devrait pas avoir trop de difficultés à se fondre dans le back five ultra discipliné bâti par Tite. Même si le Citizen, au profil plus relayeur, n’a pas exactement le même registre en numéro 6 strict que Casemiro. Ceci dit, Fernandinho sait lui aussi organiser et orienter le jeu vers l’avant, avec notamment un jeu long intéressant. Ce qui atténue les craintes de sa titularisation pour un match si important. Mais Casemiro risque de manquer pour son sens de l’anticipation, pour sa dureté dans les duels et pour son jeu aérien au milieu et dans sa surface.

Gare aux contres diaboliques !

Une faiblesse probable que Roberto Martínez veut exploiter en titularisant Fellaini et son jeu de tête multi-directionnel (au milieu et sur coups de pied arrêtés offensifs)… L’autre point noir qui pèse sur la Seleção, c’est son côté droit défensif (Fagner-Paulinho-Willian) rendu encore potentiellement plus vulnérable avec en face – couloir gauche, donc –, Hazard en première lame et Chadli en seconde dans un milieu belge à quatre. Autre menace : le danger réel sur les contres rapides des Diables rouges.

Il ne faut pas se mentir : lors de ses quatre matchs de Coupe du monde, la Seleção a pu compter sur la maladresse ou sur la précipitation de contres adverses mal (voire très mal) négociés. Y compris face à un Costa Rica qui a failli ouvrir la marque en première mi-temps sur un bon mouvement rapide. Idem face à la Suisse ou face au Mexique, où Lozano a par exemple gâché sur contre un trois-contre-trois achevé par une frappe inopportune et repoussée. La Belgique, c’est un cran au-dessus… Bien lancé, De Bruyne peut placer Lukaku ou Hazard dans les meilleures conditions pour marquer.

Willian up, Marcelo back

Au rayon des satisfactions, Neymar est arrivé à point nommé face au Mexique pour assumer pleinement son rôle de leader offensif et prendre le relais de Coutinho, forcément moins en vue après trois matchs où il s’est démultiplié au milieu et devant. Impliqué sur les deux buts face au Mexique, dont le premier qu’il a marqué, le numéro 10 parisien s’est aussi procuré une occase nette tout seul repoussée avec difficulté par Ochoa. Le Ney a aussi beaucoup défendu, preuve qu’il parvient bien à son pic de forme prévu par le staff médical à partir des huitièmes. Autre signe qui ne trompe pas, il n’a plus peur d’aller physiquement au duel épaule contre épaule et d’ergoter sur certains ballons perdus après un dribble raté. Outre le rôle de leader offensif pleinement retrouvé de Neymar, l’attaque brésilienne a profité du retour en grâce de Willian.

Un peu décevant auparavant, le joueur des Blues s’est enfin montré plus saignant sur tous les ballons qu’il a eu à négocier, y compris défensivement, dans sa zone. Le Chelsea boy a eu la bonne idée de permuter aux bons moments en virant à gauche, dans ce couloir moins animé du fait de l’absence de Marcelo et du rendement moindre de Coutinho. C’est sur son débordement côté gauche que Willian a pu centrer vers Neymar sur le premier but auriverde. Tactiquement, on notera la souplesse brésilienne capable de passer du 4-3-3 en 4-4-2 en deuxième mi-temps, avec Neymar déchargé à gauche des tâches défensives. Face à la Belgique, si la Seleção sera privée de Casemiro, elle pourra compter sur le retour attendu de Marcelo. Ce qui n’empêche pas de distinguer Filipe Luís, qui l’a bien suppléé face à la Serbie et au Mexique…

Les failles belges made in Japan

De façon plus générale, ce Brésil devrait pouvoir trouver des failles dans un collectif belge parfois anarchique et mal disposé sur toute la surface du terrain. Le Japon a révélé les incohérences organisationnelles d’une équipe qui, parfois, n’en est pas une. Sur certaines sorties de balle en jeu court, les défenseurs japonais ont pu trouver leurs milieux en se jouant d’un pressing trop lâche des Diables. Plus intéressant, les Nippons ont, à coups de longues transversales, pu facilement porter le danger immédiat sur les côtés dans les trente derniers mètres. À Thiago Silva et Fernandinho d’allonger vers Willian, Neymar et Gabriel Jesus… Enfin, les Belges aiment bien maîtriser le cours et le rythme du jeu.

Privés du ballon, ils déjouent à force de subir. Là encore, le Brésil peut totalement enfoncer son adversaire de ce soir en imprimant les temps forts de possession verticale qu’il a su insuffler à chacun de ses matchs. Comme les Japonais avant eux, les Brasileiros devraient pouvoir aussi exploiter le no man’s land parfois criant d’une zone entre milieu et défense qui autorise les frappes de loin. Le deuxième but japonais en était la preuve flagrante. Or, avec Coutinho et Neymar en première ligne, mais aussi et surtout avec Fernandinho et Paulinho en deuxième rideau offensif, le Brésil possède quatre artificiers capables de faire mouche hors de la surface… Si ce Brésil sait se montrer efficace, c’est la qualif’ assurée. Mais attention ! La suffisance et l’euphorie (s’il y a avantage au score) pourraient se retourner contre des Auriverde, toujours guettés par leurs démons dépressifs quand le cours favorable du match s’inverse…


Dans cet article :
Radja Nainggolan explique les échecs successifs de la génération dorée belge
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